La maîtrise médicalisée fonctionne

Les derniers indicateurs donnés par les Caisses d’Assurance Maladie confirment le fonctionnement de la maîtrise médicalisée.

S’il est évident que certains secteurs, comme les indemnités journalières, sont plus en avance, globalement les objectifs que nous nous sommes fixés vont être tenus.

Beaucoup de sondages, dont le dernier celui d’IMPACT MEDECINE, montrent que les médecins généralistes trouvent une certaine logique au nouveau système et se mettent en position de respecter cette maîtrise médicalisée, si logique.

Tout cela nous entraîne à penser que nous pouvons demander une hausse de la consultation.

Il nous parait légitime pour une profession qui a, depuis bientôt 4 ans, son prix de l’acte de base bloqué, de réclamer une nouvelle revalorisation.

L’évolution du prix d’un bien dans une société telle que la nôtre est aussi un moyen de faire pendre conscience du coût du service rendu, et rentre donc dans la responsabilisation des acteurs.

Loin de croire ceux qui leur promettent monts et merveilles alors qu’ils ont été incapables, en fonction, d’obtenir la moindre revalorisation, les médecins généralistes montrent, et cela ne nous étonne pas, à la fois une grande attente et une profonde conscience des évolutions actuelles.

Cette double approche montre bien leur spécificité dans le système et donc par la même l’utilité de la prise en compte de leur demande.

Docteur Michel COMBIER, Président.


Le changement de comportement

Les récents sondages parus dans la Presse médicale montrent que les médecins généralistes ont changé leur comportement du fait de la maîtrise médicalisée. Les chiffres sont là de toute manière pour attester.

Au delà de ce simple changement de comportement, on voit bien que nos confrères ont une approche globale de la santé de leurs patients couplée à une sensibilité particulière aux difficultés sociétales, qui s’introduisent régulièrement dans leur cabinet médical.

C’est faire peu de cas de cet aspect des choses que de croire qu’ils sont actuellement désabusés ou en opposition avec le système. On peut dire par contre qu’ils sont inquiets, inquiets pour leur avenir mais aussi inquiets pour l’évolution des dépenses sociales du pays.

Le financement basé sur la solidarité fait que leur approche d’une future rémunération complémentaire est diverse.

Ils ne se rendent pas encore compte des atouts qu’ils ont donné à leurs représentants en modifiant leur comportement et en approuvant de facto ce qui a été mis en place.

Nous saurons, lors des futures réunions prévues en toute fin d’année, porter leurs messages.


Forfait médecin traitant pour les patients en ALD : troisième versement en vue

Le troisième versement du forfait médecin traitant concernant les patients en Affection de Longue Durée va être effectif ce mois-ci.

Il devrait être réalisé vers le 15 novembre.

La montée en charge doit continuer et représenter une moyenne de 1000 à 1500 euros par médecin traitant généraliste pour ce trimestre.

Cette rémunération s’installe progressivement dans le revenu des médecins et permet une revalorisation pour cette année après les années de disette de la précédente convention censée nous protéger.


Permanence de soins : réquisitions, de qui se moque-t-on ?

Quand on voit que la menace de réquisition devient, dans certains départements certes encore peu nombreux, un mode de régulation de la permanence des soins, on se demande si tous les citoyens de ce pays sont logés à la même enseigne.

Ces réquisitions s’appliqueraient dans des régions où des accords de permanence de soins n’ont pas été conclus pour la période 0h00-8h00 du matin. Il s’agit bien là d’un abus de pouvoir qui consisterait à faire travailler les médecins au delà du raisonnable en terme de temps de travail.

Il serait donc plus facile de faire travailler au-delà des limites des médecins que de remettre au travail des chauffeurs de bus. La belle affaire !

Brandir la menace des réquisitions est le meilleur moyen pour se retrouver avec des grèves des gardes dans les départements incriminés.


Règles du jeu communes Hôpital – Médecine de ville : une utopie ?

On se rend bien compte que l’hôpital public ne s’applique pas les règles que s’est imposée la médecine libérale.

Cette dernière a « pris le taureau par les cornes » afin d’avoir, au fil du temps, une maîtrise médicalisée qui fonctionne et qui fasse la preuve que les professionnels ne sont pas responsables des différentes hausses des dépenses d’Assurance Maladie.

On se rend compte, dans le secteur hospitalier, qu’il est difficile de faire admettre un certain nombre de mesures telles les prescriptions en génériques ou autres différenciations entre ce qui dépend de l’Affection de Longue Durée ou ce qui n’en dépend pas.

Cette attitude n’aurait aucune importance pour nous si ces prescriptions n’étaient pas délivrées sur l’enveloppe de dépenses de ville.
680 millions d’euros économisés par la Ville sont apportés au crédit des médecins libéraux mais c’est de plus de 600 millions que déborde l’Hôpital sur ses prévisions.

On voit bien la difficulté : ceux qui ont joué le jeu sont moins considérés que ceux qui continuent à ne faire aucun effort


Textes parus au Journal Officiel :

 Décret relatif à la majoration de la participation de l’assuré prévue à l’article L162-5-3 CSS qui est fixée entre 7,5 % à 12,5 % du tarif servant de base au calcul des prestations en nature de l’assurance maladie :
[
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=SANS0523865D->
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=SANS0523865D]

 Décret fixant les conditions dans lesquelles la majoration n’est pas appliquée :

http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=SANS0523866D