Revenus des médecins généralistes, qu’en penser ?

Un article récent du « Quotidien du Médecin » annonçait une baisse des revenus des médecins généralistes de 2004 sur 2003. Voilà au moins un fait qui ne pourra pas être imputé à la nouvelle convention, mais plutôt à l’ancienne, sensée protéger les généralistes.

Soyons honnêtes. L’évaluation des revenus des médecins est très dépendante de leur exercice. Suite à l’augmentation de la consultation, qui a eu un effet « année pleine » en 2003, il y a eu un retentissement sur les charges (retraite, URSSAF, etc.) à l’année N + 1, donc en 2004.

Mais, il est évident que cette valorisation des honoraires a eu aussi pour conséquence une modification profonde du travail de beaucoup de praticiens, avec souvent une restructuration de leur offre de soins privilégiant les rendez-vous. La diminution des gardes a eu aussi des conséquences financières tout en améliorant la qualité de vie.

On voit bien que de simples chiffres, s’ils sont tendanciellement intéressants à connaître, ne suffisent pas à bien analyser la disparité professionnelle.

Pour permettre une amélioration constante des revenus des médecins généralistes, la notion de qualité de l’exercice est l’item le plus souvent évoqué par nos confrères dans leurs réactions.

Raison pour laquelle nous essayons le plus possible de coller à leur demande, concernant la prise en charge du travail transversal, et le contenu des consultations.

Ensuite, le paiement à l’acte doit permettre à chacun d’adapter sa charge de travail à l’idée qu’il se fait de sa rémunération, avec la souplesse nécessaire. C’est la grandeur et la servitude de l’exercice libéral qui laisse au médecin un pouvoir de décision sur sa vie professionnelle qu’aucun autre mode de rémunération ne permet.

Dr Michel COMBIER, Président

Permanence des soins : le travail de réorganisation continue … lentement

Il est difficile de faire encore un point précis sur les arrêtés de sectorisation concernant la permanence de soins.

Tout ne sera pas résolu en deux coups de cuillérée à pot. Les intérêts des uns et des autres peuvent être très opposés. Des tutelles qui souhaitent des médecins partout et en tout temps, des financeurs qui veulent une dépense limitée et utile, des médecins qui ne veulent plus être taillables et corvéables à merci. Difficile de contenter tout le monde.

Il faut savoir ce que l’on veut. Les médecins généralistes acceptent la redéfinition des secteurs quand celle-ci parait viable. Ils ne sauraient effectuer des déplacements disproportionnés mettant en jeu leur sécurité et celle du patient. Il serait alors légitime que les médecins fassent jouer leur droit au volontariat en refusant de participer à une permanence des soins qui serait intenable.

Le Ministre ne remet pas en cause le volontariat, mais veut des médecins en nuit profonde.

Le Ministre de la Santé demande expressément aux préfets de faire paraître les arrêtés de sectorisation. Il ne remet pas en cause le volontariat mais demande aux médecins de famille d’assurer le minuit – huit heures. Paradoxe des deux annonces.

Paradoxe aussi sur le terrain où le nombre d’appels nocturnes après minuit est très limité et souvent réglé par la régulation ou dépendant d’une intervention SAMU.

Dans beaucoup de départements, des accords ont été passés entre les différentes structures pour décharger des heures les plus pénibles les médecins harassés par un travail diurne très lourd. Ils ne sauraient être remis en cause pour répondre à des demandes qui ne se justifient pas médicalement. La permanence de soins ne correspond pas à l’aide médicale urgente et n’entraîne donc pas les mêmes contraintes.

Les passages aux urgences hospitalières ne sont pas un bon indicateur.

Le nombre de passage aux urgences hospitalières semblent affoler les tutelles.

Pour notre part, il ne nous étonne pas. Dans la mesure où il existe une porte d’entrée, non régulée et de plus gratuite, on ne voit pas clairement ce qui en limiterait l’accès.

Ceci posé, les responsables, se rendant compte du coût de cette désorganisation, souhaiteraient que les généralistes prennent le relais.

Il faut être clair : si l’état d’un patient ne relève pas d’une prise en charge rapide, il n’y a aucune raison de mobiliser un médecin libéral, hors des heures habituelles d’ouverture des cabinets médicaux (heures déjà très extensibles). D’où, l’intérêt et la nécessité de la régulation, que les têtes pensantes devraient envisager sérieusement pour les urgences hospitalières, avant de décharger leur bile et leur travail sur un autre secteur.

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