Passer au contenu principal

La lettre hebdo n°251

Du respect des objectifs à la revalorisation ?

Depuis que se signent des conventions, un certain nombre d’objectifs sont fixés pour permettre un accord équilibré entre la société, représentée par l’Assurance Maladie, et les médecins, représentés par leurs organisations.

La convention actuelle ne fait en cela ni exception ni originalité.

Même ceux qui demandent maintenant toujours plus, ont signé cet objectif, acceptant ainsi et le montant et la logique du système.

A leur grand dam, les premiers résultats sont encourageants. Il semble que patients et médecins jouent le jeu de cette nouvelle orientation.

Il faut suivre tout cela de près et ne pas relâcher l’effort.

Les médecins traitants ont vu que la rémunération de la coordination de l’Affection Longue Durée fonctionnait, que les premiers versements représentaient un encouragement pour la suite de la mise en place du processus.

La montée en charge prévue sera donc respectée.

Encouragement supplémentaire pour la poursuite des évolutions nécessaires.

Parmi elles, au-delà de la future rémunération des 2-6 ans à 23 €, l’augmentation du prix de la consultation sera inévitable.

Non seulement pour avancer dans l’harmonisation de 2007, mais aussi pour faire passer un message de soutien aux médecins de famille.

Si cette condition est respectée, la convention sera alors une réussite.

Dr Michel COMBIER, Président.


La maîtrise ne fonctionne pas à plein dans tous les domaines

Il faut parler le langage de la vérité.

Dans une période de vaches pas très grasses (doux euphémisme !), il faut des actions prioritaires.

La mise en conformité de la dépense concernant le périmètre strict des ALD en est une.

Maintenant que les premières avancées de la convention deviennent plus sensibles pour les médecins généralistes, il leur faut s’engager fortement dans le sens de la maîtrise médicalisée.

Celle sur les ALD est essentielle à deux titres : elle ne pénalise pas le patient et elle permet au médecin de retrouver une forme d’autorité sur ses prescriptions.

L’ancien directeur de l’assurance maladie annonçait, il y a à peine un an, 2,3 milliards d € d’indus sur les Affections de Longue Durée.

Au-delà de la simple répartition entre ce qui dépend du régime ALD et du régime commun, il faut aussi se poser la question de la pertinence de toutes nos prescriptions dans le cadre de la poly-médication des personnes âgées.

Voilà ce qu’est une maîtrise médicalisée, une maîtrise où le médecin décide et assume sa responsabilité.

Et pas uniquement sur les dépenses de pharmacie.


Indemnités journalières : le décrochage.

Les indemnités journalières, dont le taux n’est plus de croissance mais en baisse de – 3,8 %, font parties des chiffres les plus encourageants.

On voit donc qu’un mouvement professionnel volontariste peut modifier les comportements de chacun.

Mais aussi, cela montre que le contrôle fait sur les patients est une arme dont il ferait bon de se servir plus souvent.

En effet, quand un médecin prescrit, il n’est jamais le bénéficiaire des dépenses qu’il engendre.

Il n’a donc aucun intérêt direct à la modération (sauf ceux évoqués plus haut si les engagements sont respectés).

Dans chaque secteur de prescriptions, il est bon d’analyser le premier bénéficiaire et de faire en sorte que la pression s’exerce sur lui.

Les Indemnités Journalières sont un exemple d’école, comme le fut à l’époque la Visite à domicile.


Génériques : la valse des marques

Beaucoup de confrères se plaignent de la difficulté que représente pour eux le changement permanent des boîtes de génériqueurs au fil des mois, surtout pour les patients âgés et/ou chroniques.

Certains en viennent même devant les réticences, les incompréhensions des malades à re-prescrire en produit princeps, avec la notification « non substituable ».

Il faut que rapidement nous obtenions de nos collègues pharmaciens une stabilisation des marques de génériques ou de D.C.I. pour les traitements itératifs.

Si, dans la pathologie aiguë il n’y a aucune difficulté, un risque non négligeable de santé publique peut résider dans la valse des marques. Personne n’aurait à y gagner. Ni les médecins, ni les pharmaciens, ni la maîtrise.


Permanence des soins : le terrain attend les retombées de l’Avenant 4

Dans les départements où l’accord sur la permanence des soins est acquis, et où le préfet a acté les secteurs de permanence, il ne reste plus qu’à honorer les médecins à hauteur des engagements des caisses.

Nous avons demandé instamment à la direction de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie de faire redescendre les directives qui permettront à chaque caisse locale de rémunérer les médecins.

Une dénomination de nomenclature doit survenir dans les jours qui viennent pour permettre la cotation des majorations des actes régulés.

Vite ça urge, les médecins de famille souhaitent pouvoir faire confiance à ceux qui sont censés les aider. Le message sur la permanence des soins doit être net et sans bavure.

Car les généralistes ne sont pas les demandeurs de cette activité, mais de sa reconnaissance quand ils l’assurent.


Permanence des soins : l’attitude de certaines caisses inquiète.

Dans des zones où un accord existait de longue date pour l’arrêt des médecins à minuit, il semble que certains, qui n’ont pas caché leur intention de faire capoter le système, la CFDT pour ne pas la nommer, cherchent à revenir en arrière pour remettre les médecins à la botte, faisant là une erreur historique qui est le meilleur moyen pour relancer sur le terrain une cessation de cette activité.

La résistance de nos représentants départementaux doit être sans faille face à la prétention des parangons des trente cinq heures de mettre les autres sous le joug des cadences infernales.


Avenir de la rémunération : la nomenclature clinique

Simplicité et reconnaissance du travail effectué, voilà ce qui doit permettre la revalorisation de l’activité du médecin de famille et la reconnaissance de sa spécificité au milieu des autres spécialités.

Ce sera un des thèmes débattus lors de la journée qu’organise le « Panorama du Médecin » ce jeudi (voir détail paragraphe suivant).

Il faut bien sûr y coller la reconnaissance des acquis de l’expérience qui fait partie de cette évolution.

L’arrivée des généralistes, qui auront satisfaits à l’examen national classant au même titre que les autres médecins, ne doit pas entraîner la cohabitation de deux catégories de médecins de famille.

Tout comme ce qui avait été fait pour les instituteurs versus les professeurs des écoles, il faut que les confrères généralistes aient tous les mêmes droits et les mêmes rémunérations… un combat de plus !


PANORAMA DU MEDECIN : 1ères Assises Nationales PROFESSION MEDECIN

PANORAMA DU MÉDECIN organise au Palais des Congrès de Paris, les 1res Assises Nationales PROFESSION MÉDECIN, le 16 juin 2005.

Au programme

 Les nouveaux parcours de soins, le médecin et le patient face à la réforme

 La nouvelle entreprise médicale

 L’exercice en clinique

 La permanence des soins

 FMC – EPP

 Les nouveaux modes de rémunération

 La responsabilité médicale

 CCAM et actes cliniques : La Nouvelle consultation

 Démographie et installation

 Insécurité : quelle protection ?

 CCAM et actes techniques

 La modernisation du cabinet médical

 Le burn out des médecins

Programme complet et inscription :

www.33docpro.com/professionmedecin

(Inscription gratuite. Nombre de places limité)
.

Renseignements :

Mme Lily-Claude Levasseur

2 cité Paradis 75010 Paris

Tél : 01 55 33 68 97

Fax : 01 55 33 69 11

@-mail : professionmedecin@jbbsante.fr

1res Assises Nationales PROFESSION MÉDECIN – Jeudi 16 juin 2005 (8h30 – 18h30)

Palais des Congrès de Paris

2 place de la Porte Maillot, 75017 Paris

M° Porte Maillot – Palais des Congrès


Séminaires FORMUNOF :

Pour tout autre renseignement : Site UNOF www.unof.org rubrique FORMUNOF.


Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Indiquez-nous les adresses e-mails de vos confrères, ils recevront notre lettre d’informations régulièrement (unof@csmf.org ).

La lettre hebdo n°251