Un peu plus d’un mois après le tsunami qui a fait plus de 280.000 victimes, les ONG ne cessent de rendre hommage à la générosité sans précédent dont ont fait preuve les particuliers, les entreprises, parfois les gouvernements. Néanmoins, à l’instar de MSF au début du mois (lire dans notre édition du 4 janvier), ces ONG rappellent peu à peu les autres urgences, les « urgences oubliées », dit-on à l’UNICEF. Ainsi, souligne Daniel Toole, directeur des programmes d’urgence pour l’UNICEF à New York, l’ONG avait besoin de 144 millions de dollars pour l’Asie et a reçu 300 millions de dollars de dons (dont 45,3 millions rien qu’en France) alors que pour le Darfour, l’UNICEF avait fait un appel à dons de 288 millions de dollars et n’en a reçu que 10. Néanmoins, tempère Jacques Hintzy, président de l’UNICEF France, pour l’Asie, la transformation des promesses de dons constitue une inconnue. Il faudra à son avis attendre la fin du printemps pour savoir plus précisément de combien l’UNICEF dispose pour l’Asie.