On y est … mais y arrivera-t-on ?

Cette fin de semaine, le séminaire conventionnel se tient dans la banlieue parisienne.

Pendant deux jours les différents acteurs vont pouvoir débattre de l’articulation du futur système.

Le terrain est bien préparé par la réforme de l’Assurance Maladie. Mais, ne risque-t-on pas de voir une déviance de cette volonté de maintenir le cadre libéral de la médecine française dans un texte qui entraînerait de nouvelles contraintes ?

Les uns et les autres font de la surenchère.

Surenchère difficile vu les comptes de la Sécurité Sociale.

Le Haut Conseil de l’ Assurance Maladie, du fait de certaines personnalités qui veulent conserver leur prééminence, joue le rôle de la mouche du coche, et complique les choses en rendant les médecins inquiets.

Le passé récent nous a montré les risques des faux espoirs et des vrais déconvenues.

N’attendez pas de fumée blanche ou noire ou même grise en fin de séminaire.

Le chantier est trop important du fait de la jachère laissée par les précédents responsables pour que tout se règle en deux jours.

Nous espérons sortir de 8 ans d’obscurantisme.

Souhaitons que les gestes forts soient suffisants pour permettre à tous les médecins de revenir dans la gestion conjointe de l’Assurance Maladie.

C’est un espoir, mais pas une certitude.

Docteur Michel COMBIER, Président


Médecin traitant : il va falloir que la motivation soit forte.

Le médecin traitant est la clé de voûte de la réforme.

Il aura un rôle particulièrement important pour permettre la mise en musique de la maîtrise médicalisée.

Ce statut doit motiver la quasi-totalité des médecins de famille.

Chacun de nous doit y retrouver son compte.

Tout le travail qui est accompli dans la coordination des soins doit être reconnu.

Nous sommes loin de la logique de filière, mais dans le cœur de la médecine française, où le patient trouve auprès de son médecin généraliste la réponse aux différentes problématiques de sa santé.

Cette place, nous l’occupons depuis longtemps. Vient maintenant le moment de la reconnaissance.


ALD : le Haut-Conseil demande plus de clarté.


S’il ne souhaite pas montrer du doigt les patients en Affection de Longue Durée, ce qui serait malvenu, le Haut Conseil pour l’Assurance Maladie regrette l’absence de visibilité.

Cette impression est celle de la réalité quotidienne dans nos cabinets.

Quand le médecin n’est pas celui de l’assuré, les informations trop fragmentaires, car liées aux dires du patient, ne permettent pas de réserver les soins exonérés du ticket modérateur à l’affection exonérante. Beaucoup de progrès sont à faire.

Il est essentiel que les médecins généralistes aient l’information la plus complète.

Cette volonté de transparence ne doit pas conduire à une culpabilisation des patients les plus atteints, et ne pas constituer une atteinte à l’accès aux soins.


ALD : qui sont les vrais responsables ?

La gestion de l’ALD, aux dires des services des Caisses d’Assurance Maladie, peut être une source importante d’économies.

Ces économies pourraient atteindre le milliard d’euros ! Somme non négligeable si, en regard, on veut valoriser le rôle du médecin traitant dans la maîtrise médicalisée.

Mais, avant de prendre des responsabilités que nous n’avons jamais refusées, nous souhaiterions que l’analyse des causes de cette dérive soit précise.

Par exemple, les transports qui représentent une part non négligeable du surcoût sont en majorité prescrits par les services hospitaliers, qui feraient bien de se mettre aussi à la prescription des génériques.

Les Caisses d’Assurance Maladie devront aussi faire une campagne d’information vers les patients (ce qui n’a jamais été son fort) afin de les responsabiliser.

Alors, nous serons prêts à faire notre part de boulot dans cette action.


IVG médicamenteuse : une bonne idée … un peu floue.

Une nouvelle Circulaire permet la prescription de l’IVG médicamenteuse.

Il s’agit d’une avancée pour les femmes qui se retrouvent dans cette difficile situation.

Une phrase sibylline devra être précisée dans la mise en place du système et de son organisation : «Peuvent pratiquer ces IVG les médecins de ville justifiant d’une expérience professionnelle adaptée” (qualification de gynécologues médicaux ou obstétriciens ou “pratique régulière” attestée par le directeur d’un établissement) ».

Quelles seront les conditions pour les médecins généralistes ? On comprend tout à fait la logique du réseau comme organisation dans un tel cas, mais une mesure de facilitation ne doit pas être trop entravée par des contraintes complémentaires car elle perdrait son caractère facilitateur.


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Dr Guy Kurtzemann


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