Baisse des dépenses : quel message pour le futur ?


Tout le monde, sans chanter victoire, se réjouit de la baisse des dépenses de Santé pendant trois et peut-être quatre mois.

Mais à y bien regarder, c’est essentiellement les honoraires, et particulièrement ceux des omnipraticiens qui s’infléchissent le plus.

Par contre, on assiste à une croissance constante des prescriptions, qu’il s’agisse de la pharmacie, des transports ou des appareillages. Et on sait qu’une grande partie de ces dépenses (20 %) sont induites par l’hôpital public, dans le secteur libéral.

Il est de plus en plus nécessaire d’adopter une attitude de maîtrise médicalisée complète, touchant les deux secteurs, libéral et public, et permettant de porter l’effort sur les dépenses les moins adaptées en terme de qualité de soins.

Il serait facile de crier haro sur les dépenses de pharmacie, sur certains examens complémentaires ou sur des groupes de patients ou de médecins.

Dans la notion de maîtrise médicalisée réside l’individualisation des soins et la recherche de l’ajustement précis des dépenses.

Il ne peut s’agir d’une baisse de revenus des praticiens. Des outils de bonne régulation doivent être fournis aux médecins et expliqués à la population. Sans ce réel effort d’information, les uns ou les autres se sentiront boucs émissaires de la réforme, et traîneront les pieds pour sa réussite.

Au risque d’être les victimes d’une attitude plus drastique des pouvoirs publics qui suivrait l’échec.

Paradoxe.

Docteur Michel COMBIER, Président


Permanence de soins : on attend le rapport de la D.H.O.S.

Après avoir écouté les différentes parties, le tout début du mois de novembre doit nous apporter un certain nombre de réponses.

On attend un positionnement ferme sur la période 0h-8heures pour mettre fin aux réquisitions.

Le financement devra suivre dans la Convention. Il sera nécessaire d’améliorer feu l’Avenant N°14 pour privilégier la régulation et l’astreinte, de manière à diminuer la pénibilité de la fonction, et permettre un volontariat viable et sans anicroche, basé sur les expériences et les accords locaux.


Antibiothérapie : disparité de prescriptions.

Les derniers chiffres de l’Assurance Maladie sur la prescription des antibiotiques montrent une grande disparité géographique.

L’analyse montre des différences très importantes souvent d’une caisse à l’autre, parfois d’un canton à l’autre. Une étude plus précise sera nécessaire pour tirer des conclusions des chiffres.

Rien n’implique qu’il puisse s’agir d’une mauvaise pratique ici ou là.

La prescription des antibiotiques ne se résume pas au seul test de diagnostic rapide de l’angine. Les autres indications ne doivent pas non plus être négligées.


Coordination des soins : une nécessaire valorisation

Le trajet des patients semble devenir la nouvelle religion pour organiser la maîtrise.

Le médecin traitant, dans l’immense majorité des cas le généraliste, aura donc un rôle essentiel dans l’organisation du parcours.

Cette fonction, pas nouvelle mais sûrement plus complète et plus contraignante, devra bénéficier d’un financement spécifique.

Elle ne se limitera pas aux affections de longue durée, et devra faire l’objet d’une vraie revalorisation.


CNAM-TS et UNCAM, la CFDT garde la main

Les syndicats de salariés se sont mis d’accord sur le nom de Michel REGEREAU pour être le Président de la CNAM-TS et donc de l’UNCAM.

La CFDT reste donc à la barre, même si le rôle du Directeur est renforcé de par la Loi.

Et si le MEDEF occupe une place importante dans le nouveau dispositif. Souhaitons que le nouveau président, qui a dirigé l’URCAM de Bretagne, saura écouter les professionnels de Santé.

Il a dû dans son ancien poste avoir suffisamment de contacts avec les médecins libéraux pour en connaître la spécificité et les complexités de l’exercice.


M.S.A. : changement à la Présidence.

Madame Jeannette Gros a annoncé son désir de ne pas être renouvelée à la tête de la Mutualité Sociale Agricole l’an prochain.

Après les changements au sommet de la CNAM-TS, de nouvelles équipes se mettent en place.

On sent bien le changement d’époque. Peut-être un signal de renouvellement.

Pas seulement des hommes, mais des idées. Acceptons en l’augure.


Mutualité Française : pour les accords collectifs.

Nouvel acteur à part entière, la Mutualité Française qui s’est jusqu’alors montré un partenaire fiable de la réforme, du moins en parole, confirme son désir de rester dans un cadre d’accord collectif.

Certains assureurs complémentaires souhaitent instituer des accords individuels, véritable bombe à retardement de la médecine libérale.

Pouvoir contractualiser globalement avec la Mutualité doit permettre de trouver des objectifs communs et des financements complémentaires, en évitant que cet organisme, qui représente 35 millions de cotisants, reste un payeur aveugle.


1er Forum National des Médecins Généralistes

Le premier Forum National des Médecins Généralistes se tiendra à TOULOUSE du 28 au 30 octobre 2004.

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Dr Guy Kurtzemann


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