Net UNOF 200. Première.

Que de temps passé depuis le premier Net UNOF ! Que d’aventures ! Fer de lance de l’action syndicale des omnipraticiens, la lettre informatique de l’UNOF veut rester la principale source d’informations professionnelles du combat syndical des médecins de famille. C’est souvent ici que sont nées les premières résistances. Adossée au premier syndicat médical français, elle essayera de vous faire connaître en plus la vie locale et permettre aux représentants régionaux de nous faire part de leurs combats, de leurs réflexions et des avancées obtenues sur le terrain. Tout va bouger dans les mois qui viennent, peut-être pour rester comme avant. Bien des choses ne seront plus jamais acceptées par les médecins de famille.
Docteur Michel COMBIER, Président.

Numerus Clausus : l’augmentation aveugle.

Réagir face aux problèmes démographiques à venir est sans nul doute utile. Le faire de façon significative aussi. Mais se pencher sur ce problème sans évoquer le côté qualitatif, risque d’être improductif, même contre productif. La majorité des médecins français en exercice a connu la pléthore et son vice concurrentiel. Elle sait déjà les difficultés qui apparaîtraient si cette époque revenait. Il faut rendre attractif les métiers les plus délaissés, souvent les plus pénibles. Il faut organiser la répartition des médecins sur le territoire, en tenant compte de l’offre de soins de tous les secteurs. Pour réussir, il faut que toutes les mesures prises le soient sur le mode incitatif, en se posant les vraies questions sur les désertifications, en spécialité ou en territoire.

Permanence de soins : l’immobilisme de la CNAM.

La deuxième réunion à la CNAM sur la permanence de soins en établissement semble avoir été du même tonneau que celle qui concernait la permanence en ambulatoire. Il faut bien reconnaître que nous n’attendions pas grand chose d’une Institution qui n’a, dans ces dernières années, jamais compris la profession médicale. Aussi, la déception n’est pas de mise. Cela rassure même ceux qui, comme nous, ne souhaitent pas voir la permanence de soins organisée par la Convention. Mais, tout cela ne résout pas le financement de cette activité. La remise en route de la Commission DESCOURS doit permettre de continuer le travail sur les deux volets, l’organisation de la P.D.S. et son financement, pas seulement par les caisses mais aussi par les collectivités locales.

Voir aussi les propositions de l’UNOF

La garde du Ministre.
Le Ministre de la Santé a participé à une garde d’un service hospitalier d’urgences. S’agit-il d’une caution des propos tenus par Patrick PELLOUX, y compris ceux peu amènes sur la médecine libérale ? Le Ministre a été surpris par un patient qui sortait du cinéma et qui avait mal à l’épaule droite. Il considérait à juste raison que cela ne relevait pas du système hospitalier, mais du système libéral. Sûrement. Mais pas à ces heures-là, ni dans les conditions actuelles. Les médecins généralistes ne sont pas là pour être les supplétifs des hospitaliers et pour traiter ce qu’ils n’arrivent ni ne veulent réguler.

Médecins-Conseils : leurs propositions.
Le journal « Les Echos » donne les pistes de la réforme pour les médecins-conseils. Contrôle des arrêts de travail répétitifs et de courte durée, diminution d’un an de la durée des arrêts de travail de longue durée, meilleure visibilité sur les A.L.D. (dont le code apparaîtrait sur la carte vitale), blocage de la carte vitale pour les patients ayant un comportement erratique évident, contrôle accru des médecins déviants. On voit que la responsabilisation du patient, que nous réclamons depuis longtemps et qui semblait si difficile à faire, commence à rentrer dans les mœurs, qui s’en plaindrait ?

Humeur Havraise :

Attention ! la politique est devenue spectacle
Et c’est dans ce contexte d’audimat que nous devons réfléchir, proposer, participer à une réforme de notre système de Santé. Ce n’est pas simple de communiquer avec des politiques qui sont devenus des intermittents du spectacle qui, trop souvent, multiplient les facéties pour faire salle comble sous l’aile très maternelle des médias qui se régalent… Ah ! Audimat, quand tu nous tiens. Tu vas bien finir par avoir raison de notre démocratie : « à quand nos responsables syndicaux dans le Loft ou la Ferme ? » Eh bien ! Non, non et non car, comme le disait notre grand penseur Michel AUDIARD, les responsables syndicaux ne sont pas là pour beurrer les tartines !!! Libérale et sociale, les deux mamelles de la médecine que nous aimons ont besoin de démocrates pour vivre et être au service. Alors sérieux, ne vous abstenez pas, demander un entracte à nos intermittents pour leur parler justement de vos actes et dites leur que, faute de moyens, nous allons fermer le guichet.

Docteur Alain PROBST.

********

UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS

Le Syndicat des Médecins de Famille

79, rue de Tocqueville – 75017 PARIS

Tél. 01 43 18 88 30 Fax. 01 43 18 88 31

Web : http://www.unof.org/

Ecrivez-nous : E.mail : unof@csmf.org