1 – ACBUS et autres accords : les limites de la méthode.

La mise en place d’ACBUS, lors de l’Accord du 5 juin 2002, a permis de montrer non seulement la bonne volonté des médecins de famille pour peu qu’on les respecte dans leur engagement quotidien, mais aussi la pertinence d’une démarche basée sur des référentiels simples (bien que le référentiel « Visite » ait été complexifié à loisir par les signataires).

Une nouvelle démarche interprofessionnelle semble voir le jour depuis la réunion du 10 décembre 2003.

Mais attention, ces nouvelles démarches ne peuvent supplanter pour la profession médicale une convention unique, repensée bien sûr au regard de la réforme de l’Assurance Maladie.

Il ne s’agit nullement d’une tentative de réanimation d’un système usé jusqu’à la corde, mais d’attendre de nouvelles règles de gestion permettant une vision plus globale de la prise en charge des soins de la population.

2 – Démarche de Soins Infirmiers : une première manifestation.

Une organisation syndicale d’infirmières (l’O.N.S.I.L.) et une association de patients handicapés et dépendants ont manifesté contre la Demande de Soins Infirmiers.

Profitons de cette opposition, tout aussi respectable que l’acharnement de certains à poursuivre l’application d’une mesure technocratique, pour rappeler succinctement notre position.

La D.S.I. ne respecte pas le secret professionnel et ne permet pas une information du patient sur la démarche de soins proposée. Elle crée un lien de dépendance et de responsabilité entre le médecin prescripteur et l’infirmier effecteur. Elle ne permet pas d’assurer une prise en charge des patients en l’absence d’un service sanitaire et social structuré, et met donc en danger le médecin en terme de responsabilité.

Pour toutes ces raisons, nous considérons que la D.S.I., qui n’est qu’un contrôle administratif tatillon de plus des prescripteurs et des effecteurs, doit continuer à être boycottée.

Evidemment, mais cela est peut-être plus marginal en terme de service rendu au patient, il s’agit d’une paperasse de plus, non négociée avec les professionnels médicaux.

3 – Permanence des soins : la Commission DESCOURS poursuit son travail

L’U.N.O.F. avait souhaité que la Commission DESCOURS poursuive sa mission pour observer et arbitrer la mise en place de la permanence des soins au niveau de l’application sur le terrain.

Ce vœu est exaucé. Mais cela ne signifie nullement que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Loin s’en faut.

L’abandon par le F.A.Q.S.V. de la poursuite du financement des expérimentations locales montre bien la volonté de ne pas résoudre ce problème par l’Assurance Maladie.

Il s’agit pour nous à la fois d’une mauvaise et d’une bonne nouvelle :

Une mauvaise, car actuellement le F.A.Q.S.V. représentait le seul budget disponible pour permettre aux médecins de s’organiser sur le terrain avec un premier financement.

Une bonne, car nous avons toujours pensé que la permanence des soins n’avait rien de conventionnel et que les financeurs devraient être multiples et variés, pour faire prendre conscience à la population que la médecine libérale, en participant à cette permanence, participait de la Santé Publique, elle, dévolue à l’Etat.

La mise en place des systèmes de régulation nécessitera des investissements et les partenaires ne seront pas de trop.

4 – Examen National Classant : la Formation initiale intéresse-t-elle vraiment les décideurs ?

Après avoir reconnu l’utilité d’un Examen classant pour tous les étudiants en médecine, permettant une reconnaissance essentielle de la médecine générale, les différentes institutions traînent du pied pour mettre techniquement en place cette nouvelle procédure.

Les différents Ministères (Santé et Education) semblent utiliser le silence radio comme méthode de communication sur ce sujet.

Il n’est pas impossible que d’autres groupes de pression trouvent à redire à cette accession à la reconnaissance de la médecine de famille.

Si on ajoute à cet imbroglio les difficultés de la mise en place du sixième semestre chez le praticien, on serait tenté de voir une volonté de retour en arrière.

L’U.N.O.F. reste vigilante sur ce sujet qu’elle a porté à bout de bras pour une reconnaissance définitive de la spécificité et de la spécialité de la médecine générale.

5 – Après les Arrêts de Travail, les Hypolipémiants : haro sur ce baudet de prescripteur !

Le Service Médical National de l’Assurance Maladie cherche de nouveau à culpabiliser les médecins de famille dans la prescription des médicaments.

Nous en sommes maintenant aux Hypolipémiants, après d’autres molécules, et avant de nouvelles études.

Les arguments avancés peuvent reposer sur des certitudes, des référentiels inattaquables ou des lubies technocratiques. Peu importe.

L’amélioration des pratiques doit reposer sur un climat de confiance et non sur des études faites souvent dans le dos des médecins, sur des critères de tri informatique, qui ne prennent nullement en compte les notions de responsabilité du praticien face à un patient sur l’obligation de moyens.

Le seul fait de ne jamais associer les représentants professionnels dans le suivi de telles études montre bien que le résultat est connu au préalable.

La mise en place de référentiels de pratique repose tout d’abord sur la clarté de ceux-ci et la facilité de leur acquisition par la profession, ce qui pour les Hypolipémiants est loin d’être le cas.

Une telle étude va permettre de rendre encore plus populaire le service médical auprès des médecins généralistes. Encore une occasion ratée !

6 – Certificats médicaux : annulation du Conseil d’Etat

Le Conseil d’Etat a annulé, au regard de la constitutionnalité, l’Article de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale concernant les certificats médicaux, remboursables, non remboursables, puis à nouveau remboursables dans certaines conditions.

Bref, un galimatias particulièrement symptomatique de l’absence de volonté des politiques de rentrer dans la problématique du panier de soins.

On attend les prochaines dispositions sur ce thème.

7 – Le nouveau site UNOF est arrivé ! www.unof.org :

Le site de l’UNOF a pris une nouvelle forme et se veut être un espace interactif entre les médecins et leur principal Syndicat représentatif.
Nous voulons pouvoir connaître votre opinion, aussi les forums sont-ils thématiques et régulés.
Il vous est aussi possible de réagir par rapport à cette lettre info.

8 – J’adhère à l’U.N.O.F. !

Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOF qui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.
Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?
Pour tout renseignement unof@csmf.org en indiquant vos coordonnées précises.

9 – Séminaires FORMUNOF :

FORMUNOF vous propose une formation sur :

 «Animer une session de formation» les 20 et 21 décembre 2003 à PARIS.

Programme et bulletin d’inscription sur simple demande par téléphone : 01.43.18.88.30 ou par mail : formunof@csmf.org

10 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 6 250 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.


11 – ASSU.MED INFO NOVEMBRE :
www.assumed.net

Le Conseil d’Administration s’est réuni à Paris le 16 Octobre. Il a fait le point sur le développement de ses contrats.
Prévoyance :

 nombre de contrats : 25 945, au 30 Septembre : + 8,34% sur 9 mois ; dont 8911 Contrats « accidents de la vie » ( 31 212 assurés)

 Cotisations : 27,88 M €, soit + 14% sur 2002

Epargne : 3 milliards d’encaissement

 contrats en € : 34 433

 contrats en Unités de compte : 5 416 ;

 fonds de pension : en € : 2673 ; en Unités de compte : 2976.
l’épargne salariale se développe à raison de 7 contrats par jour .

Devant l’augmentation des sinistres I.J. et des frais médicaux ( +19,3% ), il a été décidé : une revalorisation des prestations de 1,5% ; et un ajustement des cotisations pour 2004, qui devrait se situer autour de 10%, chiffre moyen de la profession.

Un Contrat «Obsèques » sera lancé au 2ème trimestre 2004 avec 2 formules : standard et confort.
Un Plan d’Epargne Retraite Populaire va remplacer le Plan d’Epargne Populaire classique ; et un Plan d’Epargne Salariale Volontaire pour la Retraite remplace le PPESV : ce sont des produits très proches des contrats « Madelin », déjà bien connus et qui gardent toute leur valeur.

Un nouveau Plan de Prévoyance est en préparation : il couvrira les différents risques de la vie : maladie, accidents, agressions et leurs conséquences : frais de soins, incapacité, invalidité, dépendance et décès ; garantissant les I.J., une rente éducation, un capital d’invalidité, une complémentaire santé, un service d’aide à la personne.

Il sera valable dès la première année d’étude jusqu’aux années de la retraite.

Assumed est, avec la MACSF, sponsor de l’association « Un maillot pour la vie » , pour soutenir les enfants hospitalisés : unmaillot.vie@wanadoo.fr .

Renseignements et contrats :
www.macsf.fr ;
tél. 0 810 40 80 20 et dans les délégations régionales.

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En attendant que la dépendance soit reconnue comme 5ème risque de l’Assurance Maladie ( ? ), ou que ce risque soit compris dans le prochain Plan de Prévoyance, c’est le contrat « SAFIR » délivré par le groupe AG2R, que nous conseillons de souscrire.

Renseignements et contrats : www.ag2r.com Tél. : 01 43 95 51 37.
E.mail : guy.kurtzemann@evhr.net

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UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS

Le Syndicat des Médecins de Famille

79, rue de Tocqueville – 75017 PARIS

Tél. 01 43 18 88 30 Fax. 01 43 18 88 31

Web : www.unof.org

Ecrivez-nous : E.mail : unof@csmf.org