1 – Numerus Clausus et Démographie.

L’augmentation du Numerus Clausus est présentée comme une solution aux problèmes démographiques qui s’annoncent.
Certes, le nombre des médecins en formation doit croître afin de palier à un certain déficit prévu par la cessation d’activité des médecins des classes pleines.
Mais, ce n’est qu’aborder le problème par le petit bout de la lorgnette que de penser régler le manque démographique par cette seule solution.
Qu’en est-il des professions délaissées parce que pénibles et dangereuses en terme de responsabilité ?
Qu’en est-il des disparités géographiques ?

2 – Démographie : les vrais fausses bonnes idées.

La mise en place de maisons médicales regroupant les professionnels semble avoir la côte auprès des décideurs.
Il faudrait peut-être demander ce qu’en pensent les professionnels en place, et qui ont passé une partie de leur activité harassante à financer le local qu’ils occupent actuellement.
Quel sera le devenir de leur patrimoine si demain le regroupement devient la règle ?
La priorité dans les régions démographiquement en difficulté ne devrait-elle pas être de maintenir les médecins qui y exercent déjà en les aidant à rester sur place.
Favoriser leur maintien en améliorant leur qualité de vie et de revenus doit être la première priorité.
Car, en attendant que les nouveaux médecins soient formés et que leur désir passe par une installation dans ces endroits désertés, il faut maintenir une réponse médicale avec les forces existantes.
Croire que c’est en leur faisant abandonner leur lieu d’exercice actuel qu’on leur donnera envie de continuer est illusoire.
Donner la possibilité de ce regroupement doit être la règle uniquement si c’est le désir des professionnels.
Il ne saurait être question de monter des cabinets de médecins mercenaires des tutelles, concurrents des cabinets existants. On sent bien venir le danger.

3 – P.L.F.S.S. 2004 : les petites phrases cachent la forêt.

Les députés passent une grand partie de leur temps d’examen du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale à rechercher les responsables de la dérive politique de la gestion de l’Assurance Maladie.
En marge de ces débats, vraiment bien loin des enjeux, nous voyons passer des amendements qui, pour nous, représentent un vrai danger sur la future évolution du système.
Le fait de pouvoir signer des contrats régionaux risque encore de morceler la défense de la profession.
De même, la mise sous tutelle de l’A.N.A.E.S. des Accords de Bon Usage des Soins peut entraîner l’impossibilité pour les partenaires de faire évoluer favorablement la maîtrise médicalisée des dépenses.
Quant on voit la « simplicité » de présentation des recommandations de l’Agence, on rêve mieux pour mettre en place des messages efficaces (tels que ceux sur la visite à domicile ou l’antibiothérapie).
On verra bien dans le texte final tout ce que cela pourra donner.
On n’a pas l’impression que ce P.L.F.S.S. laissera un souvenir impérissable, surtout que la réforme qui s’annonce risque de mettre de coté des mesures décidées cette année.

4 – P.D.S. : ça coince dans beaucoup de départements.

Les différentes rencontres entre organisations syndicales départementales et tutelles en charge de la Permanence de soins ont des succès différents.
Si dans les zones vraiment déficitaires, il existe une prise de conscience collective des tutelles, il n’en va pas de même quand il s’agit de mettre les moyens au service de la Permanence de soins.
Les différents intervenants verraient bien les choses continuer comme avant. Avec des médecins de famille travaillant jour et nuit, semaine et week-end.
Toujours à la recherche de ce qui va bien pour les médecins, l’U.N.OF. demande une prise de conscience rapide de la part des financeurs pour permettre la mise en place d’une régulation libérale et d’une Permanence de soins permettant d’assurer la qualité de travail du médecin effecteur.
Ce n’est pas en condamnant un médecin tel que ce qui a été fait dans l’Eure et Loir que sera créé un climat d’apaisement !

5 – 6ème semestre : la réforme sans moyens.

Encore une fois, c’est par manque de moyens que risque d’être mis en danger une réforme indispensable, le semestre ambulatoire de fin des études médicales !
Le Collège National des Généralistes Enseignants, les principales organisations syndicales d’étudiants et de médecins en exercice, dont l’U.N.O.F., souhaitaient que cette réforme, indispensable à une prise en mains de l’exercice libéral par la relève de notre profession, soit mise en place dès cet automne.
Les financements ne suivent pas pour permettre un accueil de qualité de l’étudiant au cabinet du médecin senior.
Des propositions communes ont été élaborées, pour permettre une vraie formation et une mise en situation, tout seul face au patient, pour le généraliste en fin de formation.
Le travail de synthèse avec le médecin senior devant se faire en dehors de la présence du patient.
L’investissement du médecin qui accueille doit être correctement honoré, et la qualité de la relation reposer sur le désir de chacun d’œuvrer pour l’amélioration de la formation initiale.
L’étudiant est pour sa part rémunéré par un salaire identique à celui qu’il a lors de son résidanat.
Il ne peut s’agir donc d’un remplacement, qui d’ailleurs serait le meilleur moyen de faire échouer le volet formation spécifique de cette période.
La balle est dans le camp des décideurs qui ont là un bon moyen de montrer qu’ils sont vraiment pour l’amélioration de la qualité des soins en finançant convenablement la formation médicale initiale.

6 – Certificats sportifs : un débat surréaliste

Les députés, lors de l’analyse du P.L.F.S.S., ont décidé que les certificats de sport ne seront pas remboursés.
Le seul problème est qu’ils ne l’étaient normalement pas.
Les économies qui vont en découler semblent être minimes.
Il est important pour les médecins de famille d’effectuer cet examen avec le plus grand sérieux afin d’éviter toute poursuite secondaire. Même quand on croit rendre service au patient, on se retrouve en position de responsabilité.
Il ne faut pas hésiter à tarifier à son juste prix ce travail. Il s’agit là d’un espace de liberté à utiliser avec tact et mesure, mais sans faiblir.
L’Union Régionale des Médecins Libéraux de Midi-Pyrénées a permis la soutenance d’une thèse de médecine générale sur ce thème. Le dossier de recueil des données est accessible au lien suivant :
http://www.urmlmp.org/dossiers/final.pdf


7 – Le nouveau site UNOF est arrivé ! www.unof.org :

Le site de l’UNOF a pris une nouvelle forme et se veut être un espace interactif entre les médecins et leur principal Syndicat représentatif.
Nous voulons pouvoir connaître votre opinion, aussi les forums sont-ils thématiques et régulés.
Il vous est aussi possible de réagir par rapport à cette lettre info.

8 – J’adhère à l’U.N.O.F. !

Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOF qui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.
Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?
Pour tout renseignement unof@csmf.org en indiquant vos coordonnées précises.

9 – Séminaires FORMUNOF :

Pour tout autre renseignement, contacter nous au 01.43.18.88.30 ou par mail : FORMUNOF vous propose une formations sur la « Régulation libérale des appels » les 15 et 16 novembre 2003 à Périgueux.
Programme et bulletin d’inscription sur simple demande au 01.43.18.88.30 ou par mail : formunof@csmf.org

10 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 6 250 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

11 – ASSU.MED INFO : www.assumed.net

NOTE sur la RETRAITE du MEDECIN :

Après les dernières élections, le collège des retraités passe de 103 à 111 dont 29 nouveaux élus.

La Loi sur les retraites du 21/08/03 attend ses décrets d’application qui devraient sortir pour la plupart très prochainement.
Régime de Base des Professions Libérales :il n’y a plus de cotisation forfaitaire, mais 2 cotisations proportionnelles :
a) : 9% jusqu’au plafond de la SS : 24 806 € et pouvant rapporter 4,5 points,
b) : 1,6% jusqu’à 5 fois le plafond, et pouvant apporter 1 point. Avec un minimum de 800 fois le taux horaire du SMIC. Le point de retraite est fixé par décret ; valeur 47,5 € , 48,5 en 2004. Plus de plafond, plus de majoration pour conjoint à charge.
Rachat possible de 12 trimestres pour années d’études.
Retraite à 60 ans, si 40 années d’assurance , à -( ns : sans abattement.
Surcote de 3% par an si plus de 40ans.
Décote si moins de 40 ans : 5% par an.
Cumul emploi/retraite :à partir du 1/01/04 : à revenu plafonné à 50% du plafond de la SS (14 492 € ).
Réversion : plus d’âge minimum , taux : 54% ; cumul possible .mais conditions de ressources : plafond fixé par décret (15 000e en 2003 ).

Régime Complémentaire :valeur du point fixé par le CA annuellement ; elle est diminuée du taux de l’inflation. Le taux de cotisation est bloqué depuis 4 ans à 9% : 6 pour servir les retraites, 3 en provision de réserves pour les retraites futures .
Pour les retraités, c’est une spirale descendante : déjà plus de 10% de perte de pouvoir d’achat !
D’ou la nécessité de revenir à la réforme « Labadens » : +1/2 point de cotisation par an, pendant 4 ou 5 ans. Et revenir au décret de 96 : maintien du pouvoir d’achat du point.

ASV : Le point est gelé, pour la 5ème fois par les pouvoirs publics : la baisse cumulée, depuis 1994 se monte à 22%, par rapport au C ; valeur réelle du point : baisse cumulée de plus de 10% ! Prévision de la tutelle :baisse de 1,5% par an pendant une durée indéterminée.
Le Dr Maudrux désire toujours fermer l’ASV, mais ne dit pas qui payera les droits acquis par les retraités et les actifs.
Pour la tutelle, il s’agirait d’une nouvelle ASV, avec maintien des droits acquis, sans rendement « exorbitant ».Toujours est-il que l’ASV reste incertaine et instable.
Réunion prochaine sur la réforme de l’ASV, prévue par le Ministère, les syndicats les Caisses maladie et la CARM, sous l’égide de l’IGAS.

Dr Guy KURTZEMANN : guy.kurtzemann@evhr.net

**********

UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS

Le Syndicat des Médecins de Famille
79, rue de Tocqueville – 75017 PARIS

Tél. 01 43 18 88 30 Fax. 01 43 18 88 31

Web : www.unof.org

Ecrivez-nous : E.mail : unof@csmf.org