1 – Canicule : les chiffres de la CNAM dédouanent les médecins de famille

Les chiffres édités par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, comparant l’activité entre 2003 et 2002 durant le mois d’août, démontrent ce que nous pensions déjà. Pour plus de détails sur cette étude : http://www.ameli.fr/157/DOC/1098/article_pdf.html
Les médecins généralistes étaient présents, en nombre faiblement inférieur par rapport à l’année précédente, mais ceux qui étaient là ont compensé par une hausse de leur activité individuelle.
Il n’y a pas eu d’accroissement de soins à l’endroit des personnes âgées.
Tout tend à prouver (car il s’agit encore d’une étude tendancielle, certes très représentative statistiquement mais encore incomplète) que le vrai responsable de l’hécatombe soit plutôt le déficit d’alerte.
Il semblerait que l’état de santé des patients a nécessité d’emblée un recours hospitalier.
Tout cela montre que, dans ce genre de catastrophe, les causes ne sont jamais uniques, les analyses jamais simplistes, les responsabilités multiples.
Pour les trouver, il faut regarder ailleurs qu’en direction de la médecine de famille.

2 – Le changement de comportement des médecins de famille

L’étude concernant la canicule apporte des indications sur la modification du mode de vie professionnelle des omnipraticiens.
En effet, il semble que les médecins de famille ont de plus en plus tendance à privilégier leur week-end. Ils organisent leur activité de travail sur le mode de fonctionnement de la population.
Toutefois, leur activité est boostée à l’entrée et à la sortie dudit week-end. Il semblerait de même que leur activité quotidienne serait plus lourde.
Des chiffres à méditer. En travaillant toujours beaucoup, les médecins de famille ont pu améliorer leur cadre de vie professionnelle. Les hausses nominales de l’acte entraînent des baisses de l’activité (- 1,2 %).
Cette analyse a toujours été celle de l’UNOF.
Questions aux grands penseurs de la réduction de l’offre de soins comme réducteur des dépenses : comment se fait-il que, malgré la diminution de l’offre, les dépenses ambulatoires continuent de croître ?

3 – Permanence des soins : la nécessité des moyens pour la réussite

Les chiffres et analyses précédentes montrent bien l’importance de la mise en place de la permanence de soins.
Celle-ci ne pourra se faire que dans un cadre confortable pour l’activité des médecins de famille, jusqu’alors isolés et livrés aux desiderata d’une population de plus en plus consommatrice et exigeante.
La mise de fond de la société doit être d’un niveau suffisant pour permettre le maintien d’une réponse de soins adaptée.
Cette adaptation dépend tout d’abord du financement de la régulation libérale de manière à permettre une gestion adaptée des appels et une réponse libérale, et de permettre des repos compensateurs.
Il apparaît évident que les seules caisses d’Assurance Maladie, déjà bien mal en point, ne peuvent maintenir un niveau de rémunération suffisant.
Il serait temps que les collectivités locales se penchent sur ce problème de sécurité publique. Plutôt financer les médecins qui travaillent quand les autres se reposent, que les clubs boulistes ou de football.
La jungle des subventions diverses doit pouvoir permettre du financer une réponse médicalisée aux besoins essentiels. Une version nouvelle est proposée pour nos édiles : du pain, de la santé, et s’il reste quelque chose, des jeux.

4 – Les AcBUS : rapport d’étape à un an

Les récents chiffres de l’évolution des AcBUS, signés lors de l’Accord du 5 juin 2002, montrent la réussite des modifications engagées par la profession.
Pour ce qui concerne la Visite, la baisse est généralisée sur tout le territoire.
Des raisons évidentes expliquent la baisse moins importante dans le régime de la Mutualité Sociale Agricole. Mais, dans l’ensemble, les confrères jouent le jeu, ce qui va d’ailleurs dans le sens de l’amélioration de leur qualité de travail précédemment évoquée.
Cette tendance de l’adhésion des médecins de famille à l’Accord du 5 juin 2002 se confirme avec l’antibiothérapie (– 10% sur un an, ce qui n’est pas loin de 40% dans l’indication couverte par le test angine) et la prescription en génériques même si cette dernière a été plus ou moins « polluée » par l’annonce puis l’application du tarif forfaitaire de remboursement.

5 – AcBUS : la réalité politique de l’efficacité de la signature de la CSMF et de l’UNOF.

Au début, il devait y avoir le respect. Celui d’une profession qui sacrifie individuellement ses membres au service des autres.
Ce respect devait passer par une revalorisation des actes médicaux, rapide et suffisante. Si la rapidité ne fut pas la caractéristique première de la compréhension des dirigeants de la CNAM, leur lenteur à la détente a permis à chaque médecin de famille de modifier son approche du travail et de sa charge.
Le résultat est là : une baisse de l’activité, qui confirme l’importance du niveau de la rémunération unitaire sur cette activité ; un respect des engagements sur la visite, l’antibiothérapie, les génériques.
Démonstration par le principe de réalité que le syndicat qui compte en poids de signature est bien la CSMF. Les chiffres d’adhésion nous le faisaient pressentir, et l’enquête de représentativité l’authentifiait.
La réponse des médecins de famille le confirme.
A méditer par ceux qui veulent améliorer les choses en faisant bouger les mentalités. Ne vous trompez pas d’effecteurs efficaces.

6 – Demain en France, aujourd’hui dans « Les invasions barbares »

A ceux qui veulent anticiper ce que sera le système de soins de demain, si nous poursuivons dans le tout hôpital, dans le tout administratif, dans le tout inhumain, nous leur conseillons d’aller voir « Les invasions barbares ». La réalité du système hospitalier québécois y est montrée dans toute sa stupidité (dans un film par ailleurs sensible et attachant, drôle et émouvant).
Certaines images rappellent la crise de la canicule dans nos hôpitaux. Hier crise, demain réalité quotidienne ?
A l’orée d’une réforme qu’on annonce comme essentielle, la répartition publique – privée et la saine compétition, à armes égales des deux systèmes nous protégerons de la délétère dérive technocratique, inductrice d’inégalités sociales.


7 – Le nouveau site UNOF est arrivé ! www.unof.org :

Le site de l’UNOF a pris une nouvelle forme et se veut être un espace interactif entre les médecins et leur principal Syndicat représentatif.
Nous voulons pouvoir connaître votre opinion, aussi les forums sont-ils thématiques et régulés.
Il vous est aussi possible de réagir par rapport à cette lettre info.

8 – J’adhère à l’U.N.O.F. !

Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOF qui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.
Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?
Pour tout renseignement unof@csmf.org en indiquant vos coordonnées précises.

9 – Séminaires FORMUNOF :

Pour tout autre renseignement, contacter nous au 01.43.18.88.30 ou par mail : FORMUNOF vous propose une formations sur la « Régulation libérale des appels » les 15 et 16 novembre 2003 à Périgueux.
Programme et bulletin d’inscription sur simple demande au 01.43.18.88.30 ou par mail : formunof@csmf.org

10 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 6 250 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

11 – ASSU.MED INFO : www.assumed.net

NOTE sur la RETRAITE du MEDECIN :

Après les dernières élections, le collège des retraités passe de 103 à 111 dont 29 nouveaux élus.

La Loi sur les retraites du 21/08/03 attend ses décrets d’application qui devraient sortir pour la plupart très prochainement.
Régime de Base des Professions Libérales :il n’y a plus de cotisation forfaitaire, mais 2 cotisations proportionnelles :
a) : 9% jusqu’au plafond de la SS : 24 806 € et pouvant rapporter 4,5 points,
b) : 1,6% jusqu’à 5 fois le plafond, et pouvant apporter 1 point. Avec un minimum de 800 fois le taux horaire du SMIC. Le point de retraite est fixé par décret ; valeur 47,5 € , 48,5 en 2004. Plus de plafond, plus de majoration pour conjoint à charge.
Rachat possible de 12 trimestres pour années d’études.
Retraite à 60 ans, si 40 années d’assurance , à -( ns : sans abattement.
Surcote de 3% par an si plus de 40ans.
Décote si moins de 40 ans : 5% par an.
Cumul emploi/retraite :à partir du 1/01/04 : à revenu plafonné à 50% du plafond de la SS (14 492 € ).
Réversion : plus d’âge minimum , taux : 54% ; cumul possible .mais conditions de ressources : plafond fixé par décret (15 000e en 2003 ).

Régime Complémentaire :valeur du point fixé par le CA annuellement ; elle est diminuée du taux de l’inflation. Le taux de cotisation est bloqué depuis 4 ans à 9% : 6 pour servir les retraites, 3 en provision de réserves pour les retraites futures .
Pour les retraités, c’est une spirale descendante : déjà plus de 10% de perte de pouvoir d’achat !
D’ou la nécessité de revenir à la réforme « Labadens » : +1/2 point de cotisation par an, pendant 4 ou 5 ans. Et revenir au décret de 96 : maintien du pouvoir d’achat du point.

ASV : Le point est gelé, pour la 5ème fois par les pouvoirs publics : la baisse cumulée, depuis 1994 se monte à 22%, par rapport au C ; valeur réelle du point : baisse cumulée de plus de 10% ! Prévision de la tutelle :baisse de 1,5% par an pendant une durée indéterminée.
Le Dr Maudrux désire toujours fermer l’ASV, mais ne dit pas qui payera les droits acquis par les retraités et les actifs.
Pour la tutelle, il s’agirait d’une nouvelle ASV, avec maintien des droits acquis, sans rendement « exorbitant ».Toujours est-il que l’ASV reste incertaine et instable.
Réunion prochaine sur la réforme de l’ASV, prévue par le Ministère, les syndicats les Caisses maladie et la CARM, sous l’égide de l’IGAS.

Dr Guy KURTZEMANN : guy.kurtzemann@evhr.net

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UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS

Le Syndicat des Médecins de Famille

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