1 – Canicule : l’UNOF réagit – communiqué du lundi 8 septembre 2003.

L’UNOF trouve regrettable la mise en cause des médecins libéraux sur les conséquences de la canicule.
Soit disant basée sur de nombreux témoignages dont on ne connaît ni le nombre, ni la teneur, ni les circonstances, ni les conséquences, cette appréciation floue montre bien la difficulté, pour les uns et pour les autres, d’assumer un phénomène exceptionnel.

Les systèmes d’alertes particulièrement déficients pour faire prendre conscience de l’ampleur des événements s’exonèrent rapidement sur l’absence de mobilisation familiale, sociale et médicale.

Tout au long de l’année, les médecins de famille permettent le maintien de personnes à domicile (350.000 à 500.000 au-delà de 70 ans), en effectuant des horaires de l’ordre de 60 heures par semaine. Ils sont aidés en cela par les professionnels para-médicaux libéraux (infirmières, masseurs-kinésithérapeutes, aides soignantes), sociaux (aides de vie à domicile, aides-ménagère etc.) et par leurs confrères médecins spécialistes de proximité ou de plateau technique.

Tout ce maillage du territoire a aussi bien fonctionné pendant la canicule que tout au long de l’année.

L’amélioration du système est toujours possible mais demande des moyens financiers et structurels qui vont à l’encontre de leur réduction voulue depuis des années par les financeurs, réductions qui portaient essentiellement sur la médecine ambulatoire.

L’UNOF souhaite que rapidement soient mises en place les structures d’alertes utiles à prévenir de tels évènements, qui s’appuieraient sur toutes les composantes de la chaîne de soins, et en premier celle des professionnels libéraux de proximité.

Docteur Michel COMBIER – Président de l’UNOF

2 – Réforme de l’Assurance Maladie : beaucoup de bruit…

Quelle cacophonie ! Décidément, tout le monde a son mot à dire sur la réforme de l’Assurance Maladie.
En tout bien tout honneur, le Ministre de la Santé présente cette réforme comme étant une des grandes dates de la protection sociale au moins aussi importante que celle de 1947. Bigre !

Le Professeur Dubernard, qui ne semble pas être membre d’un parti opposé, parle, lui, de rustine sur un système usé dont il faut réparer les avaries. Beaucoup moins ambitieux !
François Chérèque, lui, joue au pressé.

Il faut que la réforme soit mise en action avant trois mois, sinon la CFDT quitte la présidence de la Caisse. Retenez-moi où je fais un malheur !

Voilà qui va faire trembler, au fin fond des cabinets médicaux, des médecins abasourdis par cette menace. A se demander pourquoi il réclame une réforme alors que tout allait si bien puisque sa centrale dirigeait le navire.

Et le Parti Socialiste qui se dit favorable au panier de soins. Quel bouleversement tectonique !

Calmons-nous. Des échéances électorales approchent aussi vite que la lune de miel s’éloigne.

Il semblerait paradoxal que les Français votent dans le charivari d’une réforme que tout le monde annonce comme plus difficile que celle des retraites.

Sans faire de procès d’intention sur la volonté des uns et des autres, ni sur leur désir d’aimer les médecins libéraux comme jamais, nous emploierons notre méthode habituelle : la suspicion légitime.

Sur les actes, et seulement sur eux, nous jugerons les modifications apportées au système.

Une preuve supplémentaire de l’importance de notre présence dans le jeu pour porter le message des médecins de famille.

3 – Poly-médication des personnes âgées : on n’avait pas compris la Caisse !

Une dépêche AFP nous apprend que la Caisse d’Assurance Maladie n’avait pas voulu limiter les soins aux personnes âgées en déclarant qu’elle souhaitait diminuer de 30% le nombre de médicaments chez ceux qui en prenait plus de cinq.

Elle s’était mal expliquée, on n’avait pas compris, allons pas eux, pas çà !

Les personnes âgées, hélas, ayant fait la une de l’actualité, des mauvais esprits auraient pu penser que les dirigeants de l’Assurance Maladie, aidés en cela par le syndicat signataire, par le biais d’un Accord de Bon Usage de Soins, voulaient restreindre les soins pour les patients en fin de vie.

Nous avions dit tout le mal que nous pensions de cet ACBUS.

Et il a bien existé. Il avait le fumet peu engageant de la maîtrise comptable, et uniquement comptable. Ça aussi nous l’avons dit.

Allons, écoutez les médecins de famille et le syndicat qui parle de la vraie maîtrise médicalisée.

4 – D.S.I. : une tracasserie administrative pour la prise en charge des personnes âgées.

Et la Démarche de Soins Infirmiers ! Est-ce vraiment si utile que ça pour prendre en charge les personnes âgées ?

En mettre une couche de plus sur la paperasserie améliore-t-elle la qualité des soins ?

Le vrai problème du maintien à domicile repose sur les moyens alloués et sur les structures capables d’effectuer cette mission.

Actuellement, une démarche a été mise en place qui fait du médecin de famille le censeur du soin délivré.
Nous ne fuyons pas notre responsabilité de prescripteur. Mais cette responsabilité, authentifiée par la signature au bas d’un document officiel, peut entraîner une perte de chance pour le patient.

Le refus par le médecin de l’intervention de l’infirmière, en l’absence d’une structure type aides-soignantes libérales, peut entraîner de lourdes conséquences.

Aussi, tant que cette D.S.I. n’aura pas été clarifiée, le mot d’ordre est toujours le boycott.

Certes, les caisses ne veulent pas rembourser le patient et font la pression sur les infirmières. Chiche. Dans le climat actuel, ce n’est peut-être pas approprié.

5 – Permanence de soins et volontariat : le coup de la canicule.

On commence à voir fleurir un certain nombre d’articles sur le fait que la canicule et ses conséquences remettraient en question le volontariat de la permanence de soins.

Les médecins de famille ont fait leur travail comme à l’accoutumée pendant la semaine du 15 août.

Si certains se sont plaints par voie de presse de ne pas trouver un médecin, usant en cela de leur pouvoir médiatique, il s’agissait en fait de difficultés à en trouver un rapidement sur le lieu de vacances, ce qui n’est pas tout à fait la même chose que la prise en charge des personnes âgées.

Le fait de la forte mortalité plutôt dans les maisons de retraite devra aussi faire l’objet d’analyse, y compris sur l’état initial avant canicule des personnes décédées.

Tout cela doit se faire calmement sans rendre responsable a priori les uns ou les autres.

6 – Permanence des soins : fermes sur nos positions !

Nous restons avec les mêmes exigences sur la permanence des soins. Le volontariat doit être la base du système. Les moyens pour attirer les médecins volontaires doivent être à la hauteur de la tâche.

Une régulation préalable doit permettre d’éviter une mise en difficulté du médecin effecteur face au patient.

Tout ceci doit rentrer le plus en phase avec les organisations locales en place et avec les habitudes des médecins.

Ne nous leurrons pas. Il existe des pans entiers du territoire où aucune contrainte publique ne pourra faire travailler les médecins contre leur gré, tant la démographique médicale y est catastrophique ; ce serait faire courir un risque aux confrères mais aussi à la population.

La raison devra l’emporter, et une partie du problème de la répartition territoriale des médecins repose sur la qualité de vie de leur exercice dont fait partie la permanence des soins.

7 – La maîtrise comptable : notre victoire.

Entendre de la part de certains responsables de la Santé de partis politiques, de droite comme de gauche, que la maîtrise comptable est morte, représente une grande victoire pour notre Confédération, dont l’UNOF représente un des nombreux fers de lance.

Certains vont même jusqu’à dire qu’ils y ont été toujours opposés. Pourtant, depuis le Plan Juppé, toutes les mesures allant dans le sens de cette maîtrise comptable ont été pérennisées.

Il a fallu attendre 2002 pour que tout le monde revienne à la raison.

Ne boudons pas notre plaisir !

8 – La phrase de la semaine : Capitation ou capitulation.

Sur Radio Classique, François Chérèque, décidément fort en verve, a déclaré qu’il était pour la capitation et que certains syndicats (suivez mon regard) étaient prêts à l’accepter.

La capitation repose sur la base qu’au-delà d’un certain travail on n’est plus rémunéré. Cela s’appelle travailler pour rien.

Il nous semblait que cette philosophie ne faisait pas partie du programme de la CFDT pour ses mandants.

9 – Ça tchatche sur www.unof.org :

Le site de l’UNOF se veut être un espace interactif entre les médecins et leur principal Syndicat représentatif.

Nous voulons pouvoir connaître votre opinion, aussi les forums sont-ils thématiques et régulés.

Il vous est aussi possible de réagir par rapport à cette lettre info.


10 – J’adhère à l’U.N.O.F. !

Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOF qui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.

Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?

Pour tout renseignement unof@csmf.org en indiquant vos coordonnées précises.

11 – Séminaires FORMUNOF :

FORMUNOF vous propose des formations indemnisées (15 C par jour) : sur la « Régulation libérale des appels » :

 20 et 21 septembre 2003 à Charleville-Mézières


 15 et 16 novembre 2003 à Périgueux.

Programme et bulletin d’inscription sur simple demande au 01.43.18.88.30 ou par mail : formunof@csmf.org

12 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 6 250 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.

Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

13 – ASSUMED en 2003 : www.assumed.net

ASSURANCES COMPLEMENTAIRES :
« PLANS de PREVOYANCE » spécifiques des Etudiants en Professions de Santé, des Médecins, P04 et PO5, libéraux, hospitaliers et salariés ; et des autres Professions de Santé.

RETRAITE SUPPLEMENTAIRE :
Retraite par capitalisation, pour les Professions de Santé, en €uros, en multi-supports ;

Produits « Madelin », pour toute les Professions Libérales.

Partenaire : M A C S F tél. : 0 810 40 80 20 ; www macsf.fr

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DEPENDANCE :
Contrat de groupe SAFIR , pour les Professions Libérales : de Santé , Juridiques et Techniques .

Partenaire : AG2R : tél. : 01 43 95 51 37 ; www ag2r.com

Dr Guy KURTZEMANN : guy.kurtzemann@evhr.net

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UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS

Le Syndicat des Médecins de Famille

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