1 – Halte là, Halte là, Halte là, les déficits sont là !

Voilà venue la préparation de la nouvelle Loi de Financement de la Sécurité Sociale, et, avec elle, l’habituelle annonce des déficits abyssaux.
Après une année d’euphorie liée à la victoire d’une nouvelle majorité et à la fin d’un conflit historique avec les médecins de famille, la réalité applique son fameux principe.
La diminution de l’activité économique joue un rôle délétère sur les recettes.
Les dépenses, par un mécanisme naturel où se mêlent vieillissement de la population, recherche de réponse médicale à toute question sociétale, absence de régulation d’un système conçu pour ne contrarier personne et surtout pas ses utilisateurs, flambent avec une perspective d’accroissement quasi-automatique.
Les cagnottes, qui n’étaient en fait que de moindres déficits que ceux prévus, n’ont pas attendu la chaleur caniculaire de ce début d’été pour s’évaporer, tant leur virtualité les rendait immédiatement soluble dans l’éther des hallucinations technocratiques.
Jusqu’alors, peu nombreux sont ceux qui accusent les mesures de l’an passé comme coupables de la détérioration des comptes. Les augmentations des médecins de famille paraissent même avoir entraîné une modification certaine de l’exercice médical et réappris à chacun son rôle et sa nécessaire autorité sur la conduite des soins.
Par contre, les chiffres négatifs actuels ne donnent que peu de perception d’un avenir qui chante.
Il ne chante plus pour grand monde, d’ailleurs, à l’exception peut-être des responsables de la Caisse d’Assurance Maladie qui semblent parfaitement se contenter de leur rôle de contemplation béate de la détérioration des comptes dont ils ont la responsabilité, et qui sont incapables d’une vision d’ensemble de leur relation avec les professionnels médicaux pour réguler le système.

2 – Quelles mesures pour y remédier ?

Remonter un peu la CSG, appuyer sur la tête des professionnels de Santé, instituer une franchise sur les feuilles de maladie, sorte de ticket modérateur forfaitaire, tout va être annoncé puis démenti au fil des semaines.
Le sang froid devra accompagner la vigilance la plus vive, même dans les périodes estivales les plus léthargiques.
En général, le courage politique entraîne la mise en place de mesures drastiques quand le bon peuple prend ses vacances.
Les stratégies actuelles semblent s’orienter sur une année de discussion avec les acteurs de la Santé : professionnels, gestionnaires, patients, afin de refonder la gouvernance du système, pour mettre en musique, à l’automne 2004, une nouvelle Loi de Financement de la Sécurité Sociale qui devra donner ses effets (positifs, bien entendu…) dans les deux ou trois années suivantes.
Le risque évident d’une telle démarche, c’est le report des décisions indispensables à la refonte du système et le blocage complet des honoraires et surtout l’absence de perspective professionnelle.
Cela entraînera immanquablement une nouvelle grogne médicale, d’autant plus que les responsabilités de la situation ne serait plus qu’au détriment des professionnels.

2 -Certificat d’aptitude à la conduite

Quelles conditions légales vont accompagner les examens de contrôle concernant le permis de conduire et qui touchera, dans un premier temps, les jeunes conducteurs et ceux âgés de plus de 75 ans ?
Apparemment, il s’agira pour le médecin d’établir un certificat de non-contre-indication à la pratique de la conduite automobile.
Nous avons déjà évoqué nos conditions pour que cet examen soit confié au médecin de famille : examen dédié, dont la tarification est supérieure au prix d’une consultation de base et évidemment non prise en charge par la Sécurité Sociale, afin d’éviter une opposabilité comptable supplémentaire.
Evidemment, mettre l’accent sur la surcharge de travail supplémentaire que cette nouvelle mesure va présenter va de pair avec les difficultés légales engendrées.
Il va falloir veiller à posséder un référentiel précis pour établir les différents niveaux de l’incapacité.
Tout devra être mis en œuvre pour éviter le conflit d’intérêt entre le patient et son médecin de famille. Ce dernier semble le mieux placé pour faire évoluer la réflexion du patient sur son propre état mais de là à avoir un rôle sanctionnant sur ses capacités, il y a un monde.
Affaire à suivre, donc, mais il semble que la volonté de réduire les accidents de la route, louable dans notre société, écarte pour l’instant la résolution de ses simples questions de bon sens.

3 – Schémas Régionaux d’Organisation Sanitaire : l’absence des libéraux

Si la modification de l’organisation des S.R.O.S. continue dans le sens engagé, les médecins libéraux de proximité vont se retrouver exclu.
Le binôme médecin généraliste-médecin spécialiste va disparaître au profit d’une association médecin généraliste-hôpital local en milieu rural, et structure de soins lourde spécialisée publique ou privée, en ville.
Il s’agit là de la poursuite de la mise sous tutelle de la médecine spécialisée de proximité avec une redéfinition du périmètre d’intervention de chacun dans le système.
Cette orientation peut être à terme très pénalisante pour le médecin de famille.
Mis à grand coup de violons au cœur du système de délivrance des soins, il se retrouve le coordonnateur de structures sur lesquelles il ne possède plus aucune responsabilité, et devient le petit effecteur de procédures lourdes et souvent administratives.
On sent bien depuis quelques années que cette médecine formatée, sensée être économe en matériel humain et en dépenses, veuille être mise en place par tous les différents décideurs en Santé.
Les bases de rémunération de ce système s’appellent forfaits et capitation.
Il s’agit ni plus ni moins que de la mise sous tutelle de la médecine libérale et la mise en cause des sacrifices accomplis au cours de nos années d’exercice.

5 – Réaction à l’Ordre National

Une réaction intéressante du club de réflexion Paracelse (il s’agit des dirigeants de l’Ordre qui avaient été balayés lors de leur attitude face à la Permanence des soins en 2002).
Ces éléments sont surpris de l’élection d’un Bureau composé de médecins plutôt libéraux. Ils qualifient d’ailleurs ce Bureau « d’avoir un niveau qui n’a jamais été aussi bas ».
Outre la fatuité que représente un tel jugement sur son propre niveau, on voit le mépris inhérent à une certaine caste vis-à-vis de ces médecins de terrain que nous sommes et qui essayent de faire fonctionner le système sanitaire français, alors qu’eux ne cherchent qu’à le régenter.
Pour notre part, nous saluons les nouveaux élus de l’Ordre comme il se doit, entre gens bien élevés.
Nous gardons notre sens critique eu égard à leur future action, sans a priori d’aucune sorte.
Nous laissons à d’autres l’expression du délit de sale gueule.

6 – Ça tchatche sur www.unof.org :

Le site de l’UNOF a pris une nouvelle forme et se veut être un espace interactif entre les médecins et leur principal Syndicat représentatif.
Nous voulons pouvoir connaître votre opinion, aussi les forums sont-ils thématiques et régulés, et un sondage bimensuel sur les sujets qui vous préoccupent vous permet de donner votre opinion.
Il vous est aussi possible de réagir par rapport à cette lettre info.

7 – J’adhère à l’U.N.O.F. !

Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOF qui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.
Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?
Pour tout renseignement unof@csmf.org en indiquant vos coordonnées précises.

8 – Séminaires FORMUNOF :

Pour tout autre renseignement, contacter nous au 01.43.18.88.30 ou par mail : formunof@csmf.org

9 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 6 220 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

10 – ASSUMED en 2003 : www.assumed.net

ASSURANCES COMPLEMENTAIRES :
« PLANS de PREVOYANCE » spécifiques des Etudiants en Professions de Santé, des Médecins, P04 et PO5, libéraux, hospitaliers et salariés ; et des autres Professions de Santé.

RETRAITE SUPPLEMENTAIRE :
Retraite par capitalisation, pour les Professions de Santé, en €uros, en multi-supports ;
Produits « Madelin », pour toute les Professions Libérales.

Partenaire : M A C S F tél. : 0 810 40 80 20 ; www macsf.fr
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DEPENDANCE :
Contrat de groupe SAFIR , pour les Professions Libérales : de Santé , Juridiques et Techniques .

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Dr Guy KURTZEMANN : guy.kurtzemann@evhr.net

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