1 – Quelle place pour la médecine générale demain ?

La dissociation entre les paroles et les actes fait partie intégrante de la logique décisionnelle de ce pays.
La mise en place par le Comité des études médicales d’une répartition au niveau de l’Internat de 57 % pour les spécialistes et de 43% pour les omnipraticiens montre bien la difficulté d’abandonner la logique hospitalo-universitaire et de répondre aux besoins de la population.
Nous protestons contre cette mesure et souhaitons une modification rapide de cette décision.

2 – Des négociations qui piétinent

La négociation du jeudi 20 février a permis de faire un rapport d’étape des groupes de travail découlant de l’Accord du 10 janvier 2003.
Un certain nombre d’avancées ont été réalisées (actes de chirurgie rémunérées par le Kcc, médecins de montagne). D’autres piétinent : psychiatres (oubliés par les Caisses dès le début de la négociation alors qu’ils font partie de ces spécialités qui ne bénéficieront pas de la réforme de la Nomenclature technique du 1er janvier 2003), médecins thermaux, anatomo-pathologistes.
On voit qu’il y a loin de la coupe aux lèvres et qu’il est temps, si la négociation doit aboutir le 31 mars, de presser le pas pour permettre une juste revalorisation des spécialités cliniques, dans laquelle la visibilité de progression serait affirmée pour la médecine de famille, avant même la Nomenclature clinique de janvier 2005.
La base de réflexion doit rester la maîtrise médicalisée avec espaces de liberté au-delà. La juste prise en charge dans un cadre simple et évolutif des desiderata de chacun doit être possible. Existe-t-il une réelle volonté pour aboutir ?

3 – Un souci d’équité

Le cadre financier de l’ONDAM, même s’il n’a jamais été aussi élevé, trace les possibilités financières de la collectivité pour la prise en charge des soins donnés à la population.
Nous avons toujours prôné pour un ONDAM réaliste. La Loi rectificative prendra-t-elle en considération la nouvelle donne, nous le saurons ?
La notion de panier de soins devient de plus en plus d’actualité.
Deux conditions de réussite : ne laisser aucun patient au bord du chemin de l’accès aux soins ; permettre aux professionnels de rendre un service de qualité en maintenant un outil de travail de niveau suffisant par une rémunération correcte.
Dans la période transitoire actuelle (avant la mise en place des Nomenclatures techniques et cliniques), il faut penser aux spécialités qui représentent un plus en terme de technicité et qui ne font pas partie de ces deux Nomenclatures. Les anatomo-pathologistes en sont l’exemple type.
Chacun doit être traité avec équité, surtout ceux pour qui on ne voit pas bien la possibilité d’espaces de liberté dans leur activité, mais dont le rôle indispensable doit permettre une revalorisation significative, pour la qualité des soins donnés au patient.

4 – La Visite à domicile : réflexions sur l’espace de liberté médicalisé… et encore sous employé !

Il est indéniable que l’exemple de la Visite à domicile est le type même de la maîtrise médicalisée avec espaces de liberté.
Ce laboratoire n’est peut-être pas transposable à toutes les professions tel quel.
Même dans le cadre de la médecine de famille, il faut creuser pour trouver des cas supplémentaires hormis bien sûr ce qui relève du D.E. pour exigence du patient, et qu’il ne faut pas hésiter à appliquer.
Un motif de réflexion pour ceux qui veulent introduire la liberté totale dans le système : 12,7 % des visites sont actuellement cotées sans majoration quand elles devraient être faites en D.E. !
L’Accord du 10 janvier prévoit de définir une extension du D.E. dans le cadre de la maîtrise médicalisée.
Le rôle futur dans ce cadre des représentants des syndicats sera de définir auprès des médecins les actes relevant d’une tarification non opposable, tels les nombreux certificats ne relevant pas directement de l’acte médical effectué.

5 – Halte à la prolifération administrative !

Il va falloir rapidement simplifier la vie des omnipraticiens pour lesquels l’activité paperassière risque de devenir primordiale.
Le désir sans cesse rémanent de tout contrôler, de tout administrer, entraîne une surcharge de travail inadmissible dans le contexte actuel.
La démarche de soins infirmiers, sortie de la tête de quelque Ubu du technocratisme, est le type même du formulaire chronophage dont notre administration a le secret, au point d’en être championne du monde, faisant regretter en terme de médaille que cette discipline ne soit pas olympique !
Le but, on le connaît, faire faire le travail d’expertise des infirmières par d’autres, qui n’existent pas ou qui ont une formation inadaptée à une prise en charge à domicile de qualité des personnes dépendantes ou en fin de vie.
Un grand formulaire bien compliqué, incompréhensible, et en réalité incontrôlable, a été mis au point, ressemblant fortement au plan de soins infirmiers rejeté par la profession infirmière une première fois, recyclé par ceux qui l’ont combattu, et imposé en surcharge de travail non rémunérée aux professionnels, médecins et infirmiers. Donc un seul mot : boycott !

6 – Test de dépistage de l’angine : attention au zèle de certaines caisses

Changeront-ils un jour ? Il faut être réellement optimiste (ou inconscient) pour penser que les Caisses Primaires d’Assurance Maladie arrêteront leur tracasserie et leur contrôle tatillon sur les médecins.
La Caisse Primaire de Haute Savoie essaye de passer en force en demandant aux médecins de préciser sur la feuille de soins l’utilisation du test de dépistage rapide de l’angine.
Ne croyez pas que cela soit pour en rémunérer l’exécution. Il s’agit plutôt de rechercher à contrôler la relation entre l’utilisation du test et la prescription d’antibiothérapie. Cette attitude ne fait pas partie de l’Avenant qui accompagne l’Accord du 5 juin 2002.
Alors qu’au niveau national, les services techniques sont incapables de donner actuellement l’évolution de la prescription globale d’antibiotiques, certains chercheraient à mettre en place des contrôles microscopiques qui n’auraient aucun intérêt scientifique, mais dont on voit que le seul but est de mettre la pression sur les omnipraticiens.
Il doit s’agir là d’une vision alpine du climat de confiance d’un partenariat équilibré.

7 – Comité de Suivi de la Nomenclature : la revalorisation professionnelle par la preuve

Les signataires de l’Accord du 10 janvier ont écrit au Ministre pour demander la mise en place du Comité de Suivi de la Nomenclature.
Ce comité aura 3 collèges : l’Assurance Maladie, l’Etat et les représentants de la profession par les syndicats représentatifs.
Son but : mettre en place l’application de la Nomenclature technique du 1er janvier 2004 pour laquelle 180 millions d’euros ont été budgétisés et mettre en place la Nomenclature clinique le 1er janvier 2005 avec la hiérarchisation des consultations et la reconnaissance de l’activité professionnelle clinique.

8 – MEDEC le salon de la Médecine : PARIS du 11 au 14 mars 2003

Mars 2003 : comme les 30 années précédentes le MEDEC, Salon de la Médecine, se déroule à Paris, pendant quatre jours…
Quatre jours de rencontres, de discussions, de dialogues.
Quatre jours d’ateliers, de forums, « d’amphis », de tables rondes.
Quatre jours d’information, de formation, d’exposition pour tous ceux qui s’intéressent au domaine de la santé.
… Quatre jours de vie médicale !
Le MEDEC est devenu « l’Evénement » médical de l’année. La multiplicité des thèmes traités, la diversité des animateurs, le niveau des conférenciers apportent aux congressistes une possibilité de choix incomparable.
L’offre est merveilleusement riche pour les médecins qui peuvent venir quand ils veulent, autant de fois qu’ils veulent, gratuitement et librement s’intéresser, s’informer, ou se laisser mener au gré des ateliers ou des stands d’exposition.
L’offre ne serait-elle pas trop riche ? Au contraire cette variété permet à chaque médecin d’y trouver son compte, d’y sélectionner comme il le souhaite ses pôles d’intérêt, de faire son programme à la carte : plus sensibilisé par les problèmes de nutrition il savourera NUTRIA ; plus intéressé par la formation il colonisera les ateliers de formation médicale continue ; plus passionné par les technologies modernes et les innovations il passera son temps auprès des Nouvelles Technologies de l’Informatique et de la Communication.
Le MEDEC c’est la rencontre annuelle, régulière de tous les médecins avec les sociétés, structures, associations du domaine de la santé. Tous les institutionnels sont présents : Etat, Caisses d’Assurance Maladie, Ordres, etc. Toute la presse professionnelle et générale couvre l’événement. Tous les laboratoires pharmaceutiques sont des partenaires constants, fidèles et actifs. Les Associations de malades par leur présence prouvent que l’avis des usagers est indispensable dans le domaine de la santé.
L’année 2003 est une année importante pour la santé car elle amorce la mise en place, le développement d’une vraie politique de santé basée sur la « démarche-qualité ».
Cette démarche-qualité est voulue par les Français, et les professionnels de santé sont au premier rang de cette politique. Ils doivent s’impliquer fortement, dans ce qui est l’enjeu majeur des prochaines années. Formation médicale individuelle et continue, évaluation, qualité : le MEDEC 2003 sera l’événement privilégié où tous ensemble, acteurs, partenaires de santé et médecins, nous pourrons lancer ce défi de manière volontariste.
Le MEDEC deviendra le rendez-vous privilégié où sera établi le bilan annuel du « chantier » de la qualité.
Les médecins français ont la chance d’avoir à leur disposition le MEDEC. Ils doivent en profiter au maximum !
Dr Claude MAFFIOLI – Président du MEDEC 2003
Pour plus de renseignements : www.lemedec.com

9 – Ça tchatche sur www.unof.org :

Le site de l’UNOF a pris une nouvelle forme et se veut être un espace interactif entre les médecins et leur principal Syndicat représentatif.
Nous voulons pouvoir connaître votre opinion, aussi les forums sont-ils thématiques et régulés, et un sondage bimensuel sur les sujets qui vous préoccupent vous permet de donner votre opinion.
Il vous est aussi possible de réagir par rapport à cette lettre info.

10 – J’adhère à l’U.N.O.F. !

Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOFqui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.
Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?
Pour tout renseignement unof@csmf.org en indiquant vos coordonnées précises.

11 – Séminaires FORMUNOF :

Pour tout autre renseignement, contacter nous au 01.43.18.88.30 ou par mail : unof@csmf.org

12 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 6 100 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

13 – ASSUMED en 2003 : www.assumed.net

De grosses bêtises ont été écrites concernant l’inféodation de la CSMF à la MACSF (créée par la CSMF…) au travers d’Assumed ! Bruits lancés par une grande compagnie d’assurance ! D’où cette mise au point :

Fondée il y a 25 ans, de la fusion de 2 commissions transformées par le Conseil Confédéral en Association Loi 1901, avec un Conseil d’Administration constitué de membres bénévoles, Assumed a :

 fait le bilan des couvertures obligatoires des médecins, dans le domaine de la prévoyance et de la retraite (Sécurité Sociale, CARMF),

 listé les compléments nécessaires et indispensables, pour une couverture optimale,

 établi un cahier des charges présenté à diverses compagnies d’assurances privées, publiques et mutualistes,

 fait un appel d’offres,

 choisi le meilleur rapport qualité/prix. Ce fut la MACSF, avec qui nous avons signé un « Contrat de Groupe » ; prévoyant une « redevance » versée à Assumed.
Moyennant quoi :

 Assumed diffuse l’information sur la prévoyance et la retraite supplémentaire, aide les Syndicats à ce faire, promeut les produits dans nos médias,

 Ses C.A. bisannuels actualisent, mettent au point, complètent les produits en fonction de l’évolution de la demande, de la législation, de la fiscalité pour avoir toujours les meilleurs contrats vis-à-vis de la concurrence.

Aujourd’hui, nous proposons avec nos partenaires pour :

 LA PREVOYANCE : les plans P04 (pour les médecins libéraux ) P05 ( pour les salariés, hospitaliers et PAC) : ils couvrent : le décès, l’invalidité (permanente ou partielle), les indemnités journalières (rien de la SS, la CARMF n’en prenant en charge qu’après le 90ème jour), le ticket modérateur, et des services complémentaires (rapatriement , garde des enfants, etc + les accidents de la vie). Il sont souscriptibles dès l’entrée en 2ème année d’études en profession de santé, et adaptables, au fur et à mesure de la vie professionnelle, avec 3 années de demi tarif, lors de l’installation.

 LA RETRAITE par capitalisation, supplémentaire de celle de la CARMF, elle, par répartition : cette dernière couvre environ la moitié voire les 2/3 des besoins du médecin qui, le moment venu, désire conserver, à peu près, son mode de vie.
Parmi les suppléments de retraites (immobilier, bourse, œuvres et objets d’art, …) nous avons choisi la sécurité, sans soucis de gestion, à savoir l’Assurance Vie : contrats en €uros, en multi-supports, Loi Madelin servi en rente, Plan-Epargne-Entreprise (Loi Fabius ).
Renseignements :www.macsf.fr – Tél. : 0 810 40 80 20

 LA DEPENDANCE
Malgré l’Aide à la Perte d’Autonomie, qui reste sous conditions de ressources, il est prudent de se couvrir par un Contrat SAFIR, contrat de groupe souscrit par le Syndicat National des Médecins Concernés par la Retraite, pour la CSMF, la Fédération des Associations de Retraités et Allocataires de la CARMF et toutes les Professions libérales regroupées au sein de l’UNAPL, auprès de notre 2ème partenaire : l’AG2R ( www.ag2r.com ) ; Tél. : 01 43 95 51 37.

Dr Guy KURTZEMANN : guy.kurtzemann@evhr.net

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UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS

Le Syndicat des Médecins de Famille
79, rue de Tocqueville – 75017 PARIS
Tél. 01 43 18 88 30 Fax. 01 43 18 88 31 Web : www.unof.org
Ecrivez-nous : E.mail : unof@csmf.org