1 – Le Secteur 2 est-il viable en Médecine de Famille ?

Le Secteur 2 est souvent brandi comme la solution à la détérioration des revenus des médecins.

Loin de l’UNOF de penser qu’il existe de la part de ceux qui le réclame le moindre désir de mettre à bas le système de solidarité.

Toutefois, il faut remarquer qu’indéniablement la généralisation du Secteur 2 à tous les médecins entraînerait un changement de système ; que ce changement de système devrait être assumé par ceux qui en seront les initiateurs, et quand on voit le peu d’espace politique sur ce sujet, on peut douter d’une obtention rapide d’une telle mesure.

Rentrons un peu plus avant sur la condition du médecin de famille dans un tel système, afin de voir si ce secteur 2, un peu mythifié, ne serait pas délétère.

L‘augmentation des charges sociales induites par le secteur 2 devra être compensée par une augmentation automatique des honoraires, afin de continuer à exercer à revenus constants (environ 10% de hausse).

Au delà, commencera l’espace de liberté tarifaire, qui, lui, devrait être plus rémunérateur que le système actuel. L’appliquer à tous les patients (comme font les médecins actuellement en secteur 2) semble bien difficile en Médecine Générale, médecine de premier et de second recours, tout particulièrement dans certains quartiers, dans certaines régions de campagne, dans certaines situations. Pour ces médecins, l’ouverture du secteur 2 risque d’être seulement synonyme d’augmentation des charges.

Par ailleurs, la généralisation de ce système induira inévitablement une concurrence entre confrères que la démographie nous avait imposée depuis 20 ans et dont nous sommes en train de sortir.

Les assurances complémentaires (privées et mutualistes) feront en sorte d’occuper cet espace et valideront un prix avec certains médecins pour leurs patients, avec, à la clef, perte de liberté et médecin référent d’assurance privée.

Actuellement, le secteur 2 présente un avantage dans le fait qu’un petit nombre de médecins l’ont acquis pour un exercice différent et ce petit nombre le rend viable.

La rancœur des autres médecins de ne pas en bénéficier s’explique comme une frustration de liberté, somme toute légitime.

Mais, cette liberté ne sera-t-elle pas suicidaire pour une grande partie d’entre nous ? ou impossible à saisir ?

Réfléchissez à cette problématique.

Notre position est différente : les soins de qualité doivent être rémunérés à leur juste niveau en fonction du contenu de l’acte. Une fois cette affirmation énoncée, il faudra obtenir des niveaux de consultations suffisants pour amener l’exercice médical à un niveau de rémunération correspondant à une juste reconnaissance des mérites de la profession. Là est bien l’essentiel. Une reconnaissance du mérite par la communauté, et non une auto reconnaissance dans le cadre du secteur 2.

En parallèle, il faut de toute évidence prendre en compte l’évolution sociétale qui fait que le médecin est conduit à travailler plus du fait de la demande, pas toujours illégitime du patient.

Devant une certaine désaffection des médecins pour cette médecine praticienne si nécessaire à nos concitoyens, il semble légitime de demander des espaces de liberté non pénalisants, clairs, quantifiés et parfaitement exposés au patient, mais relevant de la notion de service supplémentaire dans le cadre de l’évolution sociétale.

Une sorte de D.E. correspondant à des contraintes horaires, de pénibilité de la fonction du médecin de famille, ou d’actes surajoutés à l’acte de base (rappelons ici que la convention actuelle interdit aux seuls généralistes la cotation d’une consultation et d’un acte hors Nomenclature ! Vous avez parlé de défense du médecin généraliste ?).

Cette notion de service complémentaire ne fait pas obligatoirement partie du panier de soins remboursable. Elle représente la possibilité pour le médecin de réinvestir le domaine libéral en permettant la prise en compte de la pénibilité de son travail et sa prise de conscience par le patient.

L’obtention de telles mesures dans la future convention est loin d’être acquise d’avance. Il faut entendre le tollé qu’ont suscité les propos de Jacques Barrot sur le petit et le grand soins et sur leurs remboursements différenciés.

La difficulté de la tâche ne doit pas nous faire abandonner ce combat, qui doit être audible pour des présidents de caisses dont le combat syndical tend à faire moins travailler les gens et à faire surpayer les heures supplémentaires.

2 – « Petits et gros risques » …politiques

Si Jacques Barrot avait envoyé un ballon d’essai en parlant du « petit et du gros risque » comme devant être pris différemment en considération au titre de la solidarité, il a réussi à faire une certaine unanimité… contre lui.

On se rend compte que la société française est encore loin de pouvoir comprendre la notion de panier de soins remboursable.

Si la mise en place de la tarification de la Visite est bien passée, il s’agissait uniquement là de montrer du doigt des abus sur les déplacements du médecin.

Il s’agit d’autre chose quand on commence à parler du petit rhume ou de la spasmophilie, toutes notions pathologiques, mais ne présentant pas à l’évidence un caractère de gravité.
Le souvenir des manifestations du début du précédent septennat ont dû remonter à la surface des esprits de nos nouveaux édiles.

« Chat échaudé craint l’eau froide ».

Le débat sur le panier de soins sera donc reporté aux calendes grecques. Circulez il n’y rien à voir.

3- Zones démographiquement sinistrées : un décret pour la fin de l’année ?

Le Ministre de la Santé a annoncé un décret pour la fin de l’année concernant les zones géographiques à faible taux de réponse médicale.

Argumentant de la pénibilité de l’exercice dans ces régions, le Ministre souhaite permettre aux médecins installés dans ces lieux difficiles de retrouver un magistère médical plus calme.

Les mesures incitatives semblent les voies actuellement explorées.

A quel niveau faudra-t-il arriver pour pouvoir attirer les médecins dans des endroits où, naturellement, ils ne sont pas enclins à s’installer ?

La permanence des soins dans les régions touchées par la désertification semble être un des principaux obstacles à l’installation. Quelles seront les mesures dans ce domaine pour éviter un rejet de cette activité ?

Quelles auront été les conclusions de la Commission du Doyen BERLAND ?

Les médecins semblent plutôt attirés par des déductions fiscales que par les augmentations d’honoraires.
Cette démographie médicale, qui soudain semble s’être effondrée, pose des problèmes d’avenir dont chacun se rend bien compte que la simple augmentation du numerus clausus ne peut être la solution unique.

Il s’agit en fait d’un double problème : une pénurie géographique et une pénurie dans certaines spécialités.

4- Pub pour Vitale : combien ça coûte ?

Ceux qui se laissent aller à écouter la radio ont dû être inondés de messages pour la Carte Sésame Vitale. Combien ça coûte, qui ça soigne ?

Voilà deux questions intéressantes dans une période où chacun s’accorde à être soucieux du moindre denier dépensé.


5 – Ça tchatche sur www.unof.org :

Le site de l’UNOF a pris une nouvelle forme et se veut être un espace interactif entre les médecins et leur principal Syndicat représentatif.

Nous voulons pouvoir connaître votre opinion, aussi les forums sont-ils thématiques et régulés, et un sondage bimensuel sur les sujets qui vous préoccupent vous permet de donner votre opinion.

Il vous est aussi possible de réagir par rapport à cette lettre info.

Le nouveau numéro de notre revue « Médecin de Famille » est déjà en ligne, vous pouvez le consulter. Il explore les clés d’une médecine libérale moderne.

6 – J’adhère à l’U.N.O.F. !

Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOFqui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.

Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?

Pour tout renseignement unof@csmf.org en indiquant vos coordonnées précises.

7 – Séminaires FORMUNOF : FPC 2002 – Formations agréées

Pour tout autre renseignement, contacter nous au 01.43.18.88.28 ou par mail : adhaeyer@acfm.fr

8 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères

Vous êtes plus de 6 000 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.

9 – ASSUMED Infos : www.assumed.net

Nouveautés 2003 en Contrats Médi-Santé :

Vous avez des étudiants en Professions de Santé, vous êtes jeune médecin, libéral, hospitalier ou salarié, médecin déjà installé, il vous faut être couvert contre les aléas de la vie.

C’est l’objet du « Plan de Prévoyance » mis au point et actualisé chaque année par « ASSUMED » spécifiquement pour le corps médical.

Le volet « Médi-Santé » vient d’être amélioré. Vous ne trouverez pas mieux sur le marché rapport « qualité-prix ». Vous avez là la caution de la profession et les compétences d’une mutuelle vouée exclusivement aux Professions de Santé et gérée par elles.

Sur les Plans de Prévoyance :

Pour les nouvelles adhésions :
Suppression de la surprime sport (sauf moto) ; Prise en charge des examens d’adhésion (200 € maxi) ; Age limite à la souscription : porté de 63 à 65 ans (décès), de 55 à 60 ( IJ A et C), reste à 55 ans pour les IJ B ; Les IJ A et C sont prorogées jusqu’à 70 ans ; A l’adhésion : remboursement des surprimes médicales, si aucun sinistre sur la pathologie supprimée ; la garantie « reprise à temps partiel » n’est acquise que si le Contrat a la garantie « rente d’invalidité ».

Pour les anciens contrats :
suppression de la surprime sport, sauf moto ; remboursement des frais médicaux sur modification de contrat.

Renseignements et Contrats : Tél. :0 810 40 80 20 et dans les Délégations Régionales de la MACSF.

Dépendance : Contrat SAFIR de l’AG2R : Tél. : 01 43 95 51 37.

Dr Guy KURTZEMANN – Président : guy.kurtzemann@evhr.net

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UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS

Le Syndicat des Médecins de Famille 79, rue de Tocqueville – 75017 PARIS
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