1 – Les comptes de la Sécurité Sociale : nouvel échec de la maîtrise comptable
Nouvelle preuve de l’échec de la maîtrise comptable : les comptes de la Sécurité Sociale et particulièrement ceux de l’Assurance Maladie restent dans le rouge.
Avec un ONDAM (Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie) fixé sur des critères économiques, la poursuite de la croissance des dépenses liée, elle, à des mécanismes plus complexes (vieillissement de la population, coût important des nouvelles techniques et des nouvelles thérapeutiques) n’est pas prise en compte.
Sa médicalisation semble un des objectifs du Ministère de la Santé.
Connaître les vrais besoins de la population et mettre en face les possibilités de la Nation, choisir ce qui doit faire partie de la solidarité, permettront la mise en place d’un système régulé sur la base du panier de soins.
En attendant, on souhaite pour 2003 un ONDAM proche des chiffres réels de croissance des demandes de soins.
Le fait que les dépenses de ville soient en augmentation semble prouver que les transferts entre le secteur hospitalier et le secteur ambulatoire prend de plus en plus d’importance. Un outil de mesure de ces transferts sera nécessaire avant de culpabiliser l’un ou l’autre secteur.
Le problème des Indemnités Journalières, qui ont littéralement explosé (sujet évoqué la semaine derrière), doit aussi faire l’objet d’une étude précise sur la responsabilité de chacun.
Les honoraires des médecins de famille restent sages. On ne nous fera plus le coup de la culpabilisation.
Par contre, il existe un vrai déficit de recettes lié à la réduction de l’activité économique, et il traîne toujours la fameuse dette des 35 heures et du FOREC (de l’ordre de 2 milliards d’€).
Les mesures prises semblent, dans le secteur de la Santé, viser le médicament, la réforme hospitalière et la responsabilisation des patients.
Dans les bonnes mesures, on va vers une suppression des CMR (tribunaux d’exception régionaux) et des lettres-clés flottantes, autre joyeuseté de la maîtrise comptable. Ceci nous satisfait tout à fait.
2- La permanence de soins : vers une identité de vue ?
La Commission sur la Permanence des soins travaille.
Devant la solidité de nos positions, il semble acquis que le volontariat, fortement aidé par des mesures incitatives tant financières qu’organisationnelles, permettra de sortir de la crise de la permanence de soins.
Très intéressante dans le dernier Bulletin est la position du Conseil National de l’Ordre des Médecins.
Il prend parfaitement en compte les difficultés des médecins face à leur difficulté d’exercice. L’accroissement des demandes de la population et la difficulté démographique de certaines zones géographiques sont maintenant prises en compte.
Dans l’article, toute la problématique de la Permanence de soins que nous développons depuis plusieurs mois (responsabilité, régulation, volontariat, conditions matérielles de la garde) est bien évaluée.
La convergence de vue des différentes institutions représentatives des médecins ne peut être qu’un atout pour la suite.
La modification de l’Article 77 n’est plus taboue.
Chacun s’en réjouira et nous espérons que, dans chaque département, les présidents des Conseils auront l’attitude la plus compréhensive pour respecter les conditions de vie des confrères, en attendant les décisions définitives.
Certaines menaces n’auraient qu’un effet inverse de celui escompté et finiraient d’écœurer les médecins de la Permanence des soins et de leurs Institutions.
3- La maîtrise médicalisée se met en place.
Les visites à domicile et les tests pour les angines vont se mettre en place dès le 1er octobre 2002.
Pour permettre un suivi de ces mesures, une réunion du comité de pilotage de l’accord du 5 juin 2002 se réunit le mercredi 25 septembre 2002.
La Visite à domicile sera à l’ordre du jour.
L’introduction de la responsabilité du patient dans la prise en charge d’une partie des visites non justifiées, première pierre du panier de soins, devrait permettre de voir, grandeur nature, la possibilité qu’auront à prendre en mains les médecins cette notion.
Par ailleurs, une certaine amélioration de leur qualité de vie devrait apparaître dans les mois qui viennent. La visite injustifiée fait partie de leur légitime récrimination.
Beaucoup d’entre nous disent avoir, depuis le mouvement de protestation, reconsidéré leur cadre de travail face aux demandes injustifiées.
Il s’agit bien là de maîtrise médicalisée et qui mieux que le professionnel de Santé peut s’en emparer ?
4- Démographie médicale : que se passera-t-il demain ?
Les données démographiques sont bizarres. Passer d’une pléthore à une pénurie en si peu de temps posent certaines questions.
Il existe effectivement sur le territoire National de plus en plus de régions délaissées ou en voie de désertification.
Il s’agit souvent là de la conséquence d’un aménagement du territoire en terme industriel ou équipementier qui n’est satisfaisant pour personne, donc y compris les médecins.
Par contre, au niveau urbain, si l’on excepte les zones dites difficiles ou périurbain, le nombre de médecins semble tout à fait suffisant.
Ce qui semble changer, c’est un certain nombre de comportements.
L’accroissement de la demande de soins est évidente chez une population vieillissante ou précarisée, inondée d’information sur les problèmes de Santé et sur les thérapeutiques miracles.
Parallèlement, les médecins de famille ont une pyramide des âges qui ne permet plus la même charge de travail et la même disponibilité. La féminisation, légitime, de la profession entraîne des modifications du temps de présence au cabinet, correspondant de plus en plus à une activité de bon niveau et de qualité d’écoute.
A partir des différentes auditions effectuées par la Commission dirigée par le Doyen BERLAND, le gouvernement devra choisir des orientations qui s’inscriront dans le long terme. La simple ouverture du numerus clausus ne suffira pas à régler le problème qualitatif en terme de disciplines et de géographie.
Notre rôle est de négocier un statut du médecin libéral suffisamment attractif pour attirer toujours dans ce métier les plus capables et arriver à leur donner goût aux disciplines délaissées, car souvent pénibles et/ou dangereuses.
L’enjeu n’est pas mince car il s’agit là de la qualité et de l’équité dans les soins des vingt futures années.
5- Ramatuelle 2002 : encore et toujours de la réflexion.
Comme chaque année, l’Université d’Eté de la CSMF est le point d’orgue de la rentrée dans le secteur de la santé. Elle aura lieu à Ramatuelle du 27 au 29 septembre 2002.
Espace de réflexion et de diversité au sein de notre organisation, elle permet d’aborder les thèmes essentiels de la problématique actuelle et de confronter notre opinion à des femmes et des hommes qui sont reconnus pour leur expertise et leur réflexion sur l’évolution du système de Santé.
Les ateliers auront pour thèmes : le statut du médecin libéral, le rôle du médecin dans la société, le nouveau système conventionnel, le nouveau contrat de qualité, la refonte de la Nomenclature, l’articulation hospitalisation et secteur ambulatoire.
Les principaux intervenants qui font autorité dans chacun de ces domaines nous permettront d’enrichir notre réflexion et d’améliorer notre force de proposition.
Renseignements complémentaires : www.csmf.org/Actualites/index_ramatuelle.htm
6- Ça tchatche sur www.unof.org :
Le site de l’UNOF a pris une nouvelle forme et se veut être un espace interactif entre les médecins et leur principal Syndicat représentatif.
Nous voulons pouvoir connaître votre opinion, aussi les forums sont-ils thématiques et régulés, et un sondage bimensuel sur les sujets qui vous préoccupent vous permet de donner votre opinion.
Il vous est aussi possible de réagir par rapport à cette lettre info.
Le nouveau numéro de notre revue « Médecin de Famille » est déjà en ligne, vous pouvez le consulter. Il explore les clés d’une médecine libérale moderne.
7 – J’adhère à l’U.N.O.F. !
Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOF qui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.
Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?
Pour tout renseignement unof@csmf.org en indiquant vos coordonnées précises.
8 – Séminaires FORMUNOF : FPC 2002 – Formations agréées
Pour tout autre renseignement, contacter nous au 01.43.18.88.28 ou par mail : adhaeyer@acfm.fr
9 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères
Vous êtes plus de 6 000 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.
10 – ASSUMED :
Questions sur la Retraite des médecins, la Prévoyance, l’Assurance-Vie complémentaire, la Dépendance : réponses : www.assumed.net
UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS
Le Syndicat des Médecins de Famille
79, rue de Tocqueville – 75017 PARIS
Tél. 01 43 18 88 30 Fax. 01 43 18 88 31 Web : www.unof.org
Ecrivez-nous : E.mail : unof@csmf.org