1- Dépenses de Santé : quelle est la raison de la flambée des Indemnités Journalières ?
Peu de bruit sur l’explosion des Indemnités Journalières qui pourtant ont un taux de croissance de 16 %. Leur montant représente 68 % des dépenses en honoraires médicaux !
Elles concernent en grande partie les arrêts de travail de longue durée et des patients en fin de carrière professionnelle.
Ces arrêts de travail de longue durée sont contrôlés par les médecins conseils et donc touchent essentiellement des patients qui ont des maladies graves.
Une grand partie de ces arrêts sont décidés dans le système hospitalier, ce qui souvent apporte un argument supplémentaire sur leur gravité.
Le bruit court que certains arrêts seraient utilisés comme pré-retraite.
Pourquoi pas ? Mais alors, il faut les affecter à un autre poste budgétaire que celui de l’Assurance Maladie et arrêter de culpabiliser les médecins de famille sur une augmentation des dépenses de prescription.
2- Les Doyens veulent-ils vraiment de la réforme de l’Internat ?
Pour de mauvaises raisons techniques, la Conférence des Doyens a souhaité retarder d’un an la réforme qui permettait aux futurs médecins de famille de passer l’Internat en 2004.
Pour l’UNOF qui s’est battue, souvent seule, pour obtenir cette juste reconnaissance qui permet l’accession à la spécialité, le cap doit être maintenu.
Nos chers Doyens doivent vivre avec leur temps et accepter cette réforme restructurante.
Les médecins de famille en ont plus qu’assez de se voir dicter leur Loi par les « gens d’en haut » ou qui s’y croient.
A ce qu’il semble, les Doyens, qui sont des fonctionnaires, sont là pour respecter la Loi de la République, peut-être même plus que les autres vu leur titre et leur position.
Cette Loi de République fixe 2004 comme entrée des futurs confrères dans la filière de l’Internat pour tous.
Dont acte.
S’il existe des difficultés techniques, personne ne nous fera croire qu’en 2002 celles-ci sont insurmontables. S’agit-il de mauvaises raisons ? Nous les combattrons.
3 – La nostalgie du pouvoir de quelques petits potentats ordinaux ….
Le Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins des Ardennes, cramponné à l’Article 77, projette de sanctionner les médecins qui appliquent le “système Wilmart “.
Plutôt que d’écouter et d’essayer de comprendre le message de désespérance des médecins généralistes ruraux ardennais, le CDO-08 a décidé de frapper un grand coup !
Si, dans les 8 jours, les médecins des secteurs où ce système fonctionne déjà bien n’ont pas envoyé un tableau de garde, le CDO-08 enverra le dossier au Conseil Régional pour sanction. Les membres du CDO rappellent que l’Article 77 s’applique toujours et que tout médecin doit assurer ses gardes 24 h sur 24.
Ce qui est cocasse c’est que certains conseillers ordinaux s’arrogeant le droit de juger et de sanctionner ne font pas leurs gardes depuis plusieurs années …
La réponse immédiate des médecins ardennais à cet ultimatum a été la création d’une Coordination 08 et une reprise de la grève des gardes.
Dans le contexte actuel des négociations et en particulier sur la permanence des soins où il y un consensus pour abroger ou modifier l’Article 77 qui n’est plus adapté, il est triste d’assister à une volonté de reprise de “pouvoir” alors que le Président de l’Ordre National est lui beaucoup plus nuancé.
Affaire à suivre ….
4 – La négociation conventionnelle, prochaine étape : les espaces de liberté
L’UNOF a toujours considéré que le secteur 2 ne représentait pas un avenir pour les médecins de famille.
La solvabilité des patients non extensible à l’infini, les risques de voir les assurances complémentaires faire la loi sur une part non solidaire de plus en plus importante et tirer les honoraires vers le bas et les exigences vers le haut, les difficultés de certains médecins exerçant dans des quartiers difficiles ou dans des régions où les patients sont âgés et peu fortunés, nous font penser que la meilleure solution est celle d’honoraires de niveau suffisant pour une prestation de qualité (dialoguez sur ce thème sur www.unof.org).
Toutefois, il ne faut pas négliger le problème de la charge de travail et de l’exercice libéral.
Nous pensons que le D.E. ne suffit plus pour prendre en compte cette évolution sociétale.
Nous demanderons, lors de la négociation conventionnelle, un espace de liberté non pénalisant pour le médecin, qui pourrait être un dépassement circonstanciel d’honoraires.
Il représenterait un montant surajouté à l’acte prenant en compte certaines circonstances soit du fait du malade, soit de fait de l’activité du médecin et du service supplémentaire rendu et jusqu’alors non rémunérés (quelques exemples : consultations du samedi matin après une semaine de travail, réponse donnée dans la soirée même à un appel non urgent reçu après 17 heures, certificats surajoutés à une consultation traitant d’un problème pathologique différent, etc. ).
Chacun retrouvera dans son activité quotidienne tous ces petits plus chronophages qu’il dispense gratuitement, et qui deviennent des moins en terme de qualité de vie professionnelle.
Cette part de liberté pourrait être fixée à 30 %, et parfaitement visible pour le patient par une annonce claire dans la salle d’attente.
L’UNOF explorera cette voie lors de son Comité Directeur du Samedi 19 octobre 2002.
5 – La responsabilisation du patient à l’ordre du jour
Jusqu’alors, les contrôles tatillons n’ont concerné que les médecins.
L’UNOF, lors des travaux préliminaires à la Convention, souhaite que soit abordé le problème de la responsabilisation des patients.
Même si le médecin de famille est le meilleur médiateur auprès de son patient pour la mise en place d’un plan de soins, ceci ne peut se faire sans une information et une responsabilisation du patient par les Caisses d’Assurance Maladie sur l’utilisation optimisée du système de soins.
Ce qui est en train de se faire sur la Visite à domicile est symptomatique, et montre bien qu’un discours commun permet de mettre les patients devant leur responsabilité et souvent devant leur propre incohérence.
On sent toujours une réticence certaine des Caisses d’occuper ce champ, qui pourtant redonnerait une certaine cohérence au système de soins.
Nous ne nous lasserons pas de répéter l’importance de l’information des patients par le financeur sur ces droits mais aussi sur ces devoirs.
6 – Visite à domicile et CMU
Beaucoup d’entre vous se sont inquiétés auprès de l’UNOF de la difficulté de faire venir au cabinet les patients en CMU.
Autre difficulté, faire acquitter un supplément à des patients peu solvables, même quand leur demande est illégitime.
Sujet difficile à aborder tant il est « marqué » socialement.
Pourtant, les chiffres sont là.
Les patients en CMU sont des patients plutôt jeunes, qui ont un taux de dépenses de 30% supérieurs à niveau d’âge équivalent, et dont les dépenses d’origine hospitalières semblent les plus élevées (ce qui montre bien que le déplacement n’est pas forcément un problème).
Face à cette interrogation, nous pensons qu’il faut attendre les effets de la campagne d’information des Caisses d’Assurance Maladie sur ce sujet, pour aider la prise en compte de la nouvelle donne sur la Visite.
Toutes les visites médicalement justifiées doivent être prises en charge, et elles seules, avec égalité de traitement pour tous les patients, quel que soit leur statut social.
Tenez-nous au courant dans les mois qui viennent de vos difficultés sur ce sujet afin de pouvoir faire remonter les informations auprès des décideurs.
7 – La presse médicale continue sa restructuration
Un nouveau « Le Généraliste » dans les cabinets des médecins de famille. Devenu hebdomadaire, ce titre adopte un format magazine et donne une place importante au cadre de vie professionnel. Bon voyage à cette nouvelle formule.
Avec les autres titres, « Le Quotidien du Médecin », « Panorama du Médecin », « Impact Médecine », « Le Concours Médical », « La Revue du Praticien », … la diversité de l’information reste accessible à chacun de nous, malgré une baisse de la publicité dans les différentes parutions et la parcimonie de la Commission Paritaire des Publications.
N’est-ce pas à cela que l’on reconnaît une démocratie ?
8 – Le site de l’UNOF change de look
Le nouveau site web de l’UNOF : www.unof.org est un espace de communication et de confraternité que vous pourrez investir pour vous informer et dialoguer.
9 – J’adhère à l’U.N.O.F. !
Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOFqui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.
Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?
Pour tout renseignement unof@csmf.org en indiquant vos coordonnées précises.
10 – Séminaires FORMUNOF : FPC 2002 – Formations agréées
Pour tout autre renseignement, contacter nous au 01.43.18.88.28 ou par mail : adhaeyer@acfm.fr
11 – Donnez-nous les e.mails de vos confrères
Vous êtes plus de 6 000 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.
12 – ASSUMED :
Questions sur la Retraite des médecins, la Prévoyance, l’Assurance-Vie complémentaire, la Dépendance : réponses : www.assumed.net
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UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS
Le Syndicat des Médecins de Famille 79, rue de Tocqueville – 75017 PARIS
Tél. 01 43 18 88 30 Fax. 01 43 18 88 31 Web : www.unof.org
Ecrivez-nous : E.mail : unof@csmf.org