1) Réquisitions -ne laissons plus faire n’importe quoi.
Malgré les demandes des représentants locaux de l’UNOF, peu de CODAMU ont été réunis dans les différents départements montrant par là une fois de plus le mépris du mouvement de protestation affiché depuis le début par les pouvoirs publics
Mais, preuve de la continuité du mouvement et des difficultés qu’il engendre, les réquisitions vont bon train et souvent en dépit du bons sens.
Nous devons avoir en mémoire les conditions que nous exigeons :
une parfaite adaptation à un besoin sanitaire réel, évaluant dans un secteur donné les médecins non grévistes, les médecins susceptibles de pouvoir prendre des gardes, les médecins ayant dans certains contrats l’obligation de permanence de soins (suivez mon regard)
une mobilisation du médecin à partir des appels du centre 15 , et seulement de lui,
pas de divulgation dans la presse ou directement au patient du numéro téléphonique du médecin requis
un temps de travail permettant une sécurité des soins et une bonne récupération du médecin
un sécurisation de la personne du médecin dans le cadre de la réquisition
une rémunération du médecin
un temps d’adaptation suffisant afin de permettre au médecin requis de s’organiser dans la prise de la garde.
Face à l’absence de réponse des préfectures nous encourageons les médecins à adresser une lettre au Préfet afin de lui rappeler les conditions dans lesquelles vous accepterez d’être réquisitionnés. Elle est disponible au syndicat départemental.
2) Les Urgentistes s’énervent, donc le mouvement marche !
Le Docteur PELOUS, Président du syndicat des médecins urgentistes hospitaliers, s’est plaint de l’engorgement des urgences hospitalières, tout en remarquant l’essoufflement du mouvement (paradoxal, non ?). Il dénonce l’attitude des médecins de famille. Il se trompe de cible. S’il est exact que nos confrères urgentistes assument le surplus de travail provoqué par le mouvement, il devrait plutôt s’adresser à ceux qui ne nous écoutent pas depuis six mois pour faire passer le même message : celui de la médecine de proximité, qui, en fin de compte, assurait parfaitement son boulot, son interruption entraînant l’engorgement. Peut être a-t-il l’oreille de certains pour faire passer le message, plutôt que d’agresser ses confrères ?
3) Les Caisses sortent l’artillerie :
Certains directeurs de Caisse font du zèle. Les médecins qui ont pris des libertés tarifaires se retrouvent avec des lettes recommandées de menace. A Nantes, à Toulouse, à Charleville Mézières, à Valence. Un rassemblement a eu lieu à Nantes, d’autres s’annoncent dans les trois autres villes citées. Toulouse sera emblématique car s’accompagnera d’une journée santé morte régionale, avec rendez-vous devant la Caisse à 14 heures, le 26 avril 2002, en rouge de colère ou en noir deuil de la médecine libérale. Les Cathares bougent contre les petits émissaires de l’aristocratie des Caisses.
4) Le service de garde obligatoire …ne le serait plus trop
Le Professeur Bernard HOERNI modère dans ses propos au Quotidien du Médecin, la portée de l’accord signé avec le Gouvernement et les Caisses. Pas au point de le dénoncer. Jusqu’à ne plus considérer l’article 77 comme un dogme. Dans le même article il reconnaît avoir mal choisi le moment pour négocier un tel accord. Y-a-t-il eu vraiment une négociation ou une injonction ? En tout cas cela démontre que les médecins de famille ne sont plus à la botte de personne et que dans de futures évolutions de leur profession, ce problème récurrent devra être abordé avec eux, et avec les organisations représentatives, c’est à dire les syndicats au côté de l’Ordre. La garde n’a rien à faire dans le système conventionnel et dépend du service public. Le financement de la permanence de soins ne doit pas obérer la revalorisation des actes quotidiens, base de la rémunération du praticien.
5) La médiatisation continue.
Dans le Monde du 4 avril 2002, Sandrine BLANCHARD analyse parfaitement bien la situation dans laquelle se sont enferrés les Pouvoirs Publics et les Caisses. En ne recevant pas les médecins, Elizabeth GUIGOU a affiché un dédain vis à vis d’une profession harassée par un travail de plus en plus prenant. Reprenant le slogan ” 20 Euros parce que je les vaux bien ” elle montre le ressenti face à une technocratie qui a cédé devant beaucoup de professions (gendarmes, pompiers, internes, les personnels hospitaliers) à l’exception des médecins de famille. Le Premier Ministre est le seul qui en 5 ans de pouvoir n’a jamais reçu les médecins. Il l’a d’ailleurs regretté dans une de ses interviews. Il aurait pu se rattraper en remplaçant les paroles par des actes. Toute la classe politique reconnaît et les mérites et la légitimité de la revendication. Piètre satisfaction face à l’absence d’action concrète. Il faut donc pas s’étonner que le conflit rentre dans la campagne et interpelle les candidats.
6) Un nouveau Président pour l’UNOF.
Le Docteur Michel COMBIER est devenu Président de l’UNOF ce samedi 6 avril,( à l’unanimité moins un vote blanc) en remplacement du Docteur Michel CHASSANG, lui même élu Président de la CSMF.
S’inscrivant dans la continuité de l’action du syndicat, Il mènera le même combat pour la juste revalorisation des honoraires médicaux, prenant en compte le travail fourni par les médecins de famille au service de la population, la responsabilité induite par l’exercice professionnel, et les charges inhérentes à celui-ci. Ce combat engagé depuis bientôt six mois se doit d’être poursuivi et devra aboutir à un résultat positif pour les médecins de famille et une sortie par le haut permettant de mettre en place une un mode de fonctionnement pérenne et revalorisé de l’exercice libéral. Les préalables à la fin du conflit sont connus de tous. Le travail à effectuer est trop important pour se cacher derrière des excuses électorales. Chaque minute perdue l’est pour l’avenir de la qualité des soins.
7) Un Girondin Secrétaire Général Adjoint.
Dans le même temps, le Docteur Arnaud CASTETS, médecin de famille à Langon, a été élu Secrétaire Général Adjoint ( à l’unanimité moins un vote blanc) en lieu et place du Docteur Michel COMBIER.
Le reste du bureau est inchangé. Le Docteur Bernard ROUGIER, Secrétaire Général ; Vice-Présidents : Docteur Régis GIET, Alain MASCLET, Charles ZUINGHEDAU, Trésorier : Docteur Alain PROBST, Trésorier-Adjoint : Docteur Elizabeth ROUSSELOT-MARCHE.
Donc le changement dans la continuité et surtout dans la fidélité à nos convictions.
8) J’adhère à l’U.N.O.F. !
Beaucoup de confrères ont décidé de franchir le pas en choisissant d’adhérer à l’UNOFqui, plus que jamais, est le premier syndicat de médecins généralistes.
Et si vous faisiez comme eux ? Si vous preniez la décision d’adhérer à l’UNOF ?
Pour tout renseignement : unof@csmf.org
9) Séminaires FORMUNOF : FPC 2002 – Formations agréées
Pour tout autre renseignement, contacter nous au 03.20.78.22.44 ou visitez le site www.unof.org rubrique FORMUNOF.
10) Donnez-nous les e.mails de vos confrères
Vous êtes plus de 5 200 Médecins Généralistes à recevoir régulièrement nos informations sur le Net.
Nous pouvons très facilement augmenter cette diffusion si vous acceptez de nous aider en nous fournissant les adresses e.mail de vos confrères et amis. D’avance merci.
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UNION NATIONALE DES OMNIPRATICIENS FRANÇAIS
Le Syndicat des Médecins de Famille
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