L’UNOF-CSMF, premier syndicat de médecins généralistes libéraux, qui, grâce au combat qu’elle a mené en 2002, a permis de libérer les médecins généralistes libéraux de l’esclavage de la permanence des soins obligatoire et non rémunérée, suit avec une attention redoublée les débats en cours au sein de la commission parlementaire sur la permanence de soins (PDS) qui se déroulent actuellement.

Si l’UNOF-CSMF peut se féliciter que la notion d’autodiscipline des patients ait été abordée tout comme la nécessité d’améliorer l’information du public sur le fonctionnement de la PDS, en revanche, elle est ulcérée par certains propos tenus par le représentant de la Cour des Comptes.

En effet, le président de la 6ème Chambre de la Cour des comptes préconise de revenir à un système ultra coercitif, en confiant le pouvoir de réquisition aux directeurs d’Agence Régional de Santé (ARS), qu’il qualifie de « préfets sanitaires en charge de la santé publique », afin de pouvoir les réarmer face aux médecins prétendus récalcitrants.

Dans le même temps, il préconise de mettre en place des enveloppes régionales fermées pour la PDS regroupant l’ensemble des dépenses, dont les honoraires médicaux, pour organiser une gestion comptable et sans doute orchestrer plus facilement la réduction des moyens engagée depuis la sortie de la PDS du champ conventionnel.

L’UNOF-CSMF dénonce cette vision moyenâgeuse. Il n’est pas un seul corps de métier dans ce pays auquel les pouvoirs publics chercheraient à imposer de pareilles contraintes sans déclencher l’indignation générale de l’opinion publique.

L’UNOF-CSMF s’oppose au retour du bagne pour les seuls médecins généralistes libéraux, menés à la baguette par les directeurs d’ARS au motif que les hôpitaux publics sont dans l’incapacité de réguler l’accès à leurs services d’urgence.

L’UNOF-CSMF refuse que les médecins généralistes libéraux, qui contrairement à leurs confères hospitaliers n’ont pas droit aux repos compensateurs rémunérés après leurs gardes, se retrouvent dans un système de PDS ambulatoire sous contrainte.

L’UNOF-CSMF rejette l’approche comptable des enveloppes globales pour la PDS dont la seule finalité, surtout lorsqu’elles sont promues par un des inspirateurs du sinistre plan Juppé de 1995, sera de réduire la rémunération des médecins libéraux.

L’UNOF-CSMF réaffirme plus que jamais son attachement viscéral à ce qu’elle a conquis de haute lutte en 2002, à savoir une PDS ambulatoire fondée sur le volontariat, qui suppose une négociation sur les modalités, une régulation rémunérée des appels ainsi que la rémunération des actes de PDS ainsi que des gardes et astreintes.

L’UNOF-CSMF demande au gouvernement de préserver ces acquis fondamentaux des médecins généralistes libéraux et prévient qu’il s’exposerait à un conflit majeur s’il envisageait d’y porter atteinte.

Contacts presse :

Dr Luc DUQUESNEL, Président : 06.85.66.67.19
Dr Béatrice FAZILLEAUD, Secrétaire Générale : 06.82.01.57.08