Réélu député de la 1ère circonscription de la Mayenne le 7 juillet dernier, Guillaume Garot a annoncé la reprise des travaux du groupe transpartisan sur les déserts médicaux à l’Assemblée nationale.

 

“Ce qui me guide, c’est l’intérêt général, et que l’on puisse garantir l’accès aux soins à chaque Français”, déclarait le député Guillaume Garot, fin mars, dans une interview accordée à Egora. Le député de la Mayenne travaillait alors à une deuxième version de sa proposition de loi transpartisane instaurant, entre autres, la régulation à l’installation des médecins. Son cheval de bataille depuis plusieurs années.

Réélu dans la 1ère circonscription de la Mayenne le 7 juillet, le député ne compte pas abandonner le combat. Dans un communiqué diffusé mardi 23 juillet sur les réseaux sociaux, il a annoncé la reprise des travaux du groupe transpartisan sur les déserts médicaux à l’Assemblée. Sa première réunion a été planifiée pour la rentrée. “Plusieurs dizaines de parlementaires ont déjà répondu présent”, indique Guillaume Garot.

“Au cours de nos campagnes, de très nombreux Français nous ont interpellés sur les difficultés du quotidien, en particulier sur l’accès aux soins. Je suis convaincu que nous pouvons avancer avec l’ensemble des députés républicains pour apporter des réponses fortes et inédites sur ce sujet”, estime l’élu. Parmi celles-ci, la régulation à l’installation, un “levier qui n’a jamais été actionné”, rappelait-il sur Egora.

 

 

Ce groupe transpartisan sur les déserts médicaux avait été lancé en juillet 2022 par une quarantaine de députés issus de tous bords politiques (de LR à LFI). Depuis, il “a mené une trentaine d’auditions et reçu plus de 100 personnalités, rédigé deux propositions de lois et déposé plusieurs dizaines d’amendements transpartisans, dont certains ont été intégrés à la loi Valletoux en 2023”, souligne Guillaume Garot.

 

“Cette obsession pour la régulation devient pathologique”

En outre, “nous avions, sur la régulation de l’installation des médecins, recueilli plus de 230 soutiens issus de 9 groupes parlementaires différents”, ajoute-t-il. Guillaume Garot assure que ce groupe transpartisan 2.0 va poursuivre le travail engagé depuis deux ans “sur les mesures essentielles face à l’urgence” : mieux répartir les médecins sur le territoire, mais aussi démocratiser l’accès aux études de santé par exemple.

“Cette obsession pour la régulation devient pathologique, la santé des Français mérite mieux que vos propos démagogiques”, a réagi le nouveau président de l’Association nationale des étudiants en médecine de Francce (Anemf), Lucas Poittevin, sur X. Ce dernier a toutefois tenu à tendre la main “une nouvelle fois” au député : “Les étudiants sont l’avenir de la profession, discutons de nos propositions et de notre vision.” 

 

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : Louise Claereboudt

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