Articles publiés les 18 et 27 juin sur Egora.fr

Véran, Rousseau… ces ex-ministres de la Santé candidats aux législatives

Après l’annonce de la candidature de l’actuel ministre de la Santé, Fréderic Valletoux, c’est au tour des deux anciens ministres Olivier Véran et Aurélien Rousseau d’être candidats aux élections législatives. Le premier s’affiche sans logo de parti, sous la bannière Renaissance, et espère la victoire dans la 1ère circonscription de l’Isère. Le second a été investi par le Nouveau Front populaire dans la 7ème circonscription des Yvelines.

 

Mes chers amis, je sollicite à nouveau votre confiance lors des élections législatives”, a annoncé ce samedi 15 juin, Olivier Véran sur X. L’ancien ministre de la Santé est candidat sous la bannière “Renaissance”. Pour autant il a fait le choix de ne mettre aucun logo de parti sur son affiche de campagne. “Je me présente devant les électeurs sans logique partisane. J’ai reçu l’investiture de la majorité présidentielle et je fais le choix d’y aller avec toute ma liberté de penser, de ton et d’action (…) Je suis social-démocrate et je le resterai toujours”, a-t-il confié dans une interview au Dauphiné Libéré.

“Je sais et comprends l’inquiétude et la colère qui se sont emparées d’un grand nombre d’entre vous, plus encore depuis dimanche. L’extrême droite ratisse si large qu’elle pourrait l’emporter”, a écrit Olivier Véran sur X pour expliquer sa candidature. “Je ressens du fond de mes tripes qu’il est de notre responsabilité collective d’apaiser, et de travailler à un avenir meilleur, en tirant toutes les leçons de la période actuelle”, explique-t-il.

 

 

“Mon engagement contre le Rassemblement national est total. J’ai vu, en me rendant dans les villes qu’ils dirigent, ce qu’ils en font”, ajoute-t-il. “Certains voient dans le Front populaire un espoir assez gros pour mettre sous le tapis ces craintes, qu’ils partagent pourtant. Pas moi. Parce qu’on ne répond pas à la détresse des gens en transigeant avec des valeurs fondamentales, parmi lesquelles la laïcité, l’autonomie de la France vis-à-vis de puissances étrangères dangereuses pour les démocraties”, plaide l’ex-ministre.

 

 

Aurélien Rousseau, ex-ministre de la Santé dans le Gouvernement Borne est également candidat aux élections législatives, mais cette fois sous la bannière du Nouveau Front populaire. Selon Le Monde, Raphaël Glucksmann lui aurait proposé de se porter candidat dans la 7ᵉ circonscription des Yvelines, jadis occupée par Michel Rocard.

 

 

“C’est parti ! Une campagne intense s’annonce. Très heureux avec @chiarra_pnzio de m’engager dans les Yvelines pour participer à la dynamique du #frontpopulaire. Faire barrage et construire !”, a-t-il écrit sur X samedi 15 juin.  “Je n’ai qu’un adversaire, le RN. Je n’ai qu’une boussole : la République”, a également écrit sur X le candidat.

 

 

Aurélien Rousseau avait claqué la porte du Gouvernement, fin décembre 2023, pour manifester son désaccord avec le projet de loi sur l’immigration porté par Gérald Darmanin, dont il contestait l’orientation droitière. “Cela touche aux murs porteurs. Je ne donne de leçons de gauche ou de morale à personne. Je constate cliniquement que ce n’est pas possible pour moi d’expliquer ce texte”, s’était-il alors justifié auprès du Monde.

[Avec ledauphine.com et lemonde.fr]

Source :
www.egora.fr
Auteur : Sandy Bonin

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Législatives : les généralistes enseignants défendent “un accès universel et équitable à des soins de qualité”

A l’approche des élections législatives, qui se tiendront les 30 juin et 7 juillet prochains, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) réaffirme son attachement à “l’égalité des personnes, à l’universalité et à l’équité de l’accès aux soins pour toutes et tous”, et appelle les futurs parlementaires à défendre ces valeurs.

 

Plus le scrutin avance, plus les prises de position se font nombreuses. S’il n’appelle pas clairement à voter pour les candidats d’un parti plutôt qu’un autre, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) lance un appel aux futurs députés pour la défense d'”un accès adapté aux soins pour tous”, dans une lettre ouverture diffusée ce jeudi 27 juin.

Face “au peu de place accordée à la santé” dans la campagne des législatives et “à la teneur des propositions qui s’y rapportent”, le CNGE rappelle que son attachement “à l’égalité des personnes, à l’universalité et à l’équité de l’accès aux soins pour toutes et tous”. “Un meilleur accès aux soins diminue les dépenses de santé, particulièrement pour les populations fragiles et vulnérables”.

“Des soins délivrés plus tardivement et en urgence, pour des pathologies plus avancées, engendrent des coûts plus importants”, estime le Collège, clairement opposé à une restriction de l’aide médicale d’Etat, telle qu’envisagée par le Rassemblement national notamment. Cela “aurait pour effet d’augmenter le renoncement aux soins et de dégrader l’état de santé des populations”.

L’instance insiste, en outre, “sur le fait que les politiques ne prenant pas en compte la science ont un impact négatif sur la santé”. “Des données probantes existent concernant par exemple l’association entre le négationnisme de la crise Covid-19 au Brésil ou la distanciation vis-à-vis des vaccins au Brésil ou aux États-Unis ont été associées à une hausse de la mortalité”.

“Un accès universel et équitable à des soins de qualité, fondés sur les données probantes, pour toute la population : telle est l’ambition qui guide notre travail et notre engagement. Nous attendons des candidats au poste d’élus de la nation qu’il en soit de même pour eux”, écrit le bureau du CNGE, dirigé par le Pr Olivier Saint-Lary.

Au-delà de la défense de ces valeurs, le Collège appelle les futurs députés à renforcer les soins primaires, afin de rendre le “système de santé performant”. Il rappelle “l’urgence de finaliser les modalités de déploiement des docteurs junior de médecine générale, une mesure forte pour favoriser l’installation rapide des futurs médecins généralistes”.

Source :
www.egora.fr
Auteur : Louise Claereboudt

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“Ce sera sans moi” : si le RN passe, ce généraliste fermera son cabinet

Se sentant “désavoué et troublé” par le score réalisé aux Européennes par le Rassemblement national dans son village, un généraliste normand a adressé un message à sa patientèle : “Si le choix de l’extrême violence devait s’imposer, ce sera sans moi. Mon travail sera menacé et mes moteurs, qui vous le savez bien ne sont pas financiers, seraient anéantis.”

 

C’est par un message, placardé sur la porte de son cabinet, que ce généraliste a souhaité “crever l’abcès“, confie-t-il à France Bleu. Agé de 60 ans, après 33 ans d’exercice animé par la “bienveillance et la fraternité”, le praticien dit se sentir “particulièrement désavoué et troublé” par le résultat des élections européennes dans son village de Saint-Martin-des-Besaces (Calvados). Le RN y est arrivé en tête, avec 28,63 % des voix. Des votes qui sont selon lui “inspirés par la haine et la malveillance“, et non “la bienveillance, l’empathie et l’amitié réciproque qui [prévalent] lors de [son] exercice”.

“Certes la vie est pour certains difficile et le pansement social que je suis l’observe plus que tout autre mais il y a d’autres solutions que la solution finale”, presse-t-il. Avant de prévenir sa patientèle : “Si le choix de l’extrême violence devait s’imposer, ce sera sans moi. Mon travail sera menacé et mes moteurs, qui vous le savez bien ne sont pas financiers, seraient anéantis… Ne pouvant travailler dans un climat de suspicion permanente, il me faudra bien en tirer les conséquences.”

[Avec Francebleu.fr]

Source :
www.egora.fr
Auteur : Aveline Marques

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