Contre l’extrême-droite, 3 700 soignants appellent à voter le Nouveau Front populaire
Dans une tribune publiée sur Mediapart, plus de 3 700 professionnels de santé et usagers des services de santé appellent à lutter contre l’extrême-droite. A moins d’une semaine du premier tour des élections législatives, ils dénoncent les “politiques de préférence nationale” et invitent les lecteurs à voter pour le Nouveau Front populaire.
Ils appellent à voter pour le Nouveau Front populaire (NFP). Dans une tribune publiée sur Le Club de Mediapart, plus de 3 700 professionnels de santé, du médico-social, du soin et de la recherche, ainsi que des usagers des services de santé “expriment solennellement [leur] opposition aux partis d’extrême-droite et à leurs desseins mortifères”. Parmi eux, la Dre Julie Chastang, le Pr Antoine Pelissolo, la Pre Karine Lacombe, le Dr Frédéric Villebrun, ou encore la Dre Irène Frachon.
“L’accès à la santé pour tous fait partie des droits humains fondamentaux et des principes essentiels de notre pacte Républicain, protecteur notamment des plus vulnérables”, écrivent les signataires, à moins d’une semaine des élections législatives. “Toute politique xénophobe ou discriminatoire conduisant à supprimer des droits sociaux et à la santé sur des critères d’origine ou de nationalité est contraire à ces valeurs universelles ; elle mettrait par ailleurs en péril la santé publique et donc potentiellement la santé de toutes et tous.”
“Le système de soins et d’accompagnement médico-social est grandement fragilisé depuis déjà de nombreuses années”, poursuivent ces professionnels de santé et usagers. Alors que ce système de santé a “survécu” à des crises successives “grâce à l’engagement et au dévouement de professionnels dont beaucoup sont issus de l’immigration”, “se priver de ces compétences et contributions précieuses […] ne ferait qu’aggraver les dysfonctionnements et les manques de notre système sanitaire et médico-social”, insistent-ils.
Taclant les réformes et mesures engagées par le Gouvernement qui s’inspirent “de la préférence nationale et d’autres projets de droite, voire d’extrême-droite”, les plus de 3 700 signataires estiment que la “défense de la santé publique et de la solidarité universelle ne viendra pas de ces partis”. “Les politiques de préférence nationale, particulièrement dans un domaine aussi sensible que la santé, ne feront qu’accentuer les inégalités sociales avec le risque de fracturer encore davantage notre société, déjà fragile”, ajoutent-ils.
Alors que le Rassemblement national (RN) est en tête des intentions de vote au premier tour des élections législatives selon les sondages, “il est impératif de se mobiliser contre les politiques d’extrême-droite et de soutenir des candidats qui défendent une vision inclusive, solidaire et égalitaire de la santé publique”, soutiennent les signataires. “Voter pour des partis de gauche, c’est choisir de préserver l’accès universel à des soins de qualité pour tous, et ainsi agir pour la stabilité et la paix sociale dans notre pays”, poursuivent-ils, appelant à voter pour “les candidats rassemblés au sein du NFP” lors de ces élections législatives.
La liste complète des signataires est accessible ici.
[Avec Le Club de Médiapart]
Source :
www.egora.fr
Auteur : Chloé Subileau
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Les médecins des centres de santé appellent à leur tour à voter pour le Nouveau Front populaire
“Dans cette période grave et historique”, l’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS) appelle “toutes celles et ceux qui sont attachés aux valeurs humanistes du soin et de la santé publique” à voter pour le Nouveau Front populaire (NFP) aux élections législatives.
Samedi 22 juin, plus de 3 600 professionnels de santé, du médico-social, du soin et de la recherche, ou usagers des services de santé exprimaient “solennellement [leur] opposition aux partis d’extrême-droite et à leurs desseins mortifères” et appelaient à voter pour le Nouveau Front populaire (NFP), dans une tribune publiée sur Le Club de Mediapart. Deux jours plus tard, c’est au tour des médecins des centres de santé de prendre parti.
Dans un communiqué diffusé lundi 24 juin, l’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS) invite “toutes celles et ceux qui sont attachés aux valeurs humanistes du soin et de la santé publique” à “s’unir contre les politiques d’exclusion et de marchandisation de la santé”, “à faire barrage aux partis d’extrême-droite et à rompre avec les politiques de santé libérales”. Comment ? En votant pour les candidats du NFP aux législatives des 30 juin et 7 juillet prochains.
Ces derniers sont en effet “les seuls qui défendent une vision inclusive, solidaire et égalitaire de la santé publique”, estime l’USMCS, qui dit avoir été poussée à “exprimer publiquement ce qui sera [son] choix” par la “gravité de la situation politique”.
Entre “privatisation” et “déshumanisation”
“Le camp présidentiel ne propose que de poursuivre sa politique de financiarisation du système de santé”, qui “s’inscrit dans une logique de rentabilité et de privatisation de la santé” au détriment “des patients les plus fragiles, les plus isolés, dans les situations les plus complexes”, c’est-à-dire des “moins ‘rentables'”, juge l’Union. En outre, cette politique “participe à démanteler toujours un peu plus, chaque jour, les services publics de santé” et “refuse obstinément tout soutien au développement des centres de santé de service public”.
La politique de la majorité présidentielle, c’est aussi “la poursuite du détricotage de notre système de protection sociale”, à travers la loi sur les retraites, et “des attaques toujours plus importantes contre les valeurs de fraternité et de solidarité de notre pays à l’exemple de la loi immigration, contre laquelle l’USMCS s’est élevée et qui ne distingue plus le camp présidentiel de l’extrême-droite qu’il dit combattre”, dénonce encore l’organisation. Et de lancer : “Nous n’en voulons plus !”
De l’autre côté du banc, l’extrême-droite et ses alliés qui “ajoutent à la poursuite de la libéralisation du système de santé, sa déshumanisation”, fustigent les médecins des centres de santé. “Guidées par des logiques de ‘préférence nationale’ et d’intolérance, discriminatoires et xénophobes, leurs propositions menacent de priver de droits sociaux et d’exclure du système de santé nombre de résidents en France, de femmes, d’hommes et d’enfants au prétexte de leur origine et de leur nationalité”, écrivent-ils, inquiets.
L’Union syndicale des médecins de centres de santé refuse avec fermeté ce programme fondé “sur une médecine d’exclusion et de tri” et qui “aggravera les inégalités sociales et territoriales de santé”. A contrario, le NFP est “le seul [parti] à offrir une alternative”, estime l’USMCS. Le seul “à proposer de réelles perspectives en faveur d’une reconstruction du système de santé”.
Source :
www.egora.fr
Auteur : Louise Claereboudt
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