A l’approche du premier tour des élections législatives, la Conférence des directeurs généraux de CHU et celle des Doyens des facultés de médecine ont souhaité rappeler “leur valeurs”. “Les CHU et les UFR santé […] entendent bien être en situation, après le 7 juillet prochain, d’assumer leurs missions, sans entrave particulière, au service des territoires”, assurent-elles, dans un communiqué publié lundi 24 juin.

 

A quelques jours du premier tour des élections législatives, la Conférence des directeurs généraux de CHU et celle des doyens des facultés de médecine souhaitent rappeler “leurs valeurs”. “Les missions de soin, d’enseignement et de recherche des CHU et des UFR de santé sont fondées sur des valeurs d’ouverture et de progrès”, écrivent les deux instances, dans un communiqué commun diffusé lundi 24 juin.

“S’agissant [d’abord] de la mission de soin, les CHU prennent en charge – sans aucune distinction – les patients de toute origine. Par ailleurs, le niveau socio-économique ne doit en aucun cas être une condition d’accès aux soins”, prônent les deux conférences. “Ces principes renvoient aux valeurs du service public hospitalier et aux valeurs fondamentales d’humanité, inscrites dans les serments professionnels, mais aussi à la préoccupation d’éviter une dégradation de l’état sanitaire de la population”, prolongent-elles.

 

 

De son côté, la mission d’enseignement repose “depuis toujours sur l’acceuil de nombreux étudiants, notamment étrangers, qui permet – de façon réciproque – l’envoi d’étudiants de nos UFR santé et de nos écoles à l’international pour réaliser leur mobilité”. Ce principe doit, selon les conférences, “impérativement demeurer”.

La mission de recherche, elle, “repose plus que jamais sur l’échange entre pairs au niveau international”, insistent les deux instances. “Il y aurait là aussi un contresens à laisser croire qu’une seule perspective hexagonale pourrait se suffire à elle-même.”

 

Le modèle hospitalo-universitaire en danger

Alors que le Rassemblement nationale (RN) arrive en tête des intentions de vote le 30 juin, les CHU et facultés de santé “entendent bien être en situation” après les élections législatives “d’assumer leurs missions, sans entrave particulière, au service des territoires”. “Le réarmement structurel des CHU, que les conférences portent, ne pourra pas se faire dans un contexte de forte incertitude”, estiment la Conférence des directeur généraux de CHU et celle des doyens des facultés de médecine.

Face à un avenir incertain, “le pays ne pourra pas répondre aux défis de l’accès aux soins [et] au besoin de former plus de professionnels de santé dans les années à venir […] avec des CHU affaiblis et repliés sur eux-mêmes”, poursuivent les deux instances, rappelant que le “réarmement structurel des CHU et des UFR santé exige un sens des responsabilités et du bien commun sans ostracisme quel qu’il soit”. “Il ne pourra pas se faire dans un contexte d’instabilité politique ou de crise de crédibilité des finances publiques qui amènerait, au contraire, à des mesures drastiques de restriction [..] Il en va du modèle hospitalo-universitaire qui a permis à la recherche médicale, à la formation en santé et à la médecine française d’être reconnues parmi les meilleures du monde”, concluent-elle.

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : Chloé Subileau

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