Les gares SNCF bientôt équipées de cabines de télémédecine

La SNCF a diffusé un appel d’offres pour équiper 1 735 gares de cabines de télémédecine. Elles pourront être installées dans les halls, sur les parvis ou dans les parkings des gares, situées dans des zones sous-dotées.

 

Après les pharmacies, les mairies et les supermarchés, les gares. La société SNCF Gares et connexion, en charge de la gestion et du développement des gares, a publié un avis de mise en concurrence en février dernier, visant à équiper 1 735 gares de cabines de télémédecine.

Les emplacements vont “de l’emprise au sol dans les halls de gares, sur les parvis des gares ou dans les parkings des gares, à des locaux à l’intérieur des gares”, précise l’avis. “Toutes les gares proposées se situent en zones d’intervention prioritaire.”

Si la télémédecine sera l'”activité principale”, des activités secondaires “contribuant à dynamiser l’activité principale et à en optimiser le modèle économique” pourront être autorisées telles qu’une “offre paramédicale” ou la “vente de produits”.

La date limite de réception des offres était fixée au 24 avril, pour un contrat signé au plus tard le 17 juillet.

[Avec La Lettre A]

Source :
www.egora.fr
Auteur : Aveline Marques

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La SNCF va installer des espaces de télémédecine dans près de 300 gares

D’ici à 2028, l’entreprise ferroviaire va déployer des espaces de télémédecine dans quelque 300 gares, a annoncé ce vendredi 17 novembre, par communiqué, sa filiale Gares et Connexions. L’idée : “Faciliter l’accès aux soins des Français”.

 

Les gares sélectionnées pour bénéficier du dispositif seront “situées dans les zones d’intervention prioritaires (ZIP) et les zones d’aménagement concertées (ZAC)”, ce qui représente 1 735 gares potentielles. Pour justifier la pertinence du dispositif, le directeur général retail de la filiale, Raphaël Poli, a expliqué que “dix millions de personnes passent dans les gares chaque jour et 90 % de la population vit à moins de 10 km d’une gare”.

Pour déployer ces espaces, Gare et Connexions a choisi la société Loxamed, “entreprise spécialisée dans la mobilité et la mise en place de solutions de santé innovantes” créée en 2020 pendant la pandémie de Covid-19. Dans un premier temps, les espaces de télémédecine seront installés dans “des boxes de 15m² sur les parvis des gares, le temps des travaux dans les gares”, a indiqué Arnaud Molinié, président de Loxamed, tout en promettant “des endroits confortables, accueillants”.

Concrètement, un infirmier diplômé d’Etat sera toujours présent sur place, et le patient sera “examiné à distance par un médecin exerçant sur le territoire français”, fait savoir SNCF Gare et Connexions. Pour trouver des IDEL disponibles et des “médecins qui pourraient dégager du temps pour ça”, Loxamed s’adressera aux URPS, explique son président.

Les rendez-vous pourront être pris sur place ou via les plateformes classiques de prise de rendez-vous en ligne. Le “prix sera le même que celui d’une consultation de secteur 1”, selon le communiqué de la SNCF, et les horaires d’ouverture varieront en fonction des “flux et reflux de voyageurs” dans les gares.

[Avec AFP]

Source :
www.egora.fr
Auteur : Pauline Machard

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Téléconsultation dans les gares SNCF : l’Ordre des médecins fait part de son “inquiétude”, l’UFML fustige des “cabines à fric”

L’annonce de l’implantation d’ici à 2028 d’espaces de télémédecine dans 300 gares SNCF a fait vivement réagir le Conseil national de l’Ordre des médecins et le syndicat UFML, qui y voient un nouveau signe de la financiarisation de la santé.

 

Dans un communiqué diffusé ce lundi 20 novembre, le Conseil national de l’Ordre des médecins réagit vivement à l’annonce de l’installation prochaine de 300 espaces de téléconsultation dans des gares situées dans des zones médicalement sous-denses. L’Ordre exprime “sa très profonde inquiétude” face au développement d’une “activité commerciale et économique de la santé”, y voyant un “élément de sa financiarisation déjà à l’œuvre” et regrettant la “dérégulation” du système de santé.

Plutôt que prétendre se préoccuper des déserts médicaux, l’Ordre appelle la SNCF “à améliorer la desserte ferroviaire des territoires les plus en enclavés, véritable enjeu d’attractivité des territoires vis-à-vis de l’installation des professionnels de santé”.

De son côté, l’UFML ne mâche pas ses mots, dénonçant des “cabines à fric”. “Une fois de plus, c’est sous le couvert de la résolution des déserts médicaux que la financiarisation étend ses bras de poulpe”, lance le syndicat du Dr Marty, qui déplore par ailleurs “l’aval” donné par l’Etat au développement de ce qu’il appelle la “médecine low cost”, les ARS étant appelées à participer à la concertation visant à déterminer les lieux d’implantation de ces espaces de téléconsultation. “Nous demandons au ministre de la Santé d’écouter les valeurs qui sont les siennes, à se lever contre la vente de la médecine et à donner aux médecins sur tout le territoire la possibilité d’exercer sans avoir à céder aux sirènes des marchands du temple”.

Source :
www.egora.fr
Auteur : Aveline Marques

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