Quelque 120 professionnels libéraux et hospitaliers, réunis en collectif, estiment que le plafonnement de la rémunération des intérimaires a dégradé encore davantage la situation des “services sanitaires urgents” dans le département.

 

Le collectif des médecins de la Manche – qui réunit environ 120 professionnels libéraux et hospitaliers du département – a alerté, vendredi 6 octobre, sur “la dégradation des services en matière de soins urgents”, qui “entraîne des retards de prise en charge”, relaie Ouest-France. “La situation est devenue critique”, en particulier dans le sud, soulève-t-il.

Il mentionne notamment des “fractures de fémur de l’enfant et des détresses respiratoires non médicalisées”, des “temps de trajet de plusieurs heures vers des urgences ouvertes”, des “médecins d’astreinte réveillés la nuit alors qu’ils travaillent en journée”, etc.

 

 

Pour le collectif, la loi Rist, qui plafonne la rémunération des intérimaires, “a fini de dégrader le peu de services sanitaires urgents qui restait”, après “la suppression du dernier SMUR2” suivie “d’une vague de départs de cinq médecins urgentistes qui se sont reconvertis” ; la suppression de lits à l’hôpital de Granville ; la démission de 10 médecins urgentistes “il y a deux ans, suite à un conflit avec la direction”, etc.

Le collectif demande donc “une dérogation à la loi Rist pour répondre aux urgences de notre territoire, mais surtout un travail de fond”.

 

[Avec Ouest-France]

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : Pauline Machard

Sur le même thème :
Intérim à l’hôpital : les infirmières sont les plus concernées
L’intérim médical dans le viseur de la Cour des comptes
Médecins intérimaires : le Conseil d’Etat valide l’encadrement de leur rémunération
1 300 euros la garde, cinq à six vacations par mois… La vraie vie d’un médecin intérimaire