Détruire ou construire ?
La voie sans issue de la PPL Valletoux et de ses amendements
OU les propositions des Généralistes-CSMF ?
Plutôt que de contraindre, aidons les médecins de famille à s’organiser pour améliorer l’accès aux soins SANS TRAVAILLER PLUS, car ils travaillent déjà trop pour la plupart d’entre eux.
Pour cela, les élus locaux et conseils départementaux doivent faire évoluer les structures existantes en agrandissant les locaux et en réfléchissant à l’attractivité des loyers et des charges pour permettre à beaucoup de médecins et professionnels de santé de se regrouper.
0,3 équivalent temps plein de secrétariat physique pour un médecin généraliste français quand un médecin allemand a 3 équivalents temps plein (secrétaire, assistant, infirmier) !! et les locaux nécessaires qui vont avec.
Mais là-bas, la consultation n’est pas à 25 €, ni à 26,50 €, cherchez l’erreur !
Les jeunes médecins aimeraient préférentiellement s’installer dans les structures libérales les mieux organisées comme les Maisons de Santé Pluriprofessionnelle (MSP) avec assistants médicaux, secrétariats, organisation du temps de travail, là où on répond à la continuité des soins à tour de rôle.
Mais beaucoup abandonnent notre spécialité (consulter l’Atlas de la démographie médicale 2023 publié par le CNOM ) car ces structures ne sont pas assez nombreuses par manque de coopération avec les élus locaux et par la lourdeur de l’ARS et de la CNAM.
Dans ces MSP (mais aussi dans tous les cabinets médicaux), le règlement arbitral empêche d’aller plus loin dans la prise en soins des patients.
Par manque de moyens, on freine l’évolution positive de toutes les adaptations de leur pratique que les médecins réalisent.
La France aura la santé qu’elle mérite.
• Soit une médecine de qualité qui répond aux demandes de la population et fait confiance aux médecins libéraux de terrain qui ont prouvé et prouvent leur efficacité malgré les difficultés.
• Soit on privilégie la financiarisation, les cabines de téléconsultation low-cost, les grands groupes financiers qui font du soin non programmé en abandonnant les patients âgés et/ou polypathologiques, comme l’organise insidieusement le gouvernement.
(Pour rappel, Livi et d’autres … sont référencés dans « Mon Espace Santé » et cela ne pose aucun problème à nos gouvernants).
Le risque de disparition de la médecine de famille est un choix politique et sociétal dont les Français doivent s’emparer.
Avec Les Généralistes-CSMF, ne baissons pas les bras, et continuons inlassablement à combattre les idées hors sol de certains parlementaires en communiquant plus efficacement sur ce qui fonctionne sur le terrain.
Dr Sylvaine LE LIBOUX, Secrétaire Générale Les Généralistes-CSMF
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