Forêt tropicale guyanaise, Laponie et désert saoudien : 20 volontaires vont étudier les effets des températures extrêmes sur l’être humain

Une mission franco-suisse d’exploration scientifique envoie 20 volontaires “lambda” dans différentes contrées hostiles pour étudier comment le corps réagit à ces températures extrêmes. Après les avoir envoyés 40 jours en totale autonomie dans la forêt équatoriale guyanaise, ils iront en Laponie et dans le désert saoudien.

 

Dix hommes et dix femmes “pas des militaires, pas des astronautes, mais des personnes lambda”, âgés de 25 à 52 ans, sont partis en décembre pour 40 jours en totale autonomie dans la forêt équatoriale guyanaise, avec des températures autour des 30 degrés et une humidité constante.

Ils s’envoleront ensuite en février pour la Laponie finlandaise pendant la même durée, avant d’aller en mai dans le désert saoudien, où avec un mercure frôlant les 50 degrés. “On pourra être au plus près de ce que pourrait être le climat d’ici 2050”, a commenté le chercheur explorateur Christian Clot à l’origine de ce programme nommé “Deep Climate”.

“Nous connaissons une période de changements profonds, notamment au niveau climatique, qui va impliquer des transformations importantes des conditions dans lesquelles nous vivons”, a souligné Christian Clot. “Et la question qui se pose c’est celle de la capacité humaine à s’adapter à ce futur. Comment le corps, le cerveau mais aussi les comportements au quotidien vont réagir à des températures qui dépassent les 40 degrés, à une humidité de 100 % ou au froid glacial, c’est ce que nous allons étudier, non pas en laboratoire, mais en situation réelle”, a-t-il expliqué.

Sur place, ces bénévoles effectuent diverses activités (canoé dans la jungle, traversées à ski ou à pied …) en se soumettant chaque jour à une série de mesures scientifiques ou médicales via des électrodes pour mesurer leur sommeil, des altimètres pour leur mobilité, des questionnaires sur leur moral, etc. Des examens plus poussés (prise de sang, IRM …) sont également effectués dans les 30 jours séparant chacune des expéditions.

Les premiers résultats de la mission Deep Climate sont attendus fin 2023/début 2024.

[Avec AFP]

Source :
www.egora.fr
Auteur : Sandy Bonin

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18 000 euros pour rester au lit 60 jours : un institut de médecine cherche 12 volontaires

Vous avez entre 20 et 45 ans et vous êtes disposé à rester allongé 60 jours d’affilés sans se lever une seule fois, incliné six degrés en arrière avec la tête plus basse que les pieds contre 18 000 euros ? Vous ferez alors peut-être partie des élus recrutés par le Medes, l’institut de médecine et de physiologie spatiales de Toulouse, pour préparer les futurs vols spatiaux.

 

Pour préparer les futurs vols spatiaux, à la demande du Centre national d’études spatiales (Cnes) et de l’Agence spatiale européenne (ESA), le Medes cherche à évaluer comment le corps s’adapte face à 60 jours d’impesanteur simulée. L’institut est donc à la recherche de 12 volontaires pour rester allongé pendant 60 jours, 24 heures sur 24, sans se lever une seule fois, incliné six degrés en arrière, soit avec la tête plus basse que les pieds.

“Quand on met la tête vers le bas, on peut comprendre que petit à petit les fluides vont avoir tendance à descendre vers la partie basse du corps, vers la tête et le thorax, détaille pour Ouest-France le Dr Arnaud Beck, médecin investigateur au Medes. Et c’est exactement ce qui se passe quand on est en impesanteur [ou apesanteur], le corps humain continue à fonctionner comme s’il avait toujours à lutter contre la gravité, en remontant le sang vers le cœur et le cerveau. Et donc, il y a trop de liquide qui arrive vers la partie haute du corps…”

Outre la reproduction des conditions d’impesanteur, le but de cette étude est aussi et surtout d’évaluer des programmes qui pourraient être proposés aux astronautes pour minimiser les effets de l’impesanteur sur le corps via les effets de la centrifugation et de l’exercice. Les personnes qui resteront ainsi couchées continueront à bouger les bras, pour lire, écrire, utiliser l’ordinateur.

Un groupe de volontaires sera soumis à la centrifugeuse – qui vise à recréer une gravité artificielle – tout en pédalant sur un vélo, mais en restant allongés. Un autre groupe utilisera uniquement le vélo, quand le troisième groupe, qui n’aura ni l’un ni l’autre, servira de référence.

De nombreux examens standardisés (urinaires, sanguins, ophtalmologiques et psychologiques) viendront compléter ces expériences.

Pour postuler, les volontaires devront être en parfaite santé, ne pas avoir de traitement médical, ne pas fumer, avoir un indice de masse corporelle entre 20 et 27, mesurer entre 1,58 m et 1,90 m, pratiquer une activité sportive régulière, ne pas avoir d’allergie ni de restriction alimentaire. Ils devront également passer deux entretiens téléphoniques, pour prouver qu’ils comprennent bien l’étude, ainsi qu’un test psychologique et un passage par la centrifugeuse pour mesurer sa tolérance…

L’étude se déroulera à la clinique spatiale du Medes à Toulouse, d’avril à juillet 2023, pendant 88 jours au total. S’ajoutent aux 60 jours en position allongée, 14 jours en amont pour réaliser les mesures de base et 14 jours en aval pour recueillir les mesures liées à l’étude et pour récupérer.

La participation à cette expérience sera rémunérée 18 000 euros. Cette somme sera versée par tranche de 4 500 euros sur quatre ans.

[Avec Ouest-France.fr]

Source :
www.egora.fr
Auteur : S. B.

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Des étudiants en médecine nus pour la bonne cause

Si les Dieux du stade sont à la retraite, les Dieux de la médecine ont repris le flambeau. Les carabins de la faculté de médecine de Loos dans le Nord ont ainsi posé nus pour un calendrier dont les profits iront au Sidaction.

 

Une cinquantaine d’étudiants en médecine de la faculté de médecine de Loos, dans le Nord, ont posé nus pour un calendrier baptisé “Les Dieux de la médecine”. L’initiative de l’opération revient à l’Association corporative des étudiants en médecine de Lille (Corpo médecine Lille État, Université publique de Lille).

Selon Marie, une des organisatrices de la production et de la vente des calendriers, “ils partent bien, on pense tout vendre. Il y a une euphorie autour des calendriers. Les camarades veulent voir leurs amis qui ont posé dedans. Mais tout le monde reste dans le respect. Il n’y a pas de moqueries, on reste dans la bienveillance”.

Les carabins ont posé dans des décors, justement, qui figurent parmi les plus beaux sites de Lille comme plusieurs musées lillois. Des professeurs se sont pris au jeu et ont aussi posé mais habillés.

Les 400 exemplaires imprimés sont vendus au prix de 5 euros. Une fois les frais de production déduits, environ 1 400 euros de dons devraient être versés au Sidaction.

[Avec lavoixdunord.fr]

Source :
www.egora.fr
Auteur : S. B.

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