Lettre Hebdo /// 31-01-2019

Le week-end a été marqué par la réélection à l’unanimité du Dr Luc Duquesnel à la présidence des Généralistes-CSMF lors du Comité directeur du 26 janvier 2019.
Le Bureau National a été reconduit dans sa totalité avec l’arrivée de deux nouveaux membres.
Le Dr Andry RABIAZA, Vice-président délégué aux jeunes médecins généralistes.
Le Dr Rabiaza est médecin généraliste à Deauville et Chef de clinique universitaire en médecine générale à l’Université de Caen, et le Dr Mickaël RIAHI, médecin généraliste à Paris. Ce dernier a accepté d’axer sa réflexion autour de l’exercice coordonné. Exercice que nous pratiquons tous quotidiennement mais qui doit être plus « formalisé » et traçable afin que nous soyons enfin – comme nous l’espérons – reconnu pour cela et justement rémunérés.

Dr Julie Caron-Mazet, Secrétaire Générale Les Généralistes CSMF

Lire le communiqué de presse et la composition du Bureau

Billet d’humeur : pour un plaidoyer pour un exercice coordonné intelligent et pertinent

Cette semaine, c’est le Dr Mickaël RIAHI de la CSMF 75, nouveau Vice-président « Les Généralistes CSMF », délégué à l’exercice coordonné, qui nous livre un billet d’humeur où chacun pourra se reconnaitre.
« A la première séance de négociations conventionnelles à laquelle j’ai pu assister – ouverte aux jeunes médecins – j’ai livré une anecdote à l’auditoire.
« Jeune installé, j’ai eu à prendre en charge une patiente présentant une phlébite. Heureux de faire comme mes maîtres de médecine générale m’avaient appris, j’ai cherché à joindre le radiologue pour obtenir en urgence un doppler, avec succès. Quand il me confirma le diagnostic, j’ai vite demandé à la pharmacienne si elle pouvait me faire livrer une injection d’HBPM et contacté l’infirmière pour savoir si elle pouvait passer à domicile chez cette patiente. Pas peu fier de cette prise en charge, content d’avoir évité à la patiente un passage aux urgences et fait économiser à la collectivité le coût d’une hospitalisation, je facturai naturellement une deuxième consultation en fin de journée quand je revoyais la patiente. Pour me récompenser de ce beau travail, la CPAM m’adressa une lettre me demandant de justifier deux consultations en une journée… ».
Ne réinventons pas constamment l’eau chaude.
L’exercice coordonné, cela existe depuis toujours. Tous les médecins, généralistes et spécialistes, tous les autres professionnels de santé, engagés dans une démarche de qualité, et pratiquant leur métier avec professionnalisme et idéalisme, ne demandent qu’à travailler de cette façon. Ils sont seulement fatigués que cette excellence ne soit pas valorisée à sa juste valeur.
Il est légitime que la CNAMTS fixe des objectifs en terme d’accès aux soins ou se préoccupe des patients n’ayant pas de médecin traitant. Il sera très profitable à chacun d’entre nous d’avoir accès à des coordinateurs ou des plateformes d’appui comme aide à notre travail, aussi bien pour l’aspect médico-social que pour le lien ville-hôpital. Mais si l’argent mis dans les futures CPTS se limitait à cet aspect des choses, nous passerions à côté d’une grande réforme, qui pourrait sauver la médecine libérale.
Il faut décloisonner les financements entre la ville et l’hôpital. Quand la ville travaille mieux et pour moins cher que l’hôpital, il faut lui réallouer les budgets que celui-ci utilise mal. On ne peut réfléchir globalement sans ouvrir ce débat du financement. Sinon cela signifierait, comme toujours, de demander à la ville de travailler plus et mieux pour le même prix. Ce qui explique en partie que les jeunes ne s’installent plus.
Il y a des pistes pour valoriser l’exercice coordonné. Les expérimentations sur les PPS (Plans Personnalisés de Santé, côtés 60 euros par an par patient) – dans les territoires ayant joué le jeu – sont un bon début pour ce nécessaire investissement dans la coordination.
Mais Monsieur Revel, Madame Buzyn, soyez audacieux : continuez sur la voie des consultations complexes par la création d’un acte de coordination significatif, valorisez toute visite à domicile de patient en ALD (VL à 70 euros), donnez les moyens au DMP de réussir (c’est à dire rémunérez ceux qui les rempliront, les médecins traitants). Et surtout, permettez à ceux qui voudraient avoir les moyens d’équiper leur cabinet, de rémunérer des assistantes, des infirmières, de le faire sans avoir constamment des comptes à rendre à qui que ce soit. Cela passe notamment par l’accès à l’OPTAM pour tous. Cela ne contredirait en rien l’accès aux soins, il y a mille moyens de faire en sorte que tous les patients soient parfaitement et rapidement remboursés.
C’est une question de volonté.
Cet exercice coordonné, nous y croyons. Et vous ? »

ATTENTION URGENT : DERNIER JOUR pour vérifier votre déclaration ROSP et Forfait structure

La campagne de déclaration des indicateurs ROSP et Forfait structure pour l’année 2018 sur amelipro se termine le 31 janvier 2019.
La Caisse nous alerte : 24.000 médecins n’ont pas validé complètement le volet 1 du Forfait structure (un indicateur du volet 1 non atteint). Il s’agit très majoritairement de l’indicateur portant sur le « logiciel métier compatible DMP et LAP certifié » et particulièrement l’équipement compatible DMP.
Plusieurs situations sont identifiées :
• Si la saisie complète du « logiciel métier compatible DMP et Lap certifié » a bien été effectuée, il est important de vérifier que le justificatif du logiciel a bien été transmis à la Caisse pour être validé et pris en compte ;
• Si la saisie du « logiciel métier compatible DMP et Lap certifié » n’a pas encore été effectuée, il est important de déclarer l’ensemble de l’équipement sur amelipro avant le 31 janvier 2019, notamment la compatibilité DMP ;
• Si vous avez eu recours à l’accès web DMP en 2017, celui-ci n’est plus retenu cette année pour valider la « compatibilité DMP ». Vous devez désormais déclarer votre logiciel compatible DMP (ou recourir à un connecteur) sur amelipro et transmettre le justificatif pour valider cet indicateur.

Cette saisie est très importante pour l’atteinte de votre Forfait structure 2018, et ce avant la clôture de la période de saisie !

Les médecins libéraux s’invitent au Grand Débat National

Par l’ouverture du Grand Débat National, le Président de la République redonne enfin la parole aux corps intermédiaires. La CSMF appelle l’ensemble de ses syndicats départementaux et régionaux à organiser des débats avec tous les médecins libéraux dans les territoires pour redonner la parole aux acteurs de terrain.
Elle mettra en ligne un questionnaire dans quelques jours afin que chaque médecin libéral qui le souhaite puisse exprimer ses propositions pour un meilleur accès aux soins et un système de santé mieux organisé.
Un compte rendu des contributions reçues sera fait lors d’une émission spéciale du magazine Univers Médecins le mercredi 27 mars prochain, dans un « face à la presse » avec le président de la CSMF. En savoir plus

BOITE A OUTILS : GUIDES CSMF

Afin de faciliter le quotidien de ses adhérents, la CSMF met à leur disposition des guides pratiques.
Un guide vous intéresse ? N’hésitez pas à nous en faire la demande.

FORMATION :

FORMUNOF vous propose de participer, en 2019, à un programme DPC validant et indemnisé de 2 jours autour des 1ers gestes d’urgence.
Ouverte aux médecins généralistes, les principaux objectifs de cette formation, indemnisée 630 euros, seront d’acquérir les connaissances théoriques et pratiques nécessaires à l’identification d’une urgence à caractère médical et à sa prise en charge, seul ou en équipe, sans ou avec matériel et en attendant l’arrivée de l’équipe spécialisée.

Sélectionnez dès maintenant votre formation et inscrivez-vous !