Une étudiante en médecine trop brillante pour finir en prison

Le cas de Lavinia Woodward, 24 ans, divise le Royaume-Uni. Cette étudiante de la faculté de médecine d’Oxford, qui se destine à la chirurgie cardiaque, était jugée cette semaine pour avoir poignardé son petit-ami alors qu’elle était sous l’emprise de la drogue et de l’alcool. La clémence du juge a été vivement critiquée.

 

“Une jeune femme extraordinaire, compétente” pour qui une peine de prison serait “trop sévère”. C’est en ces termes qu’un juge du tribunal d’Oxford (Royaume-Uni), Ian Pringle, a décrit Lavinia Woodward, jeune étudiante en médecine accusée d’avoir poignardé son petit-ami.

 

Alcoolisée et sous l’emprise de drogue

Les faits se sont produits le soir du 30 décembre 2016. Lavinia se dispute avec son petit-ami, qui menace d’appeler sa mère pour lui parler des problèmes d’addictions de la jeune femme. Alcoolisée et sous l’emprise de drogue, l’étudiante lui jette son ordinateur portable au visage avant de lui poignarder la jambe avec un couteau à pain.

Lors du procès en mai dernier, c’est une jeune femme repentante, déterminée à se sevrer et disant avoir été abusée par un ancien compagnon. Le juge est alors conquis par cette étudiante brillante qui, à 24 ans, a déjà plusieurs publications dans des revues médicales à son actif et a terminé major en 3e année de médecine.

 

Une justice à deux vitesses

Tout en reconnaissant que les faits reprochés devraient lui valoir la prison ferme, le magistrat estime que cela briserait ses chances de devenir chirurgienne. Lavinia Woodward est donc repartie mardi dernier avec une peine de prison avec sursis, suscitant un tollé à travers le pays. De nombreuses associations ont dénoncé une justice à deux vitesses, qui n’auraient pas été aussi clémente face à un homme ou une jeune femme issue d’un quartier défavorisée.

Suite à des plaintes, le juge Ian Pringle fait désormais l’objet d’une enquête. Quant à Lavinia, elle doit encore faire face à l’université d’Oxford, qui avait suspendu ses études le temps du procès.

 

[Avec theguardian.com]

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : A. M.

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Deux aides-soignantes ligotées et un grand mystère à l’Ehpad de Chevilly

C’est un fait divers traumatisant mais mystérieux qui s’est déroulé ce lundi à l’Ehpad de Chevilly, dans le Loiret.

 

Lundi matin, très tôt, deux hommes cagoulés et munis de couteaux se sont introduits dans l’Ehpad de Chevilly (Loiret). Ils ont ligoté deux aides-soignantes de l’équipe de nuit. Ils seraient repartis sans rien dire, et sans rien emporter. C’est en arrivant un quart d’heure plus tard pour prendre son service que l’infirmière de jour a trouvé ses collègues ligotées.

Selon le directeur de la société qui gère l’Ehpad, les résidents n’ont rien vu, rien entendu de cette intrusion. Le mystère reste donc entier. A commencer par la façon dont ces personnes sont entrées. Il y a un système de badge et aucun n’aurait été utilisé pour pénétrer à l’intérieur de la maison de retraite à ce moment-là. Il y a aussi des grilles à l’entrée, avec un digicode pour protéger les accès. Quel était le but de cette intrusion puisque rien n’a été dérobé et qu’elle n’a duré que quelques minutes ?

Les deux victimes, traumatisées, ont été entendues par les gendarmes puis prises en charge pour un suivi psychologique à l’hôpital d’Orléans. L’enquête est confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie d’Orléans.

 

[Avec Francebleu.fr]

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : F Na.

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“On nous demande de prescrire de la merde” : plainte d’un MG dans l’affaire du Levothyrox

Médecin généraliste à Reims, le docteur Nicolas Bouvier vient de porter plainte pour “mise en danger de la vie d’autrui”. Il dénonce le manque d’informations du laboratoire et des instances de surveillance sur la modification de la composition du Levothyrox et les risques de poursuite encourus par les médecins qui l’ont prescrit.

 

Alors que les plaintes de patients s’accumulent, celles de professionnels de santé sont plus rares. “En colère, remonté”, un médecin généraliste installé depuis plus de 20 ans à Reims s’est rendu vendredi dernier à la gendarmerie afin de déposer plainte pour “mise en danger de la vie d’autrui”. Aujourd’hui, il veut “avoir accès au dossier et comprendre ce qu’il s’est passé“, confie-t-il à Egora.

 

“Je prescris du Levothyrox depuis plus de 10 ans !”

Suivant une quinzaine de patients souffrants de la glande thyroïde, le Dr Nicolas Bouvier rapporte que certains se sont manifestés dès le mois de mars pour se plaindre de fatigue, de troubles digestifs, de crampes, de palpitations, de perte de cheveux, de prise de poids, de douleurs musculaires… Mais “sans avoir jamais été informé de manière officielle de la modification de composition du médicament”, dit-il, le médecin a continué à prescrire la nouvelle formule.

“Toutes ces personnes sont des patients que je suis régulièrement et pour lesquelles je prescris du Levothyrox depuis plus de 10 ans ! Je n’avais pas initialement fait le lien avec la nouvelle formule. J’ai donc poursuivi mes prescriptions d’autant qu’il s’agit du seul produit à ma disposition pour traiter cette pathologie. J’étais dans tous les cas obligés de le renouveler…”, témoigne-t-il dans les colonnes de L’Union. “Je me suis trouvé dans la situation du professionnel qui a prescrit un médicament qui a rendu malade ses patients !”

 

“J’espère que d’autres médecins suivront”

L’une de ses patientes a même dû être hospitalisée. “Je porte plainte, et j’espère que d’autres médecins suivront, car j’estime qu’il s’agit d’une tromperie sur la qualité avec une mise en danger de la santé des patients”, s’emporte le Dr Bouvier. Pour l’instant, aucun autre médecin à sa connaissance n’a imité sa démarche, indique le médecin à Egora. Mais il reçoit de nombreux témoignages de soutien de médecins et de patients.

Et le généraliste de dénoncer “une véritable prise d’otage” des patients et médecins “pour de simples considérations financières”. “En tant que médecins, nous sommes directement impactés. Les effets néfastes de ces produits peuvent être imputés par les patients à une incompétence du médecin qui les prescrit. J’estime être également victime d’un préjudice professionnel considérable”, affirme le généraliste, qui a également saisi le Défenseur des droits.

 

[Avec lunion.fr]

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : A. M.

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