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“Il n’a rien compris à la médecine actuelle” : les petits conseils des MG à ce confrère sans successeur

Vous avez été nombreux à réagir au cas du Dr Laine, qui se lamente de ne pas trouver de successeur, en pointant son rythme de travail, aberrant aux yeux de nombreux confrères et à mille lieux des aspirations des jeunes médecins qui cherchent à s’installer. Certains, pourtant, tentent de prendre la défense du généraliste.

 

Relire l’article original Des journées de 15 h et pas de vacances : le MG sidéré de ne pas trouver de remplaçant

 

Vos réactions

Garder les deux secrétaires

par dkerleau

On ne nous dit pas tout.

Il faut aussi reprendre le cabinet. Il fait 300 mètres carrés de surface. Aussi il faut aussi s’engager à garder les deux secrétaires dont le bon Docteur s’était assuré les services pour éviter leur licenciement.

Bref je ne suis pas sûr que même en cédant la clientèle gratuitement ce soit là l’affaire de l’année.

 

Au fait, que pensent sa femme et ses enfants ?

par aclmo

Aucun des médecins que je remplaçais à la campagne il y a 25 ans environ (et j’en ai remplacé une petite dizaine dans plusieurs départements différents) ne travaillait à ce point-là.

Et ce confrère a trop la tête dans le guidon pour lire Egora et savoir que ce genre de reprise de cabinet rebute les éventuels candidats depuis des années – et sa “jeunophobie” n’arrangera rien.

Au fait, que pensent sa femme et ses enfants, s’il en a, de son type d’exercice ?

 

Un stakhanoviste pour lui succéder

par regio

Il est temps que notre confrère redescende de son nuage. Certes avec 15 heures de travail par jour il ne doit pas avoir le temps de se tenir au courant de l’actualité médicale, des déserts médicaux et de leurs causes.

Sait-il qu’il existe même des déserts de MG en plein 15ème arrondissement de Paris ?

Alors à l’époque des 35 heures et lorsque la nouvelle génération aspire à travailler moins par souci de préserver les équilibres familiaux et pour un meilleur exercice, il eut été bien surprenant de trouver un stakhanoviste pour lui succéder.

Pour ma part, j’ai déplaqué il y a 6 ans alors que j’étais installé dans un ville de 13 000 habitants à 90 kms de Paris. Le prix de cession était le même (0) et sans personnel à reprendre. L’Ordre des médecins et les syndicats n’y sont pour rien. Tout est de la responsabilité de nos politiques et de leur politique de santé erratique méprisant la médecine libérale et plus particulièrement les MG….

 

Je trouve certains bien sévères ou inconscients

par rebecran

Je confirme que c’était mon rythme de travail et celui des tous mes Confrères locaux il y a… quarante ans et considéré à l’époque comme banal. Depuis et heureusement le rythme a changé et cela fait bien une quinzaine d’années que trouver des remplaçants est devenu une galère.

Je trouve certains bien sévères ou inconscients vis-à-vis de ce Confrère car les temps qui viennent obligeront peut-être pas mal d’européens à trouver que 35 heures de travail ne suffiront pas à manger et se loger dans quelques décennies. Je ne l’espère pas mais je trouve quand même une partie de la “nouvelle” génération un peu relax et inconsciente vis-à-vis de cette notion de travail qui a évolué et compare les anciens à des dinosaures ou à des personnes proches de la débilité.

Je signale en passant qu’antérieurement aux années 1970 les journées d’un Médecin étaient encore bien plus lourdes et contraignantes (accouchements, plâtres, assistance réelle dans les familles…) mais il est vrai que le médecin était un véritable notable avec “bonne”, jardinier, voire chauffeur… toutes choses assez banales à cette époque dès que l’on avait une situation un peu au-dessus de la moyenne. Je rappelle que certes à l’époque les moyens techniques étaient faibles mais par contre les exigences cliniques étaient nettement supérieures pour 90% des pathologies.

Pour revenir à l’actuel je conseille quand même à ce Confrère surpris ou décalé de prendre rapidement sa retraite ou au pire de chercher un job salarié de type MedCo et de quitter l’ambiance à mon avis malsaine en 2017 où il continue : il n’abandonne personne, c’est l’évolution des mœurs et de la société qui est responsable, plus ou moins l’Etat voire les médias qui constatent les modifications sans plus… ou les sollicitent et en vivent.

 

Pas de problèmes pour trouver un remplaçant

par ulsame

Je travaille en rural. Nous sommes 6 associés avec une entente parfaite. 3 jours et 1/2 de travail par semaine avec 1 samedi matin toutes les 4 semaines. Pas de garde. 11 semaines de vacances par an. On travaille de 8h30 à 18h avec des pauses café soit au maximum 8h par jour. Pas de problèmes pour trouver un remplaçant ou un successeur lorsqu’un médecin prend sa retraite dans notre Maison Médicale.

Je crois que le Dr Laine Patrick n’a rien compris à la médecine actuelle.

 

Ah, les sous

par GALLN

Ah, les sous !! Car c’est de cela qu’il s’agit et rien d’autre. Les confrères que j’ai connus et qui travaillaient à ce rythme en étaient à 3 visites par rhino…

Et si mon souvenir est bon très peu ont trouvé de successeur car si la patientèle était donnée, pas le cabinet ni la maison dont le prix était hors marché immobilier local.

 

Des officiers de santé médecins fonctionnaires

par cow boy 93

Bonjour.

Il faut qu’il prenne sa retraite. Point.

C’est aux autorités de nommer leurs officiers de santé médecins fonctionnaires salariés avec un salaire correspondant aux études faites et aux responsabilités (avec les avantages de la fonction publique bien sûr).

Ensuite éduquer la patientèle qui se croit encore en 1970 mais qui vit à plein dans la société de consommation.

 

Un soignant reste efficace s’il se préserve lui-même

par dbuyck

Je crois rêver… Ce confrère est resté scotché aux années 1980-1990 où ce type de pratique médicale était chose “courante” (c’est le cas de le dire !) dans nos campagnes françaises, et d’ailleurs une spécificité de la France parmi les autres pays européens (où la visite à domicile n’existait plus sauf urgences vitales).

Personnellement j’ai vécu ce type de pratique, dans le Morvan, pendant une dizaine d’années…

Mais bien sûr je me suis converti à la médecine salariée avant de péter complètement les plombs. Et je ne le regrette pas, 15 ans plus tard.

J’ai vu plusieurs anciens confrères libéraux faire un infarctus, un AVC, ou un cancer à 50 ans voire plus tôt, ce qui les a forcé à “lever le pied” (comme ils disent…). La morale de cette histoire : un soignant reste efficace s’il se préserve lui-même. Les politiques ont consciemment, ou non, voulu cette situation, le résultat sera désolant mais prévisible…

 

J’aimerais que cessent les lamentations

par Marie paule_P

On se doit de préciser que ce médecin ne laissera pas un désert médical. Il y a du dynamisme autour de lui, des maisons de santé avec de jeunes médecins.

Je suis installée depuis 25 ans dans des conditions d’exercice idéales pour moi et mes patients. Nous nous associons dans un mois avec notre collaborateur parisien.

J’aimerais que cessent les lamentations à la campagne et que les initiatives qui vont dans une démarche d’efficacité soient soutenues et que le buzz de certain ne soit pas l’unique attrait pour les médias.

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : F. Na

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