Dernier venu dans le cercle très fermé des parties signataires de la convention médicale, le Bloc, regroupant les praticiens à plateau technique lourds (chirurgiens, anesthésistes-réanimateurs et obstétriciens) a été accusé par la Confédération des syndicats médicaux français (Csmf) et le Syndicat des médecins libéraux (SML) d’avoir contribué à torpiller les négociations. Par deux fois, tandis que MG France en faisait de même vis-à-vis des internes en médecine générale, le jeune syndicat reconnu représentatif à l’occasion de l’enquête de représentativité menée postérieurement aux dernières élections professionnelles (où il a recueilli 60 % des voix dans le collège ad hoc), a invité dans sa délégation des représentants des internes de spécialité et chefs de clinique. Parti pris qui a suscité la fureur de la Csmf et du SML, les deux centrales exigeant que les négociations ne se déroulent qu’entre l’assurance maladie et des délégations de syndicats « représentatifs » de médecins libéraux. Ils ont à chaque fois quittés la séance. Les négociations sont donc interrompues jusqu’à ce qu’un consensus se fasse jour sur la méthode de négociation et un nouveau calendrier…
«Déjà un mois de perdu depuis l’ouverture des négociations, regrette le Bloc qui rejette sur ces deux syndicats, la responsabilité du « sabotage ». «Exclure les jeunes est absurde : ils seront demain concernés au premier chef par cette convention. Qu’avons-nous à cacher qu’ils ne puissent entendre », écrivent les Drs Jean Marty (Syngof), Cuq (Ucdf) et Mouysset (AAL). Ils affirment qu’il est tout à fait légitime d’intégrer des représentants des internes et chefs de clinique dans leur délégation en tant qu’auditeurs.
Le Bloc suspecte la Csmf et la FMF de mener ces « manœuvre dilatoires » pour empêcher les négociations de se dérouler dans le cadre des séances plénières et privilégier ainsi, les « discussions parallèles n’intégrant qu’une partie des syndicats représentatifs ».
Le syndicat rappelle le pouvoir politique et l’assurance maladie à ses responsabilités « on ne réglera pas les problèmes du bloc opératoire sans ses acteurs », conclu-t-il.
Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : Catherine Le Borgne