L’opportunité d’utiliser l’oseltamivir ou le zanamivir dans le traitement des enfants atteints par le virus A(H1N1) est sérieusement remise en cause par des chercheurs britanniques de l’université d’Oxford, auteurs d’une étude publiée par le British Medical Journal (1). Selon eux, ces molécules présentent des «bénéfices limités», à savoir une réduction de la durée des symptômes d’une journée et demie et une baisse des risques de contagion, mais n’ont guère d’impact sur les complications, crises d’asthme, infections ORL ou bactériennes. Quant aux effets indésirables, ils sont importants: le Tamiflu® augmente selon l’étude le risque de vomissements, pouvant conduire à une déshydratation et des complications chez certains enfants. Fin juillet, l’agence sanitaire britannique, la Health Protection Agency, avait déjà souligné que des enfants traités préventivement avaient souffert de nausées et de cauchemars: sur 248 jeunes élèves britanniques traités au Tamiflu® après qu’un de leurs camarades eut contracté la grippe A, la moitié avait montré ces symptômes (2).