Christian Saout, président du Comité interassociatif sur la santé (Ciss), ne décolère pas: «Le fait d’avoir supprimé la pratique du testing [test de plusieurs professionnels de santé visant à démontrer l’existence d’un refus de soins discriminatoire] de la loi Bachelot porte atteinte à l’égalité d’accès aux soins, qui est pourtant un droit constitutionnel.» C’est pourquoi le Ciss réclame sa réintroduction dans la loi, et plus encore, «le rétablissement de toutes les dispositions en faveur de l’accès aux soins qui se trouvaient dans le texte initial du projet de loi Hôpital, patients, santé, territoires» (Hpst).
Pour alerter l’opinion publique sur les pratiques discriminatoires à l’encontre de certaines catégories de malades, le Ciss, la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (Fnath) et l’Union nationale des associations familiales (Unaf) ont lancé une campagne de sensibilisation: «Action contre les refus de soins», agrémentée des résultats de trois enquêtes menées auprès des professionnels de santé et des Caisses primaires d’assurance maladie (Cpam), dont un testing portant sur 496 médecins spécialistes de secteur 2.