Négociations conventionnelles: devoir de vacances

Le Directeur de l’UNCAM semble avoir mandat pour reprendre les négociations conventionnelles.

Infirmièr(e)s et médecins sont en tête de liste. On attend d’en savoir plus sur le périmètre de liberté dont il dispose.

Peut-il revaloriser la Consultation à 23 euros sans remettre de nouvelles contraintes pour aboutir à un accord? On peut en douter car on sent bien ce qui se prépare. Remettre une petite couche d’obligations que ce soit sur la démographie, la permanence de soins et bien sûr la maîtrise. Et repousser l’augmentation d’honoraires au printemps…

On voit mal l’intérêt d’augmenter la contrainte pour essayer de persuader une profession libérale sur l’utilité de toutes ces mesures. La hausse de la Consultation doit surtout authentifier l’accession de la Médecine Générale au statut de spécialité et non l’entrée dans une négociation de marché persan.

Le Président de la République s’est clairement exprimé pour que le problème démographique soit résolu par la négociation conventionnelle, sinon … Comme nous l’avons dit tout au long de l’hiver, la liberté d’installation est subluminalement remise en cause dans la conclusion des EGOS.

Et c’est en faisant croire aux jeunes confrères qu’en remettant en cause la liberté des installés dans les zones sur-dotées on allait sauver leur liberté à eux. Leur naïveté est maintenant mise à l’épreuve des faits. Les sirènes qu’ils ont écoutées sont parties vers d’autres rives, chanter la mélopée des maisons de santé pluri-disciplinaires. Les jeunes confrères font maintenant partie de la longue liste des désabusés de ceux qui veulent la mort de la médecine libérale.


Maisons de santé pluridisciplinaires: un cahier des charges … chargé

La Ministre de la Santé tient aux maisons de santé pluridisciplinaires. Comme elle, nous pensons qu’il s’agit d’une réponse aux problèmes de démographie. Une parmi d’autres. Si elle est attachée à un cahier des charges qui inclurait la permanence de soins, le dossier médical partagé, l’évaluation des pratiques, on ne peut que lui faire remarquer que, dans les zones en difficulté, il faut privilégier le soin et essayer de ne pas enserrer les médecins et les autres professionnels de santé dans un carcan administratif. Pour l’attractivité, ce serait raté.

Pour répondre aux besoins de la population, il ne faudrait pas sacrifier sur l’autel des protocoles pointilleux une idée utile, qu’il ne reste plus qu’à rendre efficace.

L’intérêt principal de la méthode basée sur le volontariat réside dans l’investissement de professionnels dans le soin, avec une coordination de tous basée sur l’échange entre pairs.

D’ailleurs, cette structuration est tout à fait possible par un réseau de professionnels multisites, adhérents aux principes de la coordination. L’avenir nous dira qui sera intéressé par ces modes d’exercice. L’adhésion des médecins généralistes sera conditionnée par l’attractivité de la qualité de l’exercice plus que par une gestion informatisée des dossiers, une permanence de soins obligatoire ou une évaluation des pratiques professionnelles imposée et chronophage.

Evitons, par le catalogue des contraintes, de tuer dans l’œuf une expérimentation intéressante.


Dépassement d’honoraires: les Généralistes à l’abri

Grand émoi sur les dépassements d’honoraires. Faut-il rappeler que le tact et la mesure, l’information préalable, la prise en compte des capacités contributives des patients doivent guider le professionnel dans son tarif?

Les Généralistes semblent à l’abri de l’opprobre qui s’abat médiatiquement sur la médecine libérale. On oublie rapidement les dépassements au sein de l’hôpital, souvent les plus élevés, et ici n’est pas l’endroit de juger l’attitude des confrères, dont les raisons demandent une analyse plus poussée que la simple mise au pilori médiatique.

Par contre, on est dans une logique comptable (qu’on peut craindre) pour l’avenir. Il ne faut pas s’étonner de voir des professionnels demander une rémunération à la hauteur de leurs compétences et de leurs investissements matériels.

Aussi, la logique du blocage des honoraires, qui a prévalue au début du siècle, ne doit pas revenir afin d’éviter la multiplication des actes pour ceux qui n’ont pas d’espaces de liberté ou des dépassements pour ceux qui ont cette capacité.

Les trois années de revalorisation (rémunération médecin traitant et 2 euros sur le C) ne doivent pas faire croire aux Généralistes que la prochaine progression est acquise. Le retard pour le C à 23 euros est le premier accro au contrat. Si un secteur optionnel doit se mettre en place, après une phase de rodage, les médecins Généralistes seront en droit de demander une légitime accessibilité.


Autres professionnels de Santé: la grogne monte

Il n’y a pas que le prix de l’essence qui entraîne de vives réactions des professionnels de Santé.

Infirmièr(e)s, médecins généralistes, kinésithérapeutes veulent voir compenser cette hausse du carburant, car ils utilisent leur véhicule pour rendre service aux plus faibles et aux plus isolés.

Les chirurgiens dentistes ont engagé une grève de leur permanence de soins (ça ne vous rappelle rien?) pour obtenir une rémunération. Les infirmièr(e)s, eux, refusent de se mettre en quatre le vendredi soir pour accueillir les sorties d’hôpital, souvent non programmées à l’avance. Une fermeture des cabinets est prévue le 19 juin.

Les libéraux se mobilisent progressivement face à une réforme dont le caractère leur semble plutôt aller dans un sens plus collectiviste que libéral.


Sanctions contre les syndicats: une souscription en forme de solidarité

La CSMF en appelle à la souscription pour faire face à la peine infligée par la Commission de la concurrence.

Si chaque médecin donne la valeur d’un C, l’amende est couverte. Après avoir profité des augmentations, il serait paradoxal que chacun ne se sente pas concerné et que le syndicat qui est allé chercher les améliorations de chacun soit le seul qui passe à la caisse.

A vos dons, donc!

Télécharger la souscription


Textes parus au Journal Officieldisponibles sur le site CSMF: http://www.csmf.org/index.php?option=com_contenttask=viewid=197Itemid=245


EN BREF:

 UN « CONSEIL STRATEGIQUE DE LA SANTE » POUR COORDONNER LES FUTURES ARS… ET LES PLACER SOUS LA TUTELLE DE L’ETAT!

Présentant les conclusions du troisième conseil de modernisation des politiques publiques (CMPP) qui s’est tenu à Bercy, le Président de la République a annoncé la création d’un « conseil stratégique de la santé », placé sous la tutelle du ministère de la Santé, qui sera chargé de réunir l’administration, les caisses d’assurance maladie et la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).

Cette instance sera, en pratique, chargée de coordonner les futures agences régionales de santé (ARS, qui mettront en commun les compétences actuellement dévolues aux Agences régionales d’hospitalisation, aux Unions régionales des caisses d’assurance maladie et aux Groupements régionaux de santé publique).

Les ARS, qui seront ainsi officiellement placées sous la tutelle de l’Etat, vont faire l’objet d’un chapitre spécifique du projet de loi «Santé, patients, territoires» qui sera débattu à l’automne.

 LA DETTE DE LA SECURITE SOCIALE TRANSFEREE A LA CADES

Le ministre du Budget Eric Woerth a déclaré mercredi devant l’Assemblée nationale que la dette de la Sécurité sociale ne serait pas transférée à la dette de l’Etat, indiquant qu’il est question de faire fonctionner la Cades”, la caisse d’amortissement de la dette sociale. La dette de la Sécu dépend actuellement de l’Acoss, l’organisme de financement de la Sécurité sociale. Le Premier ministre avait demandé fin mai au ministre du Budget de “faire toutes les propositions nécessaires” pour “apurer la dette accumulée de la Sécurité sociale”. Il avait annoncé que le rythme des dépenses de Sécurité sociale devrait permettre son retour à l’équilibre en 2011.

On se demande comment ce tour de passe-passe ou pseudo blanchiment de la dette va créer les ressources nécessaires pour combler le déficit.

La CSMF rappelle qu’elle ne cesse depuis 2004 d’attirer l’attention des gouvernements sur la nécessité d’apporter de nouvelles ressources pour couvrir les besoins de santé réels des Français au lieu d’appliquer des rustines et des plans de rigueur à la médecine de ville.<
 LE GOUFFRE DES COMPLEMENTAIRES

Une étude de la Cour des comptes réalisée à la demande du Sénat révèle que les frais de gestion des complémentaires santé (mutuelles, assurances, instituts de prévoyance) atteignent 25,4%, alors que ceux de l’assurance maladie n’atteignent que 5,4%.

D’autre part, cette étude montre que l’addition des différentes aides publiques consacrées à accroître le taux de couverture de la population par des assurances complémentaires s’élève à un montant total de 7,6 milliards d’euros. Ce montant représente 35% du montant des prestations complémentaires versées.

Il correspond aussi au coût, pour la collectivité, du déplacement du remboursement de certaines dépenses de l’assurance maladie obligatoire vers les assurances complémentaires. Qui a dit que le contribuable économisait lorsqu’on opérait des transferts de dépenses? On déjà fait le coup aux contribuables avec la décentralisation!

 LA MUTUALITE FRANÇAISE VEUT ACQUERIR DAVANTAGE D’ETABLISSEMENTS HOSPITALIERS

Jugeant que le système de santé allait s’organiser à l’avenir “autour de réseaux”, le président de la Mutualité Française a annoncé hier la création d’un fonds de développement hospitalier mutualiste destiné à l’acquisition de nouveaux établissements hospitaliers en France.

La Mutualité française a déjà rassemblé en 2007, au sein d’un groupe hospitalier, une trentaine d’établissements gérés par ses mutuelles et comptera en 2009, en poursuivant ces regroupements, quelques 80 établissements “pesant 850 millions d’euros de chiffre d’affaires consolidé”.

Autre objectif visé pour le président de la Mutualité Française: mettre fin à “la dérégulation tarifaire qui pèse de façon insupportable et aux dépassements d’honoraires “scandaleux” pratiqués dans des établissements hospitaliers en assurant directement la gestion des établissements.

Pour autant, la Mutualité française ne serait pas intéressée par l’achat du groupes de cliniques Vitalia, que le fonds américain Blackstone va mettre en vente, “parce que nous n’étions pas prêts pour nous mettre en ligne pour faire des offres”, explique Jean-Pierre Davant.

 ALD : DELAI POUR LES PATIENTS DEVANT FAIRE UN NOUVEAU BILAN MEDICAL

Les patients reconnus en affection longue durée (ALD) avant le 15 novembre 2005, qui devaient faire un bilan médical avant juillet 2008 pour continuer à bénéficier d’une prise en charge à 100%, auront finalement jusqu’au 31 décembre 2009 pour le faire, a indiqué le ministère de la Santé.

Le report de la période transitoire annoncé par la ministre est dû au retard pris par l’établissement de nouveaux protocoles de soins, qui risquait de provoquer “des ruptures de droits inacceptables dans la prise en charge des patients concernés”.


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Alsace Annoncer le diagnostic de cancer – 20 21 juin 2008 – Strasbourg
Franche-Comté Stratégie pour le diabète de type 2 – 27 28 juin 2008 – Besançon

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