Le Procureur de la République a requis vendredi « l´irrecevabilité de la requête de Chantal Sébire en l´état actuel de la loi », alors que le jugement a été mis en délibéré au lundi 17 mars. Après plusieurs jours de médiatisation, la demande d´euthanasie de Chantal Sébire, qui veut être aidée par un médecin à « mourir dans la dignité », fait réagir le monde politique. Le Président de la République, « très touché » de la lettre que lui a adressé cette mère de trois enfants de 52 ans, atteinte d´une tumeur évolutive des sinus et des cavités nasales depuis huit ans, lui a proposé jeudi que soit donné « un nouvel avis médical » par un collège de professionnels du plus haut niveau « pour que l´on s´assure ensemble que toutes les ressources de la médecine sont épuisées, ce qui reste à prouver ». Nicolas Sarkozy a confié au Pr Arnold Munich, chef du département de génétique médicale à l´hôpital Necker, le soin de prendre contact avec cette ancienne institutrice, habitante de Plombières-les-Dijon (Côte d´Or), pour un rendez-vous médical multidisciplinaire. Il n´entend pas aller au-delà du cadre de la loi Leonetti, sur l´accompagnement vers la fin de vie – votée en avril 2005 – qu´il juge comme « une bonne loi » et « une loi d´équilibre », a précisé hier le porte-parole de l´Elysée, David Martinon.