Les différentes composantes du monde de la santé se mobilisent pour éviter d´être trop durement frappées par le plan de redressement de l´assurance maladie destiné à réaliser 900 millions d´économies pour compenser partiellement le dépassement de l´Objectif national des dépenses d´assurance maladie (Ondam) qui devrait être de 2 milliards cette année. Les grands axes de ce dispositif qui devrait être présenté mardi au conseil de la Caisse nationale d´assurance maladie (Cnam) par le directeur général, Frédéric Van Roekeghem, sont connus. Le plan devrait comporter à la fois des mesures sur le médicament (notamment des baisses de prix ciblées et un développement des génériques), un renforcement du parcours de soins avec des pénalités financières accrues pour les patients qui n´ont pas de médecin traitant ou qui ne respectent pas le parcours de soins, des baisses de tarifs pour certains actes médicaux, notamment de radiologie. Seraient également prévu un renforcement de la « maîtrise médicalisée » des dépenses et de la lutte contre les fraudes. Des mesures pourraient aussi viser les transports sanitaires bien que certains redoutent les réactions d´une corporation toujours prompte à multiplier les opérations escargot et à bloquer les péages d´autoroutes. Certaines de ces mesures procureraient des économies faciles à quantifier (c´est notamment le cas des baisses de tarifs des actes médicaux ou des prix ou d´une éventuelle baisse du taux de remboursement pour les patients qui ne respectent pas le parcours de soins), mais d´autres auraient des conséquences plus incertaines (en particulier le renforcement de la maîtrise médicalisée et la lutte contre les fraudes).