DOSSIER DE PRESSE

A quelques heures de la nouvelle séance de négociations conventionnelles avec l’UNCAM, l’UNOF- CSMF rappelle sa position sur les revalorisations d’honoraires médicaux, réaffirme ses exigences et lance un avertissement en direction de l’UNCAM.

1- La position de l’UNOF est claire et simple : la revalorisation de la médecine générale est incontournable :

Dans le texte et dans l’esprit, la Médecine Générale devient spécialité en 2007.

C’est l’UNOF-CSMF qui, la première et souvent la seule, a engagé ce combat :

 par sa demande et par l’obtention d’un cursus universitaire permettant l’affirmation d’une formation de médecine générale identique aux autres spécialités,

 en initiant dès 2002 la remise à niveau des honoraires des généralistes par le C à 20 € après des années de stagnation d’une convention sclérosée,

 en accompagnant la convention qui a fait du médecin généraliste le médecin traitant au centre du système avec un forfait concernant les affections de longue durée, et qui a instauré le principe d’une nouvelle dynamique de revalorisation des honoraires,
en négociant en août 2006 une nouvelle revalorisation de 1€ de la consultation.

L’UNOF-CSMF, au cours des cinq dernières années, s’est engagée très activement et courageusement dans la revalorisation de la médecine générale comme jamais aucune organisation syndicale.

Pour cette année, l’arrivée des nouveaux spécialistes en médecine générale rend inéluctable la cotation C = CS = 23 €.

L’UNOF-CSMF avait d’ailleurs sensibilisé une nouvelle fois le Ministre de la Santé sur cette revendication naturelle des généralistes à la rentrée, lors de l’Université d’été de la CSMF à Cannes.

Celui-ci a exprimé à plusieurs reprises son accord sur ce sujet.

Dès lors, plus aucun obstacle n’existe pour porter la valeur du C au même niveau que celle du CS. Laisser entendre le contraire relève de la mauvaise foi la plus totale.

2- Les exigences de l’UNOF-CSMF :

L’UNOF-CSMF exige que :

 la décision de relèvement du C à 23 € soit officiellement actée avec une augmentation en deux étapes dont la première, dans les prochaines semaines en portant la consultation à 22 €, la seconde intervenant dans le dernier trimestre 2007,
une accession de tous les médecins généralistes de ce pays au statut de spécialiste,

une rémunération de 23 € identique pour tous ces médecins à compter du jour où ce tarif concernera les nouveaux arrivants.

Les résultats de la maîtrise médicalisée, obtenus au cours des deux dernières années, n’ont jamais été aussi importants. Le nombre des consultations est resté stable.
C’est donc la simple application du contrat conventionnel et, dans les plus brefs délais, que l’UNOF-CSMF demande. Rien d’autre.

Elle ne saurait tolérer que les Caisses d’Assurance Maladie s’appuient sur la dérive d’autres secteurs pour justifier un retard dans la revalorisation de la médecine générale.

Faire rentrer le débat présidentiel dans ce qui devrait être qu’une évolution normale de la convention, c’est bafouer l’engagement de chacun des médecins généralistes pour atteindre le résultat actuel et c’est prendre le risque de voir disparaître l’esprit conventionnel au profit du diktat politique.

L’UNOF-CSMF souhaite que le contrat conventionnel, conformément à l’esprit originel de ses signataires, soit respecté et appliqué dans la confiance et la transparence afin de maintenir une dynamique conventionnelle gagnante pour tous et d’éviter une gestion de crises et un climat de défiance aboutissant à une situation de crise permanente du système de santé.

3- L’avertissement de l’UNOF-CSMF :

L’UNOF-CSMF avertit à nouveau l’UNCAM qu’elle n’acceptera aucune manœuvre dilatoire ou de diversion sur ce dossier. En cas de nouvelles tergiversations, l’UNOF-CSMF renverra chacun à ses responsabilités.

L’UNCAM devra assumer les siennes : l’absence de respect de ses propres engagements délivrera les médecins des leurs. Elle portera seule, dès lors, le poids de l’échec de la réforme.

De son côté, contrairement à d’autres en 2002, l’UNOF-CSMF prendra toutes ses responsabilités en considérant caduques les engagements conventionnels et elle n’hésitera pas à être à l’initiative d’un mouvement de grande ampleur.

Il est donc urgent pour l’UNCAM de faire droit aux revendications naturelles des généralistes dès aujourd’hui en appliquant le contrat conventionnel.

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