Permanence des soins: derniers réglages?

La permanence des soins est sans nul doute la partie de notre exercice qui a le plus évolué. Cas d’école, elle montre la complexité et la diversité des exercices en médecine générale.

La volonté de chaque médecin dépend de facteurs variables suivant les lieux et les personnes.

Les partenaires conventionnels ont essayé de penser un cadre pour cette diversité.

La régulation libérale s’est affirmée comme un moyen de protection et d’organisation indispensable au respect de l’engagement des médecins. L’astreinte a été reconnue et rémunérée à un niveau intéressant pour les volontaires. La majoration des actes régulés à un niveau respectable apporte la nécessaire sensibilisation de la population tout en valorisant le médecin intervenant.

Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, si tant est qu’il en existe un dans cette époque de bouleversement.

Sauf que nous sommes en France. Sauf que ce pays possède un amoncellement de tutelles aux intérêts divergents.

Le financeur se fait chiche, la tutelle s’inquiète, les instances paniquent, et bloquent tout.

Meilleur moyen pour démotiver les volontaires. Idéale situation pour affoler les populations, alors qu’il n’existe aucun véritable risque.

On sait d’avance ce qui va se passer. Les médecins, déçus de voir leur fonction enfin reconnue dans l’esprit mais non dans les faits, vont rejoindre les bataillons des «à-quoi-bon» qui se multiplient dans notre société. Avec juste raison, ils vont considérer qu’il est inutile de se porter volontaire pour une tâche que les responsables ont la fâcheuse habitude de considérer comme bénévole.

Il est encore temps d’éviter le pire. Nous demandons que rapidement parole soit tenue, et que les médecins reçoivent les rémunérations négociées pour leur engagement.

Sans cela, on ne répond de rien ni de personne. Il faut avoir en mémoire que, dans l’édifice conventionnel, chaque pierre est indispensable à la solidité de l’ensemble.

Docteur Michel COMBIER, Président.


Voir communiqué de presse de l’UNOF du 20/07/2005: http://www.unof.org/breve.php3?id_breve=678


La sectorisation doit être soutenable

Les médecins de famille ont une bonne connaissance du terrain.

Ils connaissent les méandres géographiques qui font parfois d’un déplacement une expédition. Ainsi, beaucoup d’entre eux ne trouvent pas opportun de regrouper les secteurs malgré l’incitation qui leur est faite.

Ce regroupement, dont l’objectif est national et non départemental, est nécessaire pour équilibrer besoins et moyens.

De même, l’utilité d’une présence entre 0 heure et 8 heures, vu la rareté des appels relevés, ne peut être une priorité de santé publique.

Dans beaucoup de départements, les secteurs se mettent en place rapidement. Il faut que les rémunérations suivent pour permettre d’avoir un plein effet d’entraînement, et que la mise à disposition et le travail soient normalement honorés.

D’ailleurs, le Ministre de la Santé ne s’y est pas trompé. Dans une récente lettre au Directeur de l’UNCAM, il a demandé que les engagements soient tenus sitôt les arrêtés de sectorisation édités.


La rémunération de la permanence de soins: une des solutions au problème démographique.

Les problèmes démographiques sont d’une ampleur suffisante pour ne pas y rajouter celui de la permanence des soins.

Dans certaines zones, l’accord peut permettre de trouver un intérêt à participer au tour d’astreinte. Même si cette mesure peut sembler onéreuse aux tutelles, elle permet aux médecins de trouver plus facilement des remplaçants.

Elle participe, évidemment pas à elle seule, à l’ensemble des mesures incitatives pour lutter contre la désertification. Raison de plus pour qu’elles s’appliquent.


Un point avant la trêve estivale… s’il y en a une!

Le nombre des médecins traitants atteindra trente millions d’ici la fin du mois.

Tout est maintenant prêt pour permettre coordination des soins et parcours du patient. Le médecin généraliste devient l’interlocuteur privilégié de son patient, et collabore avec ses confrères spécialistes pour établir le parcours de soins le plus licite.

Cette réforme, avec son air de ne pas y toucher, apporte une reconnaissance de notre fonction. Nous allons être confrontés à faire la preuve de notre efficacité en réussissant la maîtrise médicalisée.

Pour reprendre le pouvoir, il faut donner des gages d’acceptation du nouveau système. La balle est dans notre camp.

Avant la future rentrée qui sera importante pour les médecins généralistes traitants, l’UNOF reste en veille syndicale pour éviter les surprises estivales, non uniquement induites par la canicule.

Bonnes vacances pour ceux qui partent. Trouvez la sérénité qui sied à nos débats.

La lettre hebdomadaire revient fin août.


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