Le vrai départ du médecin traitant
Les Français ne s’y sont pas trompés. Ils ont plébiscité les médecins généralistes pour occuper le rôle de médecin traitant. Cette reconnaissance semble en contrarier certains, qui auraient souhaité des mesures plus contraignantes pour les patients et, de fait, pour les médecins.
On en a entendu des choses. Tout et son contraire.
Un jour, c’est le médecin généraliste qui n’est pas reconnu comme le spécialiste de la première ligne. Cette première ligne, c’était celle des troufions envoyés au casse-pipe. Notre ambition n’est pas que les médecins de famille soient considérés comme les troufions de la médecine.
Une autre jour, c’est le généraliste qui n’est pas reconnu comme le spécialiste des soins primaires. Notre ambition n’est pas de juxtaposer médecin généraliste et primaire dans la même phrase.
Il faut défendre le parcours de soins et les intérêts du patient disent d’autres. Dans quel monde exercent-ils leur métier ? Cela fait longtemps que les médecins de famille orientent leurs patients dans le système. Ils connaissent leurs correspondants et tissent avec eux des liens de confiance et de compétence. Seulement, certains patients leur échappent, se permettent des privautés, souvent à répétition, et ils seront pénalisés pour cela, qui s’en plaindra ?
Il faudrait que certains opposants à la nouvelle organisation se rappellent que si une réforme a été mise en place, une convention négociée et signée, c’est surtout parce que leur incurie dans la gestion précédente a nécessité de repenser le système. Cela devrait les rendre plus modestes.
Les médecins de famille, qui n’ont pas la mémoire si courte, n’ont pas suivi leur mot d’ordre et ont accepté de signer les formulaires à la demande de leur patient. Parce qu’ils ne sont ni les troufions de vieilles guerres ni les primaires que certains voudraient qu’ils soient.
Et ils ont eu d’autant plus raison de ne pas suivre ce mot d’ordre de rétention des formulaires, qu’il s’est éteint le jour même où le mot résistance aurait signifié quelque chose.
Dr Michel COMBIER, Président
Maîtrise médicalisée et parcours de soins : tout démarre
Même si les chiffres de l’assurance maladie sont plutôt bien orientés, rassurants sur les possibilités d’obtenir les objectifs fixés, il ne faut pas relâcher l’effort. Les éléments de la maîtrise médicalisée qui sont les plus efficaces (indemnités journalières, affection longue durée) ne sont pas si difficiles que cela à obtenir.
Notre engagement a été clair. Il semble que le Ministre de la Santé soit prêt à jouer le jeu et donne déjà un signe fort sur l’amélioration des rémunérations dans le cas d’une réussite de la maîtrise dès 2006. Le message n’est pas subliminal.
Si les objectifs sont atteints, si les affirmations sont suivies d’effet, les médecins généralistes auront vite compris l’intérêt de la réforme et de la convention. Et ils sauront reconnaître ceux qui cherchent à vraiment mettre en exergue leur travail et sa rémunération.
A partir de là, chacun de nous a, dans son activité quotidienne, l’avenir individuel et collectif de notre métier.
Permanence des soins : trop de ratés ?
Les différentes informations que nous avons concernant la permanence de soins peuvent inquiéter. Dans certains départements, on voit une lutte d’influence s’installer entre les représentants de l’état et ceux de l’assurance maladie.
Chaque cas est particulier. Les médecins généralistes doivent toujours se rappeler que la PDS repose sur le volontariat et il ne faut pas hésiter à s’en servir pour faire pression sur les tutelles.
Il est important que, dès la parution de l’arrêté départemental définissant les secteurs, les forfaits d’astreinte soient versés afin de donner une impulsion forte sur la démarche volontaire des médecins. Sinon, nous craignons qu’il y ait un désintérêt rapide si les engagements ne sont pas tenus.
Après l’UNCAM, et l’UNOC, voilà l’UNPS
Pour représenter les professionnels de la santé, le Ministre met en place aujourd’hui à 15 heures l’Union Nationale des Professions de Santé, alter ego de l’Union des Caisses et des Complémentaires pour tout ce qui est commun aux professionnels de santé. On voit tout l’intérêt d’une telle structure pour donner un message clair aux organismes de tutelle concernant les tâches transversales inter professionnelles.
Le CNPS (Centre National des Professionnels de Santé) reste présent pour organiser le volet politique des revendications communes.
Le travail commun va pouvoir commencer sur les thèmes qui nous tiennent à cœur autant qu’aux autres professions, à savoir les partages de compétences et autres éléments y compris ceux rentrant dans le cadre de la maîtrise médicalisée.
Elections au Conseil National de l’Ordre des Médecins
Le Professeur Jacques ROLAND a été élu Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins. Homme d’ouverture et de dialogue, il est très au courant des problèmes de la médecine générale. Ancien président de la Conférence des Doyens et impliqué dans la FMC, il connaît parfaitement les problèmes de la formation initiale et continue.
Il sera aidé par le secrétaire général, le Docteur Jacques LUCAS, médecin libéral, qui avait occupé ce poste pendant un an en 2002 – 2003.
Séminaires FORMUNOF :
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