L’évolution de la profession généraliste continue

Le texte de décret sur la permanence des soins n’apporte aucune surprise.

Il maintient le volontariat.

Certes, l’Etat se réserve le droit de réquisition, qui fait partie de la loi, de sa loi. Dans l’ensemble, les demandes des médecins de famille sont incluses dans ce texte.

Les instances locales devront s’appuyer dessus pour permettre une amélioration de la qualité de vie des confrères. L’affirmation de l’indispensable régulation devrait permettre d’atteindre cet objectif qui est le nôtre depuis trois ans.

Conjointement, la Nomenclature des actes techniques, que certains croyaient uniquement utiles aux spécialistes apporte une amélioration des prises en charge chez les généralistes aussi avec une amélioration de la rémunération.

Dès le mois de mai, les premiers paiements concernant la coordination des ALD seront versés au médecin traitant.

Ce dernier poursuit son bonhomme de chemin.

Tout ceci démontre que pierre à pierre le nouvel édifice se met en place, seulement trois mois après la signature de la convention et huit mois après le vote de la loi.

Il ferait beau voir que ceux qui ont pendant 7 ans fait stagner toute la profession médicale s’érigent en juge d’une convention qui ne serait mauvaise que par leur absence de signature.

Décence et modestie devraient être leur ligne de conduite.

Docteur Michel COMBIER, Président


Permanence de soins : chassons l’imbécillité

Croire qu’une quelconque obligation réglerait la permanence des soins relève de l’imbécillité.

Bien répandue au niveau de ceux qui ne savent pas ce qu’est la vie d’un médecin de famille qui participe au sacro-saint tour de garde, que ces chers messieurs sont prêts à imposer, cette obligation entraînerait surtout une aggravation de la désertification démographique que nous voyons croître d’année en année.

Apporter suffisamment de moyens pour remédier aux difficultés locales, là où c’est nécessaire, éviter d’empiler les modes de réponse là où l’offre est pléthorique, permettre aux libéraux d’être les vrais acteurs de leur travail, voilà ce que doit permettre le texte du décret et l’avenant conventionnel qui doit suivre.


Permanence des soins : la polémique avec « les défenseurs des travailleurs »

Les grandes âmes qui n’ont jamais assez de mots pour défendre les trente-cinq heures, les lundis de pentecôte et autre départ précoce à la retraite verraient bien les médecins de famille se crever à la tâche. Ils sont toujours dans la logique de l’ennemi de classe à abattre.

Ce libéral qui montre que son travail, fait par le généraliste ou le spécialiste, est plus efficace et moins cher qu’un secteur public pléthorique, qui lui demande plus de moyens sans que les performances suivent.

Ils défendent en même temps les réquisitions de médecins saoulés de travail et l’absence de service minimum dans les transports. Par de telles prises de position, ils ridiculisent leur charge et leur fonction, en montrant leur illégitimité à l’occuper tellement ils sont incapables de comprendre la vie de ceux avec lesquels ils doivent contractualiser.


Chiffres de l’Assurance Maladie : vers un léger mieux

Si l’année s’est mieux finie que prévue, un moindre trou est un trou quand même.

Et quand on y tombe dedans, le résultat est le même.

Surtout que rapidement on cherchera qui le creuse et qui pousse les autres pour y tomber. Dans la recherche de la responsabilité les politiques savent faire.

Quelques points positifs quand même pour l’avenir.

La décélération des prescriptions d’arrêt de travail montre bien l’intérêt psychologique de l’effet d’annonce et facilite le travail du médecin ; l’inflexion des dépenses ambulatoires par rapport aux dépenses hospitalières rétablissent une réalité que les précédents chiffres rendaient incompréhensible ; 6 millions de patients ont choisi leur médecin traitant, à 97% généralistes.

Tout cela nous conforte dans l’impression que la réforme peut marcher. Cela placerait le corps médical libéral dans une position de co-gestionnaire qu’il n’a jamais connue.

Va-t-on s’en priver ?


Nomenclature des actes techniques : pour les généralistes aussi.

La nomenclature des actes techniques entraîne des modifications de cotations de certains actes effectués en médecine générale, logés à la même enseigne que leurs confrères spécialistes pour ces actes-là (encore une preuve de l’utilité de la convention unique) avec une augmentation de la rémunération par rapport à la NGAP.

Ce tableau est disponible sur le site de l’UNOF www.unof.org .

Avant la mise en place de Sésam Vitale 1.40 (dont il va bien falloir négocier le financement), ces actes devront être inscrits sur des feuilles de soins papier.

Le K14 s’ajoute pour les actes effectués avec du matériel à usage unique. A vos calculettes.


La CCAM « technique » est en vigueur : Dispositions générales

Comme pour toutes les spécialités, cette nouvelle classification s’adresse à la médecine omnipraticienne et de famille. Une bonne cinquantaine d’actes techniques traduisant 90 % de l’activité du médecin de famille se retrouvent noyés dans un listing de pas moins de 7 000 actes.

La classification répertorie tous les actes hors consultation (et hors la visite) qui étaient cotés avec les lettres clé K et/ou Z. De tous les actes en K de l’ancienne NGAP ne subsiste que le K 14 ou MSU (la majoration pour soins d’urgence au cabinet du médecin généraliste – MSU que nous retrouvons dans la convention du 1er mars 2005).

De tous les actes techniques de la CCAM seul l’ECG peut se cumuler avec la consultation ou la visite et avec les majorations autorisées (majorations de nuit – dimanches et jours fériés – majoration d’urgence et indemnités kilométriques).

Tout acte technique donne lieu à un codage précis et à un code activité qui devront être portés sur la feuille de soins. Des lignes sont prévues à cet effet. Le codage est tarifant. Quant au code d’activité, il est toujours « 1 » pour la médecine générale.

Exemple pour l’ECG dont le libellé exact est « Electrocardiographie sur au moins 12 dérivations » :

CODE DE L’ACTE ACTIVITE TARIF (2005 en euros)
DEQP003 1 13,07

Si l’ECG est réalisé hors du cabinet médical, il y a lieu de porter un acte complémentaire à l’acte principal ou supplément et procéder ainsi :

CODE ACTE COMPLEMENTAIRE TARIF
YYYY490 9,80

Dr Michel ROUZIER



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