Urgentistes : il faut savoir de quoi on parle.

Que les médecins urgentistes réclament plus de moyens, pourquoi pas ? Pour cela qu’ils montrent du doigt les praticiens libéraux, quelle erreur !

Ils vont finir par dégoûter ceux qui tous les jours participent à la permanence de soins.

Surtout que leur analyse est fausse.

C’est dans les villes où l’offre libérale est la plus importante, à commencer par Paris, que les urgences sont le plus sollicitées. Pourquoi ? Parce que s’est créé au fil du temps un libre service continu en santé qui ne fait plus le tri entre ce qui est urgent et ce qui peut attendre, entre ce qui relève du soin utile et du consumérisme.

Ce coup de gueule des urgentistes vis à vis de leur tutelle, ce n’est pas à nous d’en juger.

Mais pour atteindre cette fin, culpabiliser les médecins de famille face à la permanence de soins, là nous disons stop. Dans la vie il faut grandir et arrêter d’avoir une attitude de bac de sable, en maniant le « c’est pas moi c’est l’autre ».

C’est plus que révoltant, c’est nul.

Voir communiqué du jeudi 31 mars : www.unof.org


Docteur Michel COMBIER, Président


Dernière Minute : Le Président de l’UNCAM veut revenir sur le volontariat.

Dans une interview au Parisien paru ce jour le Président de l’UNCAM veut revenir sur le volontariat de la permanence de soins. Monsieur Régereau, représentant de la CFDT, grand parangon des trente cinq heures, ne voit aucune difficulté à augmenter le temps de travail des généralistes au-delà des 58 heures.

Quelle belle image de défense de la dignité humaine !

S’agit-il chez lui de jeter l’huile sur le feu, face à la perte d’influence progressive de son syndicat sur la Caisse d’Assurance Maladie ? Le combat sera permanent face à ceux qui détestent la médecine libérale et qui veulent la mettre à la botte.

Incapable pendant des années de règne de donner les moyens pour une permanence des soins de qualité qui respecterait les effecteurs, sa seule solution est d’augmenter les cadences infernales des médecins de famille.

Qu’en pensent ses traditionnels alliés qui par une co-gestion inefficace de 8 ans ont conduit la profession dans cet impasse ?

Donner des leçons sans montrer l’exemple, ça suffit !


Courrier des Lecteurs : une lettre du Docteur P.

Le Docteur P… médecin généraliste urgentiste parisien, nous écrit car il souhaite changer de vie et quitter la frénésie des services de porte parisiens. Il nous demande conseil.

Cher Docteur P…, profitez de votre diplôme de médecine générale. Allez vous installer dans la campagne française. Vous bénéficierez des joies des heures de nuit succédant aux heures de jour, des week-ends poursuivant les semaines.

Votre goût du travail et du service des autres sera ainsi assouvi jusqu’à la nausée.

Afin d’éviter un sevrage médiatique trop rude, emmenez votre caméscope numérique afin de vous filmer dans leur cuisine entre la Marie et le Glaude.

Pour ne pas subir un manque brutal de boucs émissaires, nous vous conseillons d’acheter un âne (nous ne vous haïssons pas suffisamment pour ne pas vous signaler que le bouc est trop malodorant).

Il vous permettra de crier «haro sur le baudet » comme vous le fîtes sur les médecins de famille. Appelez le « toubib ».

Si vous choisissez une région du sud, inscrivez vous au club de rugby. Quelques courses et entrées en mêlée permettront de diminuer votre œdème des chevilles et la récente croissante de votre périmètre crânien, qui inquiètent tant vos amis.

Cher docteur P…, une fois installé, adressez nous de vos nouvelles, la poste ouvre quatre heures par semaine.


Prise en charge des personnes âgées : une vrai question.

Pour porter leur revendication, dire que dans ce pays on meurt par manque de soins est un mensonge éhonté.

Tellement que comme toutes les choses excessives, c’est dérisoire.

Ce qui n’est pas dérisoire, c’est la difficulté de prise en charge des personnes âgées.

Lorsque leur état de santé se détériore, les généralistes ont des difficultés techniques pour les maintenir dans leur lieu de vie que ce soit leur domicile privé ou la maison de retraite.

Le passage par les urgences est toujours obligatoire pour rentrer dans une prise en charge hospitalière.

Puis, passé la crise, les lits d’aval ou de suite sont inexistants ou trop peu nombreux pour réaliser une étape intermédiaire avant le retour au domicile.

Réfléchir avec tous sur ce problème délicat pour une meilleure prise en charge, voilà un enjeu utile loin des bisbilles médiatiques, si chères à certains.


La permanence de soins : c’était donc le vrai problème

N’oublions pas nos objectifs. Les récents événements montrent bien que notre analyse sur la prépondérance de la permanence de soins dans les préoccupations des professionnels était la bonne.

Les médecins de famille, dans tous nos déplacements, mettent l’accent sur la prégnance de la résolution de ce problème. Il va falloir essayer de le régler définitivement.

Même si le temps parait long, le désir de vite faire ne doit pas entraver celui de faire bien.

Evitons, que ce soit pour les astreintes, les effecteurs, ou les maisons médiales, de faire ce que nous condamnons : un libre service de soins consuméristes.

Insistons sur notre désir de faire une permanence de soins régulée médicalement, correctement rémunérée et permettant aux médecins de famille de participer volontairement en préservant une qualité de vie la plus compatible avec les arcanes actuels de récupération.

Conjoints collaborateurs : une nouvelle loi en préparation.

Une nouvelle loi va être présentée au Conseil des Ministres sur les professions libérales.

Il devrait inclure une amélioration des avantages des conjoints collaborateurs. Une prise en charge meilleure en terme de retraite, l’accessibilité à la formation professionnelle, une reconnaissance des acquis de l’expérience semblent faire partie de cette nouvelle organisation.

Nous veillerons au développement de ces nouveaux statuts et vous tiendrons informé des avancées de ce dossier.


Séminaires FORMUNOF :

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