Il y a quelques jours, Rose-Marie van Lerberghe, directrice générale de l’AP-HP, se félicitait d’être parvenue à résorber le déficit de l’Assistance publique. Le redressement de la situation semblait à première vue impressionnant, jusqu’à ce que les médecins commencent à prendre la parole pour dénoncer une politique inique. « Rose-Marie van Lerberghe est dans une logique purement comptable. C’est un aveu total de l’AP de dire que tout peut être économisé », dénonce ainsi Patrick Pelloux (notre photo), président de l’AMUF* (Association des médecins urgentistes de France). En Ile-de-France, dit-il, de plus en plus de lits sont fermés, à l’instar des hôpitaux de Bichat, Lariboisière ou encore du Kremlin-Bicêtre. De même, selon lui, en l’espace de vingt ans, l’hôpital Saint-Antoine où il exerce a fermé la moitié de ses lits. Aujourd’hui, il n’en reste que 600.