Diminution du nombre d’infirmières, du nombre de psychiatres, féminisation de la profession et donc difficultés croissantes à gérer les patients violents : le secteur de la psychiatrie publique est en crise. Pourtant, dénonce Eric Malapert, président du SPEP (syndicat des psychiatres d’exercice public), la situation est connue depuis des années mais les mesures qui s’imposent tardent à être prises. A croire que le gouvernement cherche à faire fuir les psychiatres vers le privé, se demande-t-il. En témoigne la fermeture du service de psychiatrie à Vernon, en Normandie. Aujourd’hui, se lamente le Dr. Malapert, il n’y a plus de psychiatres entre Paris et Rouen. Et d’insister : « il y a une certaine indécence à parler sans arrêt de qualité des soins dans ces conditions ».