Les réactions sont nombreuses après l’annonce, en plein week-end de Pâques, de la baisse du taux de remboursement de 65 à 35% de 617 médicaments au service médical rendu (SMR) jugé faible ou modéré (1). Se défendant d’avoir pris tout le monde au dépourvu, le ministère de la Santé affirme que cette liste « a été arrêtée au terme de plusieurs mois de concertation avec les mutuelles et les caisses d’assurance maladie, les industriels, les pharmaciens », et évoque « une procédure lourde et formalisée, initiée en janvier par l’envoi d’un courrier aux laboratoires ». Mais la nouvelle a d’autant plus d’impact que, pour la première fois, l’utilité des produits visés – très largement employés comme Clarityne, Zyrtec, Fluorex, Hexomédine, Nifluril, Prepulsid, Smecta, Vogalène, Primperan, Voltarène…- n’est pas remise en cause.