Un peu plus de quatre mois et demi après sa grave blessure à la cheville aux championnats du monde en salle à Glasgow, la perchiste française, également étudiante en 4e année de médecine, a annoncé qu’elle ne participerait pas aux Jeux olympiques de Paris 2024. Un crève-cœur pour la jeune femme de 24 ans qui a travaillé sans relâche depuis lors pour espérer faire partie de la fête.

 

C’est le cœur lourd que Margot Chevrier a annoncé la nouvelle à ses abonnés, mardi 23 juillet, sur les réseaux sociaux. “Jour 140… l’aventure olympique s’arrête ici…”, écrit la perchiste en légende d’une vidéo postée sur Instagram, qui retrace ses 4 mois de rééducation après sa grave blessure à la cheville aux championnats du monde en salle à Glasgow (Ecosse), le 2 mars dernier.

Alors qu’elle tentait une barre à 4m65, la jeune femme de 24 ans était violemment retombée dans le butoir et s’était fait une fracture ouverte de la cheville gauche (os du talus), repartant en larmes sur une civière. Elle avait alors débuté une course contre la montre dans l’espoir de représenter la France aux JO de Paris 2024, “l’échéance d’une vie”, aux côtés de ses collègues Marie-Julie Bonin et Ninon Chapelle.

Après une lourde opération, une greffe de peau, des semaines de rééducation au Centre européen de rééducation du sportif (CERS) de Capbreton, la jeune femme en 4e année de médecine avait fait des progrès fulgurants, laissant tomber son fauteuil roulant puis ses béquilles pour remettre les pointes et reprendre une petite perche en main. Des progrès qu’elle partageait quotidiennement avec sa communauté sur les réseaux sociaux.

Absente aux championnats de France d’Angers le 29 juin dernier, elle devait, en théorie, être évincée de la course aux Jeux, mais la Fédération française d’athlétisme (FFA) en avait décidé autrement, redonnant de l’espoir à la future médecin. L’organisation l’avait sélectionnée à condition que la perchiste franchisse la barre de 4m50 avant le 21 juillet. La Niçoise n’a finalement pas réussi “le test de compétitivité”.

Ces 4 mois et demi de lutte acharnée “ne seront pas suffisants”, et “se soldent par un cœur en miettes, un rêve de gosse envolé”, a réagi la jeune femme. “Je ne sauterai pas au Stade de France, dans mon pays, sous les couleurs de mon drapeau, devant mes proches. Le risque est trop grand pour la suite de ma carrière… il ne manque pas grand-chose, mais cela me coûterait trop cher pour les 10 prochaines années… alors pour la première fois de ma vie, la raison l’emporte sur le cœur”.

 

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : Louise Claereboudt

Sur le même thème :
“Deux fois plus de patients que les plus grosses urgences de France” : au cœur de la “polyclinique” du village olympique
Médecins olympiques
Linh Librez, porteuse de la flamme olympique et étudiante en troisième année de médecine
Jeux olympiques de Paris 2024 : le détail des mesures concernant la santé