COMMUNIQUE DE PRESSE

Paris, le 12 janvier 2005

L’ISNIH (Inter Syndicat National des Internes des Hôpitaux) exprime sa consternation et sa réprobation suite à la diffusion récente par l’ISNAR-MG d’un communiqué de presse annonçant un préavis de grève illimitée des Internes en Médecine Générale à compter du lundi 17 janvier 2005.

L’ISNIH appelle les Internes des Hôpitaux à ne pas répondre à cette grève radicale, proclamée en guise de préambule à un procès d’intentions envers nos tutelles.

Précisément, cette surenchère ne fonctionne plus, et les charges censées se préparer seraient aussi vaines qu’ inutiles. Elles serviraient uniquement à justifier les prébendes d’un syndicat de résidents qui affiche son choix délibéré de cloisonner la Médecine Générale dans le statut qui fut le sien au siècle passé.

Misant sur la défaite en affichant quelques convictions outrées, l’ISNAR-MG prend le risque de discréditer toute une profession, croyant ainsi avoir trouvé un argument définitif pour faire taire ceux qui contestent l’acquiescement des individus de leur espèce, abrités derrière le paravent utopique du souci de la Santé pour tous. Ce n’est pas ainsi qu’il faut raisonner, et nous refusons de nous lancer dans des querelles liminaires qui font oublier les problèmes de fond.

L’ISNIH, syndicat représentant toutes les spécialités médicales et chirurgicales, conteste cette remise en cause totalement contre-productive de la réforme de l’Assurance-Maladie et de la convention signée avec l’UNCAM.

Ces mesures, bien qu’imparfaites, participent d’une volonté de sauvegarde de notre système de soins que partagent les Internes des Hôpitaux. La permanence de soins et leur accès pour tous, cément social de la Vème République, constituent un enjeu national qui ne souffre pas la critique déplacée réalisée par la frénésie contestataire de l’ISNAR-MG.

L’attitude de l’ISNAR-IMG risque de masquer la gravité des menaces qui hypothèquent actuellement l’avenir de la Médecine en France : dévalorisation de l’exercice hospitalier, aliénation de la liberté de choix des futurs médecins, perspectives démographiques inquiétantes.

L’ISNIH proclame une nouvelle fois son insolence de défier le renoncement. Sans maximalisme ni coquetterie, nous poursuivons nos efforts pour offrir à l’avenir une Médecine en meilleure santé.

Nous souhaitons également rassurer : les Internes des Hôpitaux, généralistes ou spécialistes, travailleront bien lundi prochain.

Le Bureau de l’ISNIH

Contacts Presse :

 Pierre LOULERGUE, Président de l’ISNIH

06 64 02 67 23

 Olivier MIR, Vice-Président de l’ISNIH

06 82 87 70 23