Cet été Egora.fr donne la parole aux associés, pour que chacun parle de l’autre. Les Drs Christine Boisselier et Isabelle Mahé sont officiellement associées depuis six mois, mais étaient collaboratrices dans le même cabinet pendant trois ans, avant que leur troisième associé parte à la retraite. Ces deux jeunes quadragénaires mères de quatre enfants chacune se connaissent depuis près de 20 ans.

 

Egora.fr : Racontez-nous votre première rencontre ?

Isabelle Mahé : On se connaît depuis très longtemps puisque nous avons fait nos études dans la même fac de médecine. Nous avons le même âge mais elle était une année au-dessus de moi parce qu’elle avait un an d’avance. Je me souviens qu’une fois, on s’était retrouvé à un spectacle de danse ensemble et on s’était dit que peut-être un jour nous pourrions nous installer ensemble. Mais c’était il y a 15 ans.

Christine Boisselier : Je me demande si ce n’était pas en stage lorsque nous étions externes. Je crois que nous étions dans le même service de pneumo. Mais c’est flou, c’était il y a à peu près 20 ans! Elle était dans la promo juste après la mienne.

Quelle a été votre plus grosse prise de bec ?

Isabelle Mahé : On ne s’est pas encore disputé! Je suis toujours d’accord avec elle! Nous sommes collaboratrices à temps partiel depuis 3 ans mais vraiment associées depuis 6 mois. Je n’ai aucun souvenir de dispute. Lorsque nous étions stressées, nous ne sommes soutenues. Sur le plan financier et sur la relation à l’argent nous sommes très transparentes donc nous nous n’allons pas nous disputer pour savoir qui achète les rouleaux de PQ!

Christine Boisselier : Je ne crois pas qu’il y en ait eu. Je ne me suis jamais disputé avec elle. Ca a pu nous arriver de ne pas être d’accord mais jamais au point de se disputer. Il n’y a rien qui m’a marquée en tous cas. En plus, toutes les deux nous n’avons pas des caractères à nous prendre le chou avec les gens.

Quelle est votre principale différence ?

Isabelle Mahé : Elle est beaucoup plus organisée et bien meilleure que moi dans tout ce qui relève de l’anticipation et de l’organisation.

Christine Boisselier : Je pense qu’elle est plus apte que moi à prendre les choses comme elles viennent et à ne pas se faire du mouron à l’avance en se demandant comment s’organiserou comment faire. Elle a une capacité à accueillir les choses sereinement qui est plus grande que la mienne.

Qu’est-ce qui vous rapproche ?

Isabelle Mahé : Nous avons une vraie vision commune du métier de médecin. Nous abordons les choses de la même manière. On a toutes les deux des vies un peu parallèles. Nous sommes chacune maman de quatre enfants. Nous avons des pressions de vie communes.

Christine Boisselier : Nous avons des parcours qui sont un peu similaires. Nous avons l’une comme l’autre remplacé pendant des années, l’une comme l’autre décidé que nous n’avions pas envie de nous installer à temps plein. Nous avons assez vite émis l’hypothèse de s’installer ensemble à temps partagé. Nous avons aussi chacune 4 enfants.

Quand nous avons eu nos enfants nous avons eu des sujets communs de rapprochement, notamment par rapport à l’allaitement. Elle a fait sa thèse sur le sujet, moi c’est un sujet qui me tient à cœur. Nous avons aussi toutes les deux fait de la flûte traversière pendant des années.

Et ce qui nous rapproche le plus c’est notre façon d’aborder les gens et le métier de médecin généraliste. Nous avons des bases communes dans notre façon de travailler. On n’a pas envie de faire de l’abattage, mais de prendre le temps d’écouter les gens. On essaye d’être réglo par rapport aux prescriptions d’antibiotiques ou d’hypnotiques et de ne pas trop charger les patients en médicaments.

Quel est votre souvenir le plus marquant au cabinet ?

Isabelle Mahé : On a toutes les deux serré les dents pendant quelques mois lors du départ de notre troisième associé qui devait partir mais qui mettait un peu de temps à le faire. Nous nous sommes soutenues mutuellement.

Christine Boisselier : le moment où on a signé notre bail de location ensemble était intense. Ça n’était pas facile pour notre ancien associé qui est maintenant notre propriétaire. Il a eu beaucoup de mal à s’arrêter, c’était douloureux pour lui. Ça a été des moments intenses pour tout le monde.

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : Sandy Berrebi-Bonin