Les spécialistes de l’Umespe (Csmf), se réjouissent de l’initiative des hépato-gastroentérologues libéraux de Nancy, qui ont décidé de mettre un terme à des astreintes en établissements de soins privés uniquement réalisées sur la base du bénévolat. « Il y a actuellement, une concertation pour mutualiser les besoins médicaux par bassin de population entre les structures libérales mais également dans le cadre d’une coopération public-privé » rappelle l’Umespe en demandant que tous les praticiens mobilisés soient indemnisés « pour cette pénibilité ». Le syndicat aimerait que dans le cadre de la loi Hôpital, patients, santé et territoires, les missions de service public effectuées par les médecins libéraux dans le cadre des gardes et astreintes soient « reconnues et valorisées » et directement versées par les agences régionales de santé (ARS), sur les comptes mandataires des praticiens, comme le propose un amendement du député Jean-Pierre Door, présenté dans le cadre de la proposition de loi Fourcade.

« C’est par un mouvement important venant de la base, traduisant une exaspération légitime, que nous pourrons obtenir, comme par le passé, la reconnaissance d’une demande légitime », fait valoir l’Umespe.

 

De son côté, la FHP-MCO (Fédération hospitalière privées spécialisée en médecine, chirurgie et obstétrique, qui regroupe 700 établissements) s’impatiente et dénonce « l’inaction des pouvoirs publics », alors qu’une  centaine de demandes d’autorisations d’ouverture de services d’urgences hospitaliers par des cliniques et hôpitaux privés est toujours en souffrance.

« Il est anormal que les demandes d’autorisation de nos établissements pour ouvrir des services d’urgence restent sans aucune réponse, alors que les patients font les frais quotidiennement de services d’urgences publics saturés », s’insurge Lamine Gharbi, le président de la FHP-MCO. Il considère que son secteur ne peut se contenter d’ »être la béquille de l’hôpital public » lorsque celui-ci ne peut pas assurer ses missions. « Nous sommes des professionnels à la haute technicité reconnue, comme le montrent régulièrement les palmarès des hôpitaux. Nous voulons nous impliquer davantage dans ces missions de service public. Vouloir nous réduire à un rôle d’auxiliaire auquel on fait appel pour combler les carences, c’est inacceptable et c’est afficher un mépris des patients et de leur liberté de choix", insiste-t-il. Lamine Gharbi réclame « une véritable politique d’organisation au plan national de l’offre de soins d’urgence, qui prenne en compte avant tout l’intérêt de la population » tout en dénonçant les disparités régionales « criantes. Il faut savoir que les services d’urgence des cliniques et hôpitaux privés représentent souvent la seule offre de proximité dans des banlieues défavorisées, comme c’est le cas à Sarcelles, Trappes ou Vénissieux par exemple", souligne le président de la FHP-MCO en précisant que les cliniques et hôpitaux privés MCO disposent déjà de 134 services d’urgences en France, qui accueillent chaque année 2 millions de patients, « sans aucune distinction économique et sociale ».

 

Source :
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