Extrait du journal « Le Généraliste » :« Compte tenu de la situation, une obligation de participation de tous les praticiens devrait être décidée en urgence », a déclaré mardi 17 mai Frédéric Valletoux, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), en ouverture de Santexpo, son salon annuel.
Depuis des années, Monsieur Valletoux a défendu l’abandon de la gouvernance des centres hospitaliers, aux administratifs plutôt qu’aux médecins.
On a vu ce que cette gestion a entrainé :
Une explosion des services d’urgences pour des pathologies qui relèvent du premier recours,
Une fermeture des lits d’aval,
Un découragement des équipes soignantes à tous les niveaux,
Une hypertrophie des services administratifs avec :
· des statisticiens…qui ne partagent pas leurs statistiques, là où les libéraux sont transparents.
· des qualiticiens qui n’améliorent pas la qualité sinon cela se saurait …,
· des informaticiens qui refusent, entre autre, l’interfaçage des logiciels SAMU avec les logiciels de régulation libérale (pour la PDSA et le SAS) et donc freine l’accès aux soins.
· Une incapacité des services d’urgences à lire les DMP alors qu’on oblige les médecins traitants à le faire dès 2022.
Et, cerise sur le gâteau, la fermeture de services d’urgences et SMUR (Orléans, Poitiers, Montauban, Moissac, Laval, …) et beaucoup plus de fermetures annoncées cet été ou de limitation d’activité.
Pendant ce temps, le monde ambulatoire libéral fait de la résistance, propose des solutions dans les départements, organise la permanence des soins ambulatoires (PDSA). Malgré la baisse du nombre de médecins, le territoire est couvert à 96 % les week-ends et à 95 % les soirées par la PDSA ! *
Pourquoi risquer de déstabiliser un système ambulatoire fragile mais qui fonctionne et a fait ses preuves ? Le patron de la FHF a voulu faire le buzz pour sa campagne électorale mais ses propos sont indignes d’un responsable politique.
Faisons enfin confiance aux professionnels de santé libéraux et hospitaliers dans chaque territoire.
Les Généralistes-CSMF sont prêts à travailler avec la nouvelle ministre de la Santé pour passer le cap de cet été qui s’annonce noir pour les hôpitaux mais ne laisseront pas démanteler les organisations territoriales libérales.
Dr Sylvaine Le Liboux, Secrétaire Générale Les Généralistes-CSMF
* Lire le dossier PDSA du CNOM
* Lire le communiqué de presse intersyndical
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