Lettre Hebdo 832 /// 24-10-2019

EDITO :

Il y a quelques temps, dans un beau pays, l’hôpital était tarifé au forfait et à la dotation globale, et la ville à l’acte avec une certaine liberté d’honoraires. A l’époque, l’hôpital fonctionnait, la médecine libérale fonctionnait, les jeunes s’installaient, et les patients n’avaient aucun mal à trouver un médecin traitant ni à se faire soigner en milieu hospitalier.

Puis un beau jour, parce que nos gouvernants ne savaient pas créer le contexte économique favorable au plein emploi, on décida de faire de la santé une variable d’ajustement, et quelques énarques se dirent que ce serait bien d’inverser la tarification, et de rémunérer l’hôpital à l’acte et de faire tendre la ville vers le forfait. Force est de constater que c’est une réussite totale vu l’état de notre système de santé…

Bien entendu, il y a plein d’autres facteurs qui expliquent que le système explose. Mais la première cause est l’incompétence de nos gouvernants, il n’est pas inutile de le rappeler régulièrement pour ne pas trop faire pénitence en vain et s’accuser, nous médecins, de tous les maux. Quand on lit l’interview choc du Pr Grimaldi, on ne peut qu’approuver son analyse au vitriol de la tarification T2A qui a massacré l’hôpital depuis une vingtaine d’années. On peut aussi regretter qu’il fasse un raccourci facile entre l’engorgement des urgences et une médecine de ville qui n’assurerait pas ses missions. Car les médecins libéraux dont les tarifs sont bloqués depuis des lustres, soit la majorité des généralistes et des spécialités cliniques, subissent de plein fouet cette augmentation incessante des cadences pour survivre et faire face à la demande.

Les gouvernements successifs ont bien compris qu’en compartimentant les budgets et les négociations, soit en opposant l’hôpital et la ville, ils auraient toujours une longueur d’avance sur les médecins.
Ne tombons pas dans le piège de la division.
Médecins libéraux, nous soutenons l’hôpital qui souffre, et nous aimerions aussi que l’hôpital reconnaisse que la médecine de ville est également à bout. Généralistes et spécialistes. Le système doit se réformer, cela passera inévitablement par des arbitrages et des restructurations, mais à tous les niveaux, l’union des médecins est primordiale. Car au petit jeu du chacun pour soi, il n’y a que des perdants.

Le bureau  “Les Généralistes-CSMF”

Bertrand, Patrick Luc …et Julie

Passage de témoin au dernier comité directeur des Généralistes-CSMF.
On l’aimait bien ce Bureau avec toi Julie, jeune, brillante, et surtout claire dans l’expression des idées. Avec ta plume qui fait mouche, tu as su rendre les lettres hebdos incontournables. On se souvient des titres : « le compte n’y est pas » « l’été sera chaud », « septembre : la chasse aux généralistes est ouverte », « toujours plus avec presque moins ».
Je me disais en les lisant …enfin quelqu’un qui ose écrire notre ressenti, n’a pas la langue de bois et nous donne envie de se battre pour améliorer nos conditions d’exercice.
Ton nouveau challenge est la formation, au sein du syndicat, avec Evolutis DPC, et déjà des thèmes innovants au menu.
Que cette nouvelle vie t’apporte tout ce que tu peux espérer, mais surtout ne t’éloigne pas trop, on a encore besoin de ta fraicheur, de la justesse de tes analyses et de ton charisme.
Dr Sylvaine LE LIBOUX, Secrétaire Générale « Les Généralistes-CSMF »

Consultez la liste des membres du Bureau « Les Généralistes-CSMF »

LE JOURNAL D’EMPATIX

Nous sommes en 2019. Toute la Gaule se vide irrémédiablement de ses médecins. Toute ? Non ! Quelques villages peuplés d’irréductibles praticiens gaulois résistent encore et toujours à la morosité. Et la vie n’est pas toujours facile pour ces valeureux guerriers.
Mercredi : Le budget de la Sécu est tombé, et il passe aussi bien qu’un gratin qui traîne dans le frigo réchauffé au micro-onde. Trois-quarts des économies sur les moyens et un quart sur l’efficience alors qu’il faudrait faire l’inverse. Mais quand les soignants viendront se plaindre, on leur créera des cellules psychologiques de soutien. Aspirine, grande admiratrice de Coluche malgré son jeune âge, cite sans sourciller : « Ecrivez-nous pour nous dire vos besoins, nous vous répondrons pour apprendre à vous en passer ».
Jeudi : Le nombre de spécialistes libéraux chute aussi vite que le cours de Renault en bourse… L’analogie va plus loin, d’après Expertix. Mauvais choix stratégiques, gouvernance tiraillée entre deux visions opposées et l’Etat qui, en voulant arranger les choses et tout contrôler, a au contraire tout aggravé. D’ici que le Ministère de la Santé adopte leur slogan « Passion for Life »…
Vendredi : Les urgences pourraient finalement être financées au forfait, et l’on reparle du fameux forfait de réorientation du patient. Soyons fou et proposons carrément de donner de l’argent directement au patient pour qu’il ne consulte pas ! Samedi : Un bug de l’ARS sur le choix de stage des internes va sans doute conduire à fermer des services d’urgence pédiatrique de banlieue parisienne. Une manière comme une autre de répondre à la crise des urgences…

Dimanche : Diabetix, un grand professeur hospitalier, livre son analyse de la crise des urgences et dénonce avec justesse la T2A qui « oblige les soignants à courir comme un hamster en cage, toujours plus vite ». Il oublie juste qu’en ville c’est exactement pareil alors que les médecins libéraux travaillent bien plus que 35 heures par semaine. Et si l’on cessait les oppositions stériles libéraux – hospitaliers, spécialistes – généralistes, médecins – para médicaux, soignants – patients, pour sauver notre système de santé ? « Et puis quoi encore ? me demande Expertix. Tu ne veux quand même pas qu’on résolve un problème ? On est en Gaule, je te le rappelle… ». Oui, mais là ça chauffe vraiment…
Lundi : Les gynécos lancent l’idée d’un label pour les maternités bienveillantes. Si ça peut faire sourire à première vue, c’est l’occasion de saluer la capacité d’une profession à tenir compte des remarques et plaintes des patientes sur une manière de fonctionner qui ne pouvait plus durer. Se moderniser, ça n’est pas facile mais ça peut être simple finalement. Un peu comme un accouchement, même si ça n’est pas sans douleur.
Mardi : Nitroglycérine, notre amie généraliste proche de la frontière helvète, et syndicaliste lanceuse d’alertes et de pavés dans la mare, répond à l’emballant défi de mieux nous former. Nitroglycérine à la formation, ça va être de la bombe !

NOMENCLATURE : Arrêtons de laisser des sous à la CNAM

Avis Ponctuel de Consultant : APC 50 euros

Vous ne vous y attendiez pas à cet acte-là ?
Mais d’où ça sort, vous dites-vous ?
Ce n’est pas un acte de spécialiste, ça ?

Si, si, mais vous êtes spécialiste en médecine générale, et à ce titre, si vous avez une compétence particulière, et que votre collègue médecin traitant vous sollicite pour un avis, vous êtes tout à fait en droit d’appliquer cet acte de la nomenclature.
Il y quelques règles à respecter : rédiger un avis circonstancié, ne pas revoir le patient d’ici quatre mois. Les détails sont dans le lien ci-dessous.
L’important est de porter à votre connaissance le fait qu’en travaillant en équipe, les médecins généralistes peuvent optimiser l’utilisation de la nomenclature, et ne pas passer à côté d’actes que leurs compétences les autorisent à utiliser.
Mode d’emploi.

FOCUS : convention collective du personnel des cabinets médicaux

Nous vous rappelons que les organisations syndicales de salariés et d’employeurs signataires de la convention collective du personnel des cabinets ont élaboré une nouvelle grille relative à la classification et aux salaires des salariés de la branche.

Cette grille est applicable depuis le 1er juillet 2019. Les médecins adhérents à une organisation patronale signataire ont 1 an, à compter de cette date, pour mettre en œuvre la nouvelle classification professionnelle et pour appliquer les nouveaux salaires minimaux. Pour les non adhérents, le délai de 1 an débutera dès l’extension de l’avenant.

Afin que chacun puisse s’y retrouver, employeur comme employé, un site internet dédié à la convention collective est disponible. Au menu : le texte de la Convention collective, ses avenants et les actualités de la branche régulièrement mises à jour. Un outil vous permet de consulter les positionnements des métiers dans la nouvelle grille, ainsi que les salaires associés. Un mode d’emploi de la grille est également disponible ICI.
Pour toute question, contactez le service juridique de la CSMF (adhérents à jour de cotisation) : sylvie.aubry@csmf.org

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Pourquoi Docavenue ?

Docavenue est la filiale innovante de Cegedim, groupe français expert de la santé depuis plus de 50 ans. Suite au lancement réussi de sa solution de téléconsultation auprès des praticiens en novembre 2018, elle accompagne chaque mois des centaines de nouveaux médecins pour améliorer le quotidien de millions de patients. Aujourd’hui, déjà plus de 1000 professionnels de santé et 200 officines utilisent ses solutions de téléconsultation.

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5 bonnes raisons d’installer un écran dans votre salle d’attente

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FORMATION :

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Ouverte aux médecins généralistes, les principaux objectifs de cette formation, indemnisée 630 euros, seront d’acquérir les connaissances théoriques et pratiques nécessaires à l’identification d’une urgence à caractère médical et à sa prise en charge, seul ou en équipe, sans ou avec matériel et en attendant l’arrivée de l’équipe spécialisée.

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AGENDA:

Evolutis DPC vous propose d’aborder, le temps d’une soirée, le sujet de la retraite du médecin libéral, son fonctionnement, la réversion, le cumul activité retraite, la préparer, la liquider, la réforme des retraites…
Horaires : Accueil 19h30 – Réunion 20h00 – 23h30.
Ces soirées, proposées aux médecins libéraux de toutes spécialités, sont entièrement financées par le Fonds d’Assurance Formation des Professions Médicales.
Renseignements et inscriptions : 01 43 18 88 26.

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– Formation initiale des médecins agréés pour le contrôle médical de l’aptitude à la conduite
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Calendrier et inscription