MAIL  Les Généralistes CSMF  ///  Mardi 29 mai 2018

Retour attendu dans la convention

L’assemblée générale extraordinaire de la CSMF a donc décidé le 26 mai 2018 de rejoindre la convention médicale de 2016 en signant l’avenant 6.

Les raisons sont multiples et sans équivoque puisque plus de 95% des voix se sont exprimées pour ce retour.

La principale raison est l’abandon de la politique dogmatique de Marisol Touraine vis-à-vis de la médecine libérale et l’avènement, depuis un an, d’une politique beaucoup plus réaliste tournée vers une réorganisation innovante de notre système de santé, laissant la place à la concertation avec les syndicats de médecins libéraux. L’abandon du tiers payant généralisé, auquel la CSMF s’est toujours opposé, a été le premier signal envoyé par la nouvelle Ministre. Mais ne faisons pas preuve d’angélisme, cette nouvelle politique nécessite la plus grande vigilance. Le récent décret sur les infirmières de pratiques avancées, sans la détermination de la CSMF, n’aurait pas permis aux médecins généralistes de rester les chefs d’orchestre du parcours de santé de leurs patients.

La deuxième raison est le nécessaire toilettage de la convention de 2016. Les avatars de la ROSP qui ont pénalisé cette année plus de la moitié des médecins généralistes doivent être rapidement corrigés sous peine de discréditer définitivement ce qui devrait être la valorisation d’un engagement des médecins généralistes dans une démarche qualité et de soins pertinents.

La troisième raison est le nouvel avenant de cette convention qui, entre autres, ouvre la porte à la rémunération des actes de télémédecine dans le cadre du parcours de soins. S’il s’agit d’une véritable avancée pour les téléconsultations, les rémunérations proposées pour la télé-expertise sont indigentes et indignes. Une fois constatée l’échec de cette dernière, la CSMF demandera l’ouverture d’une nouvelle négociation sur les actes de télé-expertise. Cet avenant, sous la pression de la CSMF, contient aussi des avancées tarifaires pour certaines consultations complexes de médecine générale.

Enfin, et surtout, ce sont toutes les évolutions à venir qui justifient à elles seules le retour de la CSMF dans la vie conventionnelle. La médecine générale va devoir se réorganiser en profondeur pour répondre aux enjeux que sont le vieillissement de la population, la réponse aux soins non programmés, le moindre recours à l’hôpital, le tout dans le cadre d’une démographie médicale déficitaire. Ces évolutions devront intégrer une notion devenue essentielle, celle de la pertinence des actes.

Si depuis 40 ans, les médecins généralistes ont le plus souvent fait évoluer leurs pratiques de façon individuelle et mono-professionnelle pour leur patientèle, ils vont devoir demain innover pour répondre aux demandes de soins de la population. Pour ne pas détériorer leurs conditions d’exercice, ils devront le faire dans le cadre d’une réflexion collective, territoriale et pluriprofessionnelle et rester le chef d’orchestre du parcours de santé de leurs patients.

« Les Généralistes-CSMF » sera là pour les accompagner dans cette mutation mais aussi pour obtenir les financements qu’elle nécessite dans le cadre de la convention médicale.

Dr Luc DUQUESNEL,
Président de Les Généralistes CSMF

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Pour répondre aux soins non programmés, il faut une réorganisation collective de l’offre des médecins généralistes libéraux

Le Dr Luc Duquesnel, Président des Généralistes de la CSMF, approuve les constats posés par Thomas Mesnier, chargé par la Ministre de la Santé d’un rapport sur la prise en charge des soins non programmés. La ville doit donc s’organiser pour répondre aux demandes de soins de plus de patients, sans travailler plus, mais mieux, et dans un cadre collectif. Démonstration…

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